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Vente Céramique et Verreries chez Piasa à Drouot

Par Thomas Ka

1290698755957413 Vente Céramique et Verreries chez Piasa à Drouot   Céramique Design & Moderne

Italie Castelli
Plaque ronde à décor polychrome en plein d’un paysage boisé animé, au loin une fabrique avec montagne. Filets manganèse et jaunes sur les bords.
XVIIIe siècle
Diamètre : 23 cm
Egrenure sur les bords.
MFV

129069880744816 Vente Céramique et Verreries chez Piasa à Drouot   Céramique Design & Moderne

Sèvres
Grand vase nommé vase coupe Egyptien La Gazelle ou vase Egyptien C à godrons en forme de coupe sur piédouche, la coupe à godrons, munie de deux anses en forme de tête de gazelle amovibles, décor sur fond bleu au grand feu en or et platine de fleurs sur les godrons, de frises de chevrons et d’étoiles sur le bord supérieur et les anses, les cornes des gazelles à filets or, le pied décoré de chevrons, de cobras sur des entrelacs, de roues encadrées de fleurs de lotus et filets. Il repose sur une base carrée en bronze doré.
Marqué en bleu à l’intérieur : LP entrelacés et couronnés, Sèvres 1843 inscrit dans un double cercle.
Époque Louis-Philippe, année 1843
Hauteur : 63, cm
Longueur totale : 84,8 cm
Diamètre de la coupe : 56 cm
Hauteur de la coupe : 44 cm
Deux cornes restaurées..

Provenance : Porcelaine française Livré par ordre de M. le Ministre
de l’Agriculture du Commerce en date du 30 avril 1851 à M. le Préfet de la Sarthe pour servir de prix aux courses du Mans. Vente, Christie’s, Rome, 9 mai 1990, lot 179.

Exposition : A figuré à l’Exposition des Manufactures Nationales au Louvre le 21 avril 1850, n°21 du catalogue.

Jean-François Champollion (1790-1832)
Fig. 1 — Vase Egyptien A
En 1828 et 1829, l’archéologue et conservateur des antiquités égyptiennes du Louvre, Jean-François Champollion conduit l’expédition scientifique franco-toscane en Egypte jusqu’aux portes du désert nubien durant laquelle il réalise notamment plusieurs centaines de dessins. De retour en France en décembre 1829, il est élu à l’Académie des inscriptions et belles-lettres et obtient la chaire d’Antiquité égyptienne au Collège de France. Il meurt en mars 1832 d’une maladie contractée en Egypte sans avoir publié les résultats de son expédition. Son frère ainé, Jacques-Joseph Champollion-Figeac, publie en 1845 l’ensemble des dessins de l’archéologue sous le titre : Monuments de l’Egypte et de la Nubie comprenant notamment plusieurs dizaines de dessins de vases. Dans la notice de la planche 422
du volume IV reproduisant des vases, Champollion-Figeac précise : Des copies de quelques-uns de ces beaux vases ont été exécutées par ordre du roi à la manufacture royale de Sèvres.
En effet, en 1830, Alexandre Brongniart, peut-être donc à la demande du Roi Charles X, décide d’entreprendre à la manufacture de Sèvres la fabrication de trois vases de forme et style égyptien purs en faisant appel à Jean-François Champollion qui fournit les dessins et des indications précises sur les formes et les couleurs au cours des visites qui lui sont faites par Brongniart.
La fabrication de ces trois vases nommés vases Champollion
ou Egyptien A, B et C est commencée en janvier 1831.
Les premiers exemplaires de ces trois formes sont présentés
à l’Exposition des Produits des Manufacture Royale au Louvre
le 27 décembre 1832 et la notice du catalogue précise :
« les trois vases suivans ont été exécutés sur des dessins pris par M. Champollion sur les ornements de Thèbes et qu’il avait communiqués à la Manufacture en dirigeant lui-même le genre
et l’assortiment des couleurs. Ces vases n’étant point terminés lors de la perte si funeste de cet illustre savant, M. Ch. Lenormand
a bien voulu nous aider de ses conseils pour les finir »
(Notice, 1832, p. 18, n° 17-18-19).
Les dessins préparatoires des vases Egyptiens A et B (Fig. 1 et 2) sont aujourd’hui encore aux archives de la Cité de la Céramique et le château de Compiègne conserve les premiers exemplaires de 1832 du vase Egyptien A et du vase Egyptien B (B. Ducrot¸ Porcelaine et Terres de Sèvres, catalogue du musée national
du château de Compiègne, 1993, n° 78 et 79, p. 130-133).
Fig. 2 — Vase Egyptien B
Fig. 3 — Vase des tombeaux de Kourna
La comparaison d’un dessin par Jean-François Champollion d’un vase peint dans les tombeaux de Kourna (Fig. 3) (Champollion-Figeac, op. cit., T. II, pl. CLVIII) et du vase Egyptien B à décor de gazelle du château de Compiègne révèle à quel point la manufacture de Sèvres a recherché à respecter avec fidélité le modèle – sans toutefois réaliser ni le couvercle ni les chevaux entourant le pied – montrant ainsi la rigueur scientifique d’Alexandre Brongniart.

