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Quand le marché automobile américain donne le « la » au marché européen.

Publié le 08 janvier 2008 par Bigmac
2007 aurait du être une année honorable pour le constructeur français Renault. Elle devait lui permettre de retrouver le sourire après une année 2006 morose qui avait vu ses ventes mondiales chutées de 4%. Cette année encore, les résultats parlaient d’eux-mêmes avec cette fois-ci beaucoup moins de bémol. En effet, le groupe affiche une augmentation de 2,2% de ses ventes sur l’année 2007. Renault a ainsi produit 2,48 millions de véhicules avec une forte présence dans les gammes des voitures particulières et des utilitaires légers. En ce qui concerne la croissance internationale, les résultats sont encore meilleurs avec une augmentation des ventes de 16,5% soit près de 35% des ventes totales. Pour 2008, la direction espère même confirmer ces résultats avec une prévision de croissance globale de plus de 10% en raison de la commercialisation de neuf nouveaux modèles. Tout semblait donc conforter les investisseurs et les actionnaires.
Cependant, le vendredi 4 janvier l’action du groupe subi sa plus forte baisse depuis cinq ans en clôturant en repli de 7,58 %. Cette chute fait suite à la publication d’une baisse des ventes de Nissan sur le marché américain et à la prévision d’un ralentissement du marché automobile aux Etats-Unis. Depuis mars 1999, Renault constitue le principal actionnaire de Nissan avec une participation à hauteur de 36,8% du capital. Le groupe constitue alors le quatrième acteur mondial dans le secteur automobile derrière General Motors, Ford et Toyota. Cette année, Nissan a annoncé une baisse de 2,4% de ses ventes sur un marché qui représente 50 à 60 % de son résultat opérationnel. Résultat, l’inquiétude sur la croissance américaine a fait plonger l’ensemble du secteur. A la bourse de Paris, l’action Renault baissait de 7,6% pour atteindre le prix de 86,45 euros. Dans son sillage l’ensemble du secteur accuse le coup avec PSA (Peugeot et Citroën) qui perd 6,8% pour un prix de 46,51 euros. Idem pour les équipementiers avec Michelin qui perd 6,4% pour une action a 71,01 et Valeo qui perd 4,5% pour 25,90 euros par action. Du côté de la bourse de Francfort, les résultats ne sont guère mieux où Continental, Daimler, Man et Volswagen ont également clôturé en baisse. Ainsi, l’annonce d’un possible ralentissement du marché automobile américain par Nissan confirmé depuis par Toyota avec la révision de son taux de croissance pour 2008 a entraîné un vent de panique général sur le continent européen. Une fois de plus lorsqu’un secteur économique aux Etats-Unis ralentit, le marché européen s’inquiète. alex.

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