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Dame Langouste, Amélie Schoendoerffer

Par Craklou

Lorsque j'ai choisi de lire ce livre, je croyais m'attaquer au témoignage quotidien d'une jeune fille atteinte de diabète. Finalement, ça n'a pas été tout à fait ça...

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 « Mon insouciance, le diabète me l’a enlevée. » 
A seize ans, Amélie est brutalement happée par une maladie viable mais incurable : le diabète insulinodépendant. 
Celle que son père, cinéaste et écrivain de renom, surnomme affectueusement « Dame Langouste », ne se supporte pas et déteste ce mal qu’elle perçoit comme une maladie honteuse. Pour continuer à vivre, elle se ment, joue avec le feu, teste ses limites. 
Etouffée par une famille qu’elle aime plus que tout, Amélie part à la conquête de ses rêves et recherche le grand frisson. Mais comment vivre une histoire d’amour losqu’on a le sentiment d’être anormal ? Comment mener une vie professionnelle équilibrée lorsque la maladie vous rappelle sournoisement à son souvenir ? 
Un récit lucide et poignant, entre folie douce et réalité cuisante, un plongeon dans la vie déjantée d’une fille « qui ne tient jamais sur ses talons aiguilles ».

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Le diabète est un fléau auquel je suis très indirectement confrontée ; cela m'intéressait donc d'en avoir un témoignage littéraire. Je m'attendais donc à des descriptions du quotidien, des difficultés, des petites victoires, des moments durs et d'autres beaucoup plus optimistes...

Dès le départ, l'auteur raconte des morceaux de sa vie dans un ordre défiant les lois de la chronologie. Cela donne au récit un petit peu de suspense qui n'est pas pour me déplaire. De même, les expériences de l'enfance m'ont plutôt plu.

Mais rapidement, j'ai été interloquée par la tournure que prenait la narration. Cette dernière, sur le même mode non chronologiques, enchaîne des épisodes de la vie d'Amélie de façon particulièrement décousue. Le procédé n'aurait pas forcément été pour me déplaire, mais plusieurs détails m'ont déçue.

D'abord, du diabète on ne sait presque rien. je n'attendais pas des scènes de souffrances, ou deux cent cinquante pages d'états d'âme, mais là, rien. Ou presque.

L'auteur nous livre un vrai mal être. Que l'on peut comprendre, et que l'on peut plaindre. Malheureusement, la plupart des épisodes racontent des scènes légères, qui étalent une vie d'enfant de la bourgeoisie, enchaînant les soirées bien trop arrosées d'alcool, de drogues et d'excès en tout genre...

Alors certes, il est important de montrer que la maladie ne doit pas être une raison pour rester enfermée dans un cocon à l'écart du monde, mais enfin entre les deux situations, il me semble qu'il existe des intermédiaires.

Le roman est plutôt bien écrit, et encore une fois j'ai apprécié la dynamique de la narration. Il est par ailleurs plein d'émotions, et l'on sent très bien le mal être dans lequel baigne cette jeune fille et dont elle n'arrive pas à se sortir. Mais je ne m'attendais pas à un roman de cette sorte. Il plaira sans doute aux personnes qui aiment les récits de débauche ; personnellement j'aurais été plus touchée par le récit quotidien d'une Mme tout le monde.

Merci à Livraddict et aux éditions JC Lattès pour cette lecture qui n'en aura pas moins été intéressante !


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