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Flashback 7 - Talking English

Publié le 25 novembre 2010 par Marieharmony
Je suis arrivée le 22.08.2006 avec un anglais de base plus que moyen – A quoi servent 7 ans de cours au collège/lycée - tout juste a baragouiner des phrases aussi basiques que « Good girl », en se demandant vraiment si l'intonation est bonne!
S’il y en a qui pensent que j’exagère et que mon niveau n’était surement pas si catastrophique après tout, alors expliquez moi pourquoi a chaque fois que le téléphone sonnait chez SC, affichant un numéro a indicatif je le regardais anxieusement espérant en silence qu’une bonne âme finirait par le décrocher. Il n’y avait pas de plan B. Lorsque c’est a moi que revenait cette tache communément peu appréciée, je terminais toujours par « I will see with my colleagues and somebody will call you back on this ». La plupart du temps je ne comprenais pas la moitie du baratin du zélé a l’autre bout du monde, alors bien souvent ses questions restaient en suspens pendant un certain temps.Si bien que par la suite je m’arrangeais toujours pour sortir, aller aux toilettes ou demander un truc a ma voisine de bureau pour échapper aux insultes et autres récriminations (Forcement quand vous appelez plus de 3 fois dans la même semaine, que votre dossier est urgent et que vous n’obtenez pas de réponse vous commencez a vous énerver, pas vrai) dont j’étais, peu fièrement, a l’origine.
 
J’avais peu conscience du débit de paroles de qui que ce soit avant de poser le pied dans l’avion ce jour la. Ryanair ne connaissait pas le point final a en juger par la cadence a laquelle l’hôtesse de l’air nous parlait, les lèvres collées au micro noir, ce qui rendait la compréhension de son charabia quasi impossible, même pour le type parfaitement bilingue. Si les conditions météorologiques avaient décidées ce jour la de nous jouer un mauvais tour, je n’aurai pas payer cher de ma peau !Les efforts de F. pour me parler lentement se résumaient a aucun effort du tout. Mais comment lui en vouloir – c’était a moi que revenait le privilège d’en faire. A. elle ne cessait de répéter a sa sœur:« You.Have.To.Speak.Slowly.To.Meueueurry. She.Does.Not.Speak.English.Well ». La vérité sort de la bouche des enfants, ca avait le mérite d’être clair. Elles tournaient alors leurs têtes vers moi, l’œil triste, se disant surement « Poor.Meueueurry ». Et elles n’avaient pas tort. Et la cerise sur le gâteau pour cette première semaine – First Time in a bus. Vous rigolez déjà ! Je vous entends. La différence c’est qu’en France vous montez, demandez votre ticket, monnaie ou pas, et voila. Emballé, c’est pesé.Ca ne marche pas comme cela au pays des Leprechauns. J’vous explique. Donc me voila partie pour ma balade du dimanche – Direction le Festival des Cultures du Monde Dun Laoghaire. Alors déjà allez dire Dun Laoghaire – assez a faire avec l’anglais sans avoir a gérer la prononciation irlandaise – enfin le type était sympa il m’a souri et pas assené le trop célèbre « Whaaaaat ? », qui vous fait passer de la surface de la terre a une existence souterraine des plus glauques.Donc me voila a l’arrêt de bus – pas d’horaires – juste un poteau jaune au milieu du trottoir. Attendre. Faire signe au bus de s’arrêter comme dans tout pays civilise – monter et s’appliquer a dire, en présentant son billet de 5 euros –« I would like to go to………Dun Laoghaire please ».Et la le chauffeur m’a débité un charabia dont je n’ai compris l’origine qu’une fois revenue a la maison, ou K m’a gentiment explique qu’il fallait faire l’appoint pour chaque voyage. Me le dire avant de prendre le bus ca aurait été bienvenu, non ?Enfin le conducteur du bus après m’avoir explique le pourquoi du comment pendant 5 minutes, m’a invite, devant ma mine déconfite, a m’asseoir sur le siège. Il me dirait ou descendre. J’avais toujours mes 5 euros dans la main et essayais de comprendre, sans y arriver. Je regardais la route en me demandant si je n’allais pas terminer la journée au poste de police pour non paiement de ticket. Ce qui aurait été une première !Sortie saine et sauve de cette expérience, j’ai privilégie la marche a pied par la suite. Beaucoup plus sur et moins astreignant – le temps n’étant pas la tasse de the des Irlandais!
 

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