Magazine

Une garde-robe écolo et éthique, c’est beau et c’est fastoche !

Publié le 16 décembre 2010 par Greenbeautiful @wa_off

Fashion addict  et conscience sont-ils antinomiques ?

Camila Norrback

Camilla Norback

Comme déjà évoqué dans un précédent post, c’est drôle de voir à quel point les gens se soucient de plus en plus de leur alimentation en se tournant vers le bio, de leur emprunte carbone en voyageant plus green (vélo, transports en commun…), du respect de l’environnement en triant davantage et en évitant les déchets et gaspillage…mais les dégâts causés par ce qu’ils portent, plus exactement par l’industrie de la mode (pollution, condition de travail scandaleuses, violation des droits de l’homme…), ne tourmentent pas autant !

La nature humaine dont je suis probablement la personnification des plus grand défauts, veut que le changement nous perturbe, on n’aime pas, c’est comme çà ! Mais là, même l’aliénée de la mode que je suis baisse sa garde pour admettre qu’un  changement dans les attitudes doit s’opérer  (progressivement), notamment pour privilégier la qualité à la quantité. Et çà, cà me va plutôt bien comme argument.

Pour les fanatiques de mode qui s’interrogent sur leur façon de mieux consommer le vêtement, celles qui aimeraient avoir un comportement plus éthique mais ne veulent pas transiger sur le style, celles qui se demandent comment rester dans la tendance, tout en étant en phase avec leurs préoccupations environnementales, sans être mise sur la touche, celles qui prennent conscience que quelque chose est profondément déséquilibré dans notre façon de consommer du prêt-à porter et leur coût de revient, pour celles qui souhaitent consommer moins de fringues  mais consommer mieux, celles qui regardent en filigrane ce qui se cache derrière une robe hyper-hype à 9,90€ dans un spot télé vers 20h, qui se demandent si ce prix est vraiment le seul à payer, si au fond, la véritable victime de la mode ce n’est absolument pas elle, celles qui ne veulent plus s’habiller en suivant des clichés dans les magazines comme des moutons en uniformes, mais s’habiller en respectant ses propres codes, ses valeurs, celles qui ont plus la volonté d’être que de paraître…

Ses préoccupations nous touchent toutes, et pas uniquement les doux rêveurs, bobo-new wave, baba cool et autre néo-hippie barbu, en sandale et tee-shirt tie & dye dans le Larzac ! Et bonne nouvelle l’époque des vêtements bio orangeâtes qui grattent et qui piquent, des bonnets et poncho Péruvien et autres profanation consternante  faite à la mode, est belle et bien révolue !

La tendance n’est plus à l’achat compulsif de pièces uniformisées et bon marché, mais au retour  aux articles plus basiques, de qualité, au style intemporel…et surtout à la qualité des étoffes qui garantissent la durabilité : On privilégie la qualité à la quantité !

Ok, je vous vois venir avec vos grands sabots scandinaves  de la mode de la saison dernière « Elle est mignooooooooone avec sa mode écolo, mais bibi elle a pas le salaire gonflé aux OGM pour acheter une écharpe en cachemire naturel à 400 tickets !!! »

Et bien détrompez-vous mes bécasses !

Autre révolution, la mode éthique n’est pas réservée qu’aux plus aisés, et comme je suis une super chic fille, je vais vous dévoiler  quelques unes de mes  alternatives grâce auxquelles vous ne serez plus confrontées au terrible conflit interne qui nous tiraille toutes entre