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Phosphorescent - "Pride"

Publié le 18 décembre 2010 par Audiocity

 

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Ce n'est pas tous les jours qu'on a la chance de pouvoir découvrir un groupe de folk actuel qui vaille vraiment la peine qu'on s'y intéresse de près, qui plus est de mériter qu'on fasse de lui l'un des rares représentants novateurs de ce courant parsemé de productions peu convaincantes, voir insipides pour certaines d'entre elles (je ne cite pas de noms volontairement pour éviter tout débat sur la question), au risque de devoir parfois attendre longtemps avant de tomber sur la perle rare en quête de recherche esthétique et mélodique. Phosphorescent, dont Matthew Houck reste l'unique instigateur et le maitre d'oeuvre attitré, est de ceux-là, comme Justin Vernon l'était lorsqu'est sorti son chef d'oeuvre "For Emma, For Ever Ago" en 2008. Il n'en reste pour autant pas moins son cadet, car Phosphorescent n'en est pas là à son premier coup d'essai. "Pride" est en fait son 4e album et l'homme, en baroudeur volontaire et passionné sillonne les routes du globe depuis déjà de nombreuses années.
Sorti en 2007, beaucoup de gens considère ce disque comme étant le meilleur de sa discographie. Pour ma part c'est avec celui-ci que j'ai pu faire sa connaissance et je dois dire que le choc fut violent, ou plutôt très fort, et ce dès les premières notes d'introduction. Une voix chevrotante au bord d'un gouffre de mélancolie proche du divin (au sens propre comme au figuré), magnétisme plein de caresses accompagnant une musique quasi mystique. Tout est l'oeuvre de Matthew, des mélodies instrumentales aux arrangements vocaux, ce qui ne manque d'ajouter encore à la fascination que j'ai de sa musique. A noter tout de même que de nombreux intervenants participent aux choeurs: Jana Hunter, Liz Durrett (la très prometteuse nièce de Vic Chesnutt), ou Ray Raposa (Castanets). Disque poussé dans l'introspection narrative, "Pride" révèle des zones sombres où la sérénité et la voix planante du bonhomme renvoient immédiatement à Tony Dekker qui distille le même genre de sermons avec Great Lake Swimmers quoique peut-être un peu moins noirs.
Album nocturne chargé de complaintes lumineuses et phosphorescentes qui ne peuvent laisser indifférent, il aide à la contemplation du monde et marque de son exploration paiënne l'une des plus belles pièces de ces dernières années. Encore merci à Thierry (jazzblues&co) pour la découverte.
Enfin, pour tous ceux qui le souhaitent, sachez que Phosphorescent passe le 23 novembre à l'Olympia. Le concert est d'ores et déjà complet mais il sera surement possible de trouver des places au marché noir. A voir, et à suivre de près.

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