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Carla, Yvonne, Claude, Anne-Aymone et les autres

Publié le 16 janvier 2008 par Chondre

En ces temps politiquement, économiquement et socialement troubles ou le français lambda apparait préférer travailler plus pour gagner plus et semble captivé par les parties de jambes en l’air de notre Nicolas préféré, il est temps de faire le point sur les différentes compagnes des Présidents qui se sont succédés à l’Elysée depuis le début de la cinquième République. Sexe, trahison, amour, pouvoir, mensonge. Tels furent les ingrédients de cinquante années de présidence française.

Commençons par Yvonne de Gaulle: C’est en 1921 que tante Yvonne se marie avec le beau Charles. Le couple s’installe à l’Elysée en 1958 mais trouve le bâtiment peu adapté à la présidence de la République. D’autres lieux sont envisagés mais Yvonne et Charlie vont finalement s’y installer pendant onze longues années. Point de présidence bling bling sous les de Gaulle. Le train de vie est simple et les frais de bouche sont réduits. On cultive son potager et on règle les factures d’électricité. Au beau milieu des trente glorieuses, les ors de la République ne font pas perdre la tête à la première locataire de la cinquième République. Discrétion était son deuxième prénom.

Claude Pompidou demeura première dame de France entre juin 1969 et avril 1974. Elle partagera l’amour de l’art contemporain avec son Georges chéri. Le couple était passionné par Klein. En bonne Valérie Damidot, elle participa à la redécoration du palais présidentiel. Exit le style rocaille, les ornements et les tapisseries poussiéreuses. Place au moderne fonctionnel, psychédélisme et nouvelles matières règnent sans partage. Les appartements sont tapissés de toiles de Kupka ou de Delaunay et Yaacov Agam réalise un décor à effet cinétique de rayures colorées dans l’antichambre du bureau présidentiel. Space cake quand tu nous tiens.

Anne-Aymone Giscard d’Estaing née Anne-Aymone Marie Josèphe Christiane Sauvage de Brantes (Tati Nanou d’après Emmanuel de Brantes, son neveu) est un mix de familles nobles ou issues de la haute bourgeoisie. Semblant planer dans une autre galaxie, elle fut particulièrement effacée pendant la présidence de son mari. Apparemment peu intéressée par les affaires de l’Etat, elle restera le synonyme de potiche bourgeoise fondue dans la toile de Jouy, parfaite pour inaugurer les chrysanthèmes et organiser des soirées de bienfaisance pour les salauds de pauvres ou pour les enfants malades.

Danielle Mitterrand est certainement la cocue la plus célèbre de France. Contrairement à ses prédécesseuses (le mot est très moche mais correct), Daniel est pro-active. Elle rencontre son futur mari alors qu’elle est agent de liaison dans la résistance. Plutôt couillue, elle s’engage massivement en faveur des pays du tiers-monde et monte la fondation France Libertés - Fondation Danielle Mitterrand. Alors que son mari tente de ménager la diplomatie Française, elle prend position en faveur des indépendantistes Sahraouis, du sous-commandant Marcos, de Fidel Castro, des Tibétains ou des Kurdes, des peuples indiens d’Amérique latine. Tout ça tout ça. A plus de 80 balais, elle continue de défendre les causes qui lui sont chères, de façons plus ou moins hasardeuses.

La présidence sous Bernadette Chirac fut plus classique. Bernie née Bernadette Chondre Chodron de Courcel (fausse noblesse, tout comme la famille Giscard) fit ses armes à la mairie de Paris et ses fameux frais de bouche à 700 euros la journée. Semi-potiche obsédée par ses fameux sacs à main, elle devient conseillère municipale de Sarran en Corrèze puis conseillère générale. Catholique très pratiquante, son règne ne sera pas synonyme de fête du slip, même si les dorures et le faste élyséen lui procurent de nombreux orgasmes. De toutes les façons, Jacques baisait pour trois, ou quatre, ou cinq.

Passons sur Cécilia Sarkozy qui n’a même pas passé une nuit à l’Elysée. Car oui, d’après la rumeur ruminante, Carla aurait épousé Nicolas jeudi dernier. Notoriété, célébrité et richesse, elle connaît déjà car elle est la fille d’un riche industriel (compositeur d’opéra à ses heures perdues) et d’une pianiste concertiste. J’avoue avoir un faible pour cette dernière pour plusieurs raisons. (i) L’étalage de ses anciennes liaisons, avérées ou supposées dans les pages de journaux dits sérieux n’est vraiment pas classieux. Parce que Carla Bruni aurait eu plusieurs aventures, elle serait forcement une grosse salope. Le raccourci est réducteur et machiste. Personne ne pense à dresser la liste des femmes qui sont passées dans le lit du président. (ii) Carla Bruni apportera une touche glamour aux voyages présidentiels. Il vaut mieux trimballer et exhiber un ex-mannequin qu’un thon ou une vieille bigotte toute fripée, c’est bon pour le commerce extérieur,(iii) c’est bon pour le tourisme à Paris, on a enfin notre Diana à nous, et enfin (iv) L’été prochain, point de bourrelets photoshopés, juste du nichon transalpin.

En attendant, Nicolas lui a offert deux jolies bagues Dior. La première (modèle Cupidon) est en or blanc et incrustée de diamants et d’un spinelle rouge (18 500 euros). La seconde (modèle coeur romantique) est en or blanc, également incrustée de diamants et d’une une tourmaline rose vif en forme de cœur (19 600 euros). Bien heureusement, le salaire présidentiel a été augmenté de cent quarante pourcents avant les fêtes.

Gagner plus pour baiser plus?


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