Selon la Banque des règlements internationaux, l’activité bancaire internationale a stagné au deuxième trimestre, tandis que les banques ont dans l’ensemble continué de réduire leur exposition aux pays européens en difficulté.
Siège de la Banque des règlements internationaux.
Entre avril et juin, l’activité bancaire a reculé de 0,02%, soit une baisse de $7 milliards, après une accélération de 670 milliards au premier trimestre. Malgré cette stagnation, les établissements bancaires ont continué de transférer des fonds vers les pays émergents à croissance rapide, alors qu’elles ont ralenti la cadence en direction des économies avancées.
Les banques ont ainsi continué d’accroître leur exposition vers l’Asie-Pacifique et l’Amérique latine-Caraïbes, tandis qu’elle ont réduit leurs prêts transfrontaliers à destination des résidents d’Europe de l’Est, de l’Afrique et du Moyen-Orient, où la croissance a été plus lente.
Alors que les turbulences budgétaires qui frappent la Grèce, le Portugal, l’Espagne et l’Irlande continuent de peser, l’exposition totale des banques enregistrées auprès de la BRI envers ces quatre pays était de $2.281 milliards à la fin du deuxième trimestre. Globalement, les banques ont réduit leur exposition à ces pays en difficulté.
Pour la Grèce, la France, qui affiche la plus forte exposition avec $83,1 milliards, a réduit ce chiffre de 25,5% par rapport au premier trimestre, tandis que l’Allemagne a augmenté ses engagements de 28% envers ce pays. Concernant l’Irlande, son premier créancier le Royaume-Uni a réduit son exposition de 15,7% à $187,5 milliards et l’Allemagne de 9,4% à 186,4 milliards. Au Portugal, les banques espagnoles ont réduit leurs engagements de 9% à $98,3 milliards et les établissements français de 2,4% à 48,5 milliards. Enfin pour l’Espagne, l’exposition de l’Allemagne a stagné $216,6 milliards et celle de la France a baissé de 17,6% à 201,3 milliards.
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