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Deftones

Publié le 16 décembre 2010 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

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Deftones - Live au Fri-Son

Fri-Son, Fribourg (CH) Dimanche décembre 2010

REVIEW Un week-end de fou au Fri-Son ! Après Arno le vendredi et Aaron le samedi…c’est au tour du repos dominical d’être perturbé par la venue des monstres du métal alternatif : Deftones !!!

Deftones

Des hurlements éclatants

Deftones, c’est 22 ans d’existence, 6 albums et des changements de trajectoires artistiques qui en a laissé plus d’un pantois et divisé les fans : il y a les ayatollahs, les fondamentalistes des débuts, qui considèrent ADRENALINE comme la quintessence même de la musique du groupe, au temps jadis où il n’y avait pas de fioritures électroniques et artificielles ; à l’inverse, il y a ceux qui voient en WHITE PONEY une révélation beaucoup plus poétiques et complexe (tout en gardant l’esprit des débuts). On pourrait y ajouter les supporters des chansons plus rapées et même les néophytes qui viennent de découvrir le groupe avec le single "Diamond Eyes", morceau éponyme du nouveau album, qui passent sur les chaînes télé musicales grand-public… La soirée affiche sold-out et l’ambiance qui règne dans la salle laisse penser que tout désaccord est mis de côté. Le succès de la bande de Sacramento ne se dément pas et la foule est bigarrée, autant le hardeux de 45 ans, le skateur de 25 ans où la jeune gothique de 18 ans sont là pour voir du bon…

Le groupe débarque en avance pour entonner de suite un des singles du dernier album : « Rocket Skates »…malgré les passages hurlés de Chino Moreno et la guitare de Stephen Carpenter…le début est somme toute tranquille. L’ambiance monte d’un cran avec plusieurs morceaux d’AROUND THE FUR et le célébrissime "My Own Summer", la foule s’agite et le groupe répond présent, Chino Moreno tient la grande forme (on notera une silhouette plus svelte qu’il y a quelques années), crie sa rage tout en étant constamment en mouvement, la soirée risque d’être massive ! Tout le monde se calme rapidement avec le magnifique "Be Quiet and Drive (Far Away)" et un chant beaucoup plus clair et une rythmique incitant à la fuite…

Deftones

Les deux principes du concert sont d’ores et déjà posés : Deftones alterne les chansons aux riffs lourds renforcés par des hurlements éclatants et les morceaux plus calmes et planants, tout en interprétant les albums par blocs. Nous avons maintenant droit à WHITE PONEY avec les excellents "Elite", "Korea" et surtout "Digital Bath" et ses envolées lyriques. Puis c’est le tour du nouvel opus DIAMOND EYES. Ces nouveaux morceaux reçoivent un accueil assez enthousiaste, on retiendra "Diamond Eyes", bien calibré pour la radio, "CMND/CTRL" et "Prince" sur lequel on retrouve tout les ingrédients Deftones. Chino Moreno et Sergio Vega (le bassiste qui remplace Chi Cheng gravement blessé dans un accident de voiture) ont la pêche alors que Stephen Carpenter est plus discret sur l’extrême gauche de la scène. Il ressemble, avec les jeux de lumière, à une créature tout droit sortie des entrailles de Cannibal Corpse ou de Morbid Angel…

La foule est assez disciplinée sur les morceaux soutenus (comme "Bloody Cap" de l’album DEFTONES) mais quelque peu dissipée sur les morceaux plus calmes, on se croirait à un salon de thé sur le "Passenger" de WHITE PONY. Il est vrai que la construction de la set-list laisse une impression de linéarité qui peut en ennuyer certains. Notons au passage l’interprétation de "Back to School" (tiré de « Pink Maggit ») dont les influences hip-hop sont évidentes et amènent une variété supplémentaire. Après un passage instrumental guitare-basse très post-rock, batteur et chanteur reviennent sans DJ pour enfin attaquer ADRENALINE…

Au lieu d’aller démonter une bijouterie de luxe, on rentre chez soi aussi vite que l’on est arrivé

"Birthmark", "Root", "Engine number 9" on jubile sur la lourdeur du son de la guitare de Stephen Carpenter qui nous mitraille ses notes en pleine face, l’ambiance monte d’un cran, ça pogotte, les bières giclent… on atteint un niveau supplémentaire avec "7 words"…

Deftones quitte la scène… on se dit qu’à ce rythme le rappel va être monstrueux ! On espère un "Nosebleed" ou un "Bored" pour finir en beauté et sortir en furie. Mais soudain c’est le drame… musique de fond, lumières allumées… Circulez ! Il n’y a plus a rien à voir. C’est la baffe pour tout le monde, un concert très bon et intense (environ 25 chansons en 1h30) qui nous laisse un petit goût amer sur la fin tant la machine montait en puissance. Au lieu d’aller démonter une bijouterie de luxe, on rentre chez soi aussi vite que l’on est arrivé, avec le sourire. Quand même… Deftones à Fribourg…


Ecrit par Jonathan Massonnet - Le 16 décembre 2010

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