Notre vase Egyptien C semble, quant à lui, être le résultat d’une synthèse entre trois formes de vases et coupes relevés par Champollion à Thèbes (Champollion-Figeac, op. cit., T. IV, pl. CCCCXXII) : une coupe à déversoir munie d’une seule anse en forme de tête de gazelle (Fig. 4), une coupe godronnée à deux anses en forme de tête de bouquetin (Fig. 5) et une coupe à godrons sans anses (Fig. 6). Le décor de fleurs formant rosace disposées au sommet des godrons sur notre vase
est lui emprunté à une quatrième coupe sans anses (Fig. 7).
Ces vases sont bien reçus par les critiques lors de l’exposition au Louvre en décembre 1832 et les commentaires dans l’ensemble très élogieux. Gustave Planche écrit dans L’Artiste :
Nous avons remarqué avec plaisir des imitations de vases égyptiens, qui allient l’exactitude à la beauté. Le Journal
des Débats politiques et littéraires du 1er janvier 1833 rapporte également : La manufacture de Sèvres a fait des vases égyptiens fort singuliers, bizarre même, mais qui l’ont mises
à portée de vaincre des difficultés nouvelles. Des deux ou trois modèles en ce genre qu’elle a produits, la grande vasque ou coupe, dont les anses sont formées par des têtes de gazelles, est fort originale et fort belle. Les autres vases sont curieux par l’exactitude avec laquelle on a imité les couleurs et les formes.
Seuls cinq vases Egyptien à têtes de gazelle ont été réalisés par la manufacture de Sèvres et seuls deux dont le nôtre sont aujourd’hui répertoriés.
Le premier vase Egyptien C produit et exposé au Louvre
en 1832 est décrit à fond vert anglais, zone fond de platine. Son prix de revient était de 662,50 francs et son prix de vente de 850 francs (Arch. CC, Vv2, f° 53-31). Un second vase à fond vert au même prix entre au magasin de vente en 1839
(Arch. CC, Vv2, f° 50-10).

Notre vase daté de 1843 entre au magasin de vente le 18 septembre 1848 avec la description : Un vase Egyptien C à godrons fond bleu au grand feu décor en or et platine.
Son prix de revient était de 729,50 francs et son prix
de vente de 1.000 francs (Arch. CC, Vv5, 16-44). Il est exposé
au Louvre en avril 1850 puis livré par ordre de M. le Ministre
de l’Agriculture du Commerce en date du 30 avril 1851
à M. le Préfet de la Sarthe pour servir de prix aux courses du Mans.
Un vase Egyptien C à godrons de couleur céladon décrit en fond sous émail entre au magasin de vente en 1865, il est présenté
à l’Exposition Universelle de 1867 puis est livré au château de Compiègne en 1868 (B. Ducrot, op. cit.¸n° 221, p. 281).

Enfin, un dernier vase est réalisé en 1875 mais il est défectueux, et son prix de vente est réduit à 350 francs.
Fig. 8 — Dessin du vase de Sèvres Egyptien C, A. Brongniart, Description Méthodique du musée céramique de la manufacture royale, 1845, pl. III, fig. 5
CF

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France et Meissen
Lot composé de vingt et une fleurs en porcelaine tendre et dure dont deux larges, douze sont polychromes
et neufs sont blanches.
XVIIIe siècle
Petits éclats.

> Source : http://www.piasa.fr/


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