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Calotype, Stryge, Charles, Léo

Publié le 09 décembre 2010 par Petistspavs

Nouvelle étape de ce Calendrier de l'Avent 2010.

L'image est un calotype, une photographie obtenue à partir d'un négatif papier tombé dans un sombre oubli, mais que la BNF met à l'honneur avec son exposition Primitifs de la photographie, le calotype en France (1843 - 1860). Cette image là est particulière, en ce qu'elle nous montre un Stryge, dans la position réfléchie qu'il avait adoptée en 1853, lors de la prise de vue par Charles Nègre. Ce qui étonne toujours à la vue de cette image, c'est que le Stryge n'a toujours pas bougé. Perdu, au sens profond du terme, il erre de réflexion en réflexion le long de dédales de pensées, il se cogne à des rêves mous inaptes à le sortir de son sommeil lourd, ancien, peuplé de ténèbres dont nous ne savons rien, il n'appelle pas, il se contente d'être las ; son œil est une rose noire éteinte en face de la rue animée des marchands de souvenirs et de bondieuseries qu'il a la chance d'ignorer.

Stryge

Le monsieur qui se tient près du Stryge assoupi est un photographe ami de Charles Nègre. Il s'appelle Henri Le Secq et il porte un chapeau haut de forme noir, symbole, selon Baudelaire, de la modernité.

Comme on le voit, rien ne change. Les Stryges et les poètes nous semblent toujours étranges.

L'illustration musicale de ce magnifique calotype n'était pas évident. Mais un détour par Charles Baudelaire (cité plus haut), une dame Vampyre et Léo Ferré va arranger tout ça. Charles, Léo, Les métamorphoses du Vampyre :


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