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Poésie inédite en français : LA FORCE DE L'ANGE

Par Eden2010
Poésie inédite en français : LA FORCE DE L'ANGE

MES INEDITS (en FRANCAIS) :

Rarement, très rarement, j'ai l'occasion de vous proposer, sur mon humble blog, des inédits en langue française. Ces publications SONT AUTORISEES PAR LES AUTEURS (aussi bien en version originale qu'en version française).

Voici donc mon premier inédit, un poème. L'original est en allemand, vous le trouverez également dans cet article.

Voici donc, POUR LA PREMIERE FOIS EN VERSION FRANCAISE, un poème de KarenSalt traduit par Eden. (suivi de la VO) :

La force de l’ange

Parfois, là, j’arrête mes pas,

Oui, parfois je m’interromps,

J'incline la tête et le regard

Et n’avance plus, vraiment.

Le poids du destin, est, je pense,

Pour moi trop accablant.

Je dois le porter jusqu’au bout,

La force me manque pourtant.

Le souffle je retiens alors,

La poitrine de la main,

J’observe alors les grains du sable,

En bas sur le chemin.

Si rocailleuse est toute la route,

Trop raide, trop lisse, trop lasse.

Pas un obstacle, non, pas un de plus,

Ni même un pied, je passe.

Mon cœur, il bat encore si fort,

Mon souffle long, puissant,

Mais lourdes me pèsent les paupières,

Plus lourd chaque mouvement.

Je ferme les yeux, je serre bien fort,

La tête, je la baisse bas,

A genou devant la haute falaise,

J’abandonne devant le ras.

Mon cœur il bat tel un marteau,

Si étrangement dans mon buste,

Le chemin se poursuit hélas,

Mais moi, je ne veux plus.

J’inspire alors profondément,

Un courage neuf je prends,

C’est ton sourire qui donne espoir,

Mais l’espoir n’est pas bon.

Car bien trop traitre son mirage,

Plus dure la joie à tort,

Plus raide est maintenant ma route,

Pourtant, je monte encore.

Le soleil brille dans l’azur bleu,

Je lève vers lui les yeux,

Si loin la cime, si loin de moi,

Je ne vois pas, suis peu chanceux.

Les nuages, tiens, sont noirs et lourds,

Si oppressante est l’air,

J’avance encore de quelques pieds,

La route fermée derrière.

Je lève la jambe pour faire un pas,

Et encore un avant,

Encore une pierre, celle-ci encore,

Mes yeux regardent devant.

Courage, il reste lourd ton poids,

Trop long est le chemin.

Mais avancer est le seul choix,

A deux je serais serein.

Je tends mes bras devant vers toi,

Pour toucher ton corsage,

Seul t’imaginer je puis d’ici,

Un rêve, un songe, mirage.

Je relève donc ce que j’inclinais,

Si peu encore avant,

Je lève la tête et le regard,

La force me guide devant.

Et plus avant me mène le pas,

La chaleur de mon sang,

Elle presse et pousse et même elle crie,

J’y trouve courage pourtant.

Même si, parfois, je m'interromps,

Les yeux en bas ils glissent.

Même si, parfois, je souhaiterais

Que revenir je puisse.

Mon but, si loin, encore si loin,

Il suit voie desséchée,

Il est perdu dans le désert,

Les routes, elles sont brûlées.

Note : les libertés prises dans la version française afin de maintenir un rythme similaire à cette version ont été vues et autorisées par Karen Salt.

ET VOICI DONC LA VERSION ALLEMANDE, L'ORIGINAL :

Des Engels Kraft

So manchmal halt’ ich inne,

Ja, manchmal halt ich an.

Ich senke dann die Augen,

Und geh nicht mehr voran.

Des Schicksals Last, so denk’ ich,

Sie ist mir doch zu schwer.

Die Bürde muss ich tragen,

Doch hab’ die Kraft nicht mehr.

So halt’ ich denn den Atem,

Die Brust mit meiner Hand,

So blick ich auf die Körner,

Dort unten in dem Sand.

Der Weg scheint mir zu steinig,

Zu steil, zu glatt, zu sehr.

Nicht eine Hürde weiter,

Kein Schritt, ichwill nicht mehr.

Mein Herz, es schlägt noch kräftig,

Mein Atem fest und lang.

Doch schwer sind meine Lider,

Noch schwerer als mein Gang.

Die Augen schliess’ ich feste,

Den Kopf, den neig’ ich gut,

Knie nieder vor dem Berge,

Ergeb’ mich vor der Flut.

Doch immer noch es hämmert

So seltsam in der Brust.

Der Weg, er geht noch weiter,

Auch wenn ich keine Lust.

So hol’ ich neuen Atem,

So nehm’ ich meinen Mut.

Dein Lächeln gibt mir Hoffnung,

Doch Hoffnung ist nicht gut.

Denn hart ist ihre Täuschung,

Noch härter falsche Freud,

Noch steiler scheint die Höhe,

Und doch, hinauf noch heut’.

Die Sonne scheint noch herrlich,

Ich hebe meinen Blick,

So ferne ist der Gipfel,

Ich seh ihn nicht, kein Glück.

Die Wolken sind zu schwarz zu dicht,

Die Luft ist viel zu dick.

Doch noch da schreit ich vorwärts,

Es geht nicht mehr zurück.

So heb’ ich denn die Stiefel,

Den Schritt noch, nur noch ein’.

Und noch ein Stein, noch diesen,

Mein Sinn ist fest, wird rein.

Nur Mut, die Bürd’ bleibt schwer,

Der Weg ist noch zu weit.

Doch vorwärts nur ist möglich,

Wie leicht wär’s doch zu zweit.

Ich strecke meine Arme

Nach vorne nach Dir aus,

Doch kann dich nur erahnen

Ein Traum, ein Bild, so grau.

Und hebe so die Lider

Die ich zuvor geneigt,

So sehe ich hier vor mir,

Den Weg die Kraft mir zeigt

Noch weiter schreit’ ich voran.

Die Wärme liegt im Blut

Sie schiebt und drängt mich vorwärts,

Hier finde ich den Mut.

Auch wenn, ja, hin und wieder,

Ich senke meinen Blick.

Auch wenn, so hin und wieder,

Ich wünscht’ ich könnt’ zurück.

Mein Ziel, noch fern und endlos,

Es folgt dem Weg der Sand,

Verloren in der Wüste,

Die Strassen sind verbrannt.


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