Magazine

Le soutien-gorge du futur est arrivé. Il vient du Japon...

Publié le 24 juin 2009 par Sibellia @Sibellia

Il faut se soutenir entre femmes. Il faut soutenir ce qui fait la féminité. C’est sans doute pour cela qu’on a inventé le soutien-gorge.

Notez que la chose n’est pas aussi ancienne qu’il peut paraître. Non pas que les seins aient mieux tenu avant...

Mais il existait une véritable armature pour mettre en place ce que les prudes révolutionnaires de 1789 appelaient «les réservoirs de la maternité.» Soyons clairs. Avant, on corsetait. C’est tout juste s’il ne fallait pas une pince et des écrous pour que le buste reste en place. Impossible, ou presque, à cette époque, de faire des galipettes sans sa femme de chambre assistée d’un plombier.

On se rapproche de notre temps? D’accord. Regardez les photos des années 1950. C’était la décennie de la guêpière. La chose fonctionnait un peu comme les vases communicants. On comprimait au milieu (la taille) pour mieux gonfler en bas (les fesses) et le haut (les seins). Il existe ainsi d’admirables images de Sophia Loren (on écrivait encore Sofia, à l’époque). Habillée par Emilio Schuberth, la diva pouvait quasi projeter des obus à la tête des journalistes. Remarquez au fait qu’ils n’en sont pas morts.

Si je vous raconte ça, c’est parce que le soutien-gorge a aujourd’hui acquis un statut quasi mythologique. Le contenant incarne désormais le contenu. Tout le monde a dans l’œil Eva Herzigova et son Wonderbra. «Regardez-moi bien dans les yeux.». J’en connais un certain nombre qui ont dû attraper des strabismes divergents…

Eh bien, bonne nouvelle, le soutien-gorge du futur est né! Sa fonction reste bien sûr toujours la même. Il s’agit d’un remonte-pente, comme sur les pistes de skis. Seulement voilà! La chose indiquera désormais aussi des intentions, comme la braguette chez les messieurs. En bien tout honneur cependant. La maison japonaise de lingerie fine Triumph International entend bien rester dans le convenable.

Mais soyons plus précis. De quoi s’agit-il? Le «Kontatsu Bra» est voué à la recherche d’un époux légitime. Le sous-vêtement porte donc l’inscription, en strass, «à la recherche d’un mari» (1). En japonais, bien sûr. Le «soutif» est également équipé d’un compteur, comme les taxis. C’est le compte à rebours que sa porteuse s’est fixé pour trouver l’âme sœur. Au moment ad hoc, celui des fiançailles, la dame appuie sur une bague fichée entre les seins. Retentit alors «La Marche nuptiale de Mendelssohn. Voilà qui est d’un goût exquis!

Pour l’instant, la chose en reste au prototype. Sûr que l’on en restera là, quel que puisse être le sentimentalisme nippon. Et puis, pensez! Comment faire quand le compte sera dépassé sans que l’homme d’une vie n’ait fait son apparition?

(1) Qui est au fait supposer lire l’inscription et dans quelles circonstances? Mystère.

Article trouvé sur : www.lesquotidiennes.com


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Sibellia 129 partages Voir son profil
Voir son blog