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Lady in the water : laissez-moi l’aimer !

Publié le 10 décembre 2010 par Vance @Great_Wenceslas

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 Un film de M. Night Shyamalan (2006) avec Paul Giamatti, Bryce Dallas Howard & Bob Balaban.

Un DVD zone 1 Warner (2006).

Une chronique de TWIN


Alors là, je dois dire que je ne comprends plus. Parce qu'après toutes les mauvaises et immondes critiques que j'ai pu lire, j'avoue sans peine que j'abordais ce film avec pas mal de craintes et de réserves.


Même constat donc que pour Miami Vice, mais encore pire, j'ai complètement adhéré et adoré ce nouvel opus de M. Night Shyamalan, au point que, même si ce n'est que le souvenir très frais d'un premier visionnage marquant, je le situe immédiatement dans le peloton de ses meilleurs films, au-dessus par exemple des pourtant déjà excellents Sixième Sens ou Le Village.


Quand bien même, je m'interroge. Pourquoi le film a-t-il attiré tant de haine ? A cause de son premier degré et de sa naïveté hautement revendiqués ? Par son ciblage explicite de conte pour enfants ?

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J'imagine que l'on retrouve ici le syndrôme qui a fait détester à beaucoup de monde Big Fish et Charlie & la chocolaterie par rapport au passif de Tim Burton.
Il semblerait que, pour certains, le naïveté toute personnelle, presque arrogante dans sa maladresse, n'ait pas droit d'existence dans le schéma anticipé de tout film de celui-que-l'on-n’appelle-désormais-plus-génie Shyamalan.


Pour ma part, j'ai trouvé l'oeuvre d'une beauté fragile extraordinaire, décalée, touchante et parfois décadente. La façon dont les noeuds se dénouent et dont les briques s'imbriquent m'a rappelé la magie des derniers instants de Signes.
La sincérité du propos n'est jamais contaminée par la velléités prétentieuses qu'on a bien voulu lui prêter (cf. le rôle messianique joué par un Shyamalan étonnant qui retrouve ici ses racines d'acteur, sorte de dédicace émouvante à ses filles ; qui irait condamner Eastwood de pécher d'orgueil lorsqu'il est réalisateur/acteur et assène la morale ô combien ambiguë d'un Dirty Harry ? Le débat auteur/narrateur est-il toujours si vivace ?...).


Bref, à mon sens, La Jeune Fille de l'eau est un conte merveilleux, passionnant dans son étude méthodique et méticuleuse des codes du genre, fascinant dans son aptitude à les épouser dans leur forme classique et à les réaliser au premier degré.

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Je note enfin que Paul Giamatti mériterait 14 Oscars à lui tout seul et que la partition de James Newton Howard est sans aucun doute la plus belle qu'il écrira jamais.

 

Technique

Images très correctes, manquant un poil de piqué, et mixage 5.1 dans une bonne moyenne.


> A lire aussi : la chronique de Vance sur le film (sortie cinéma).


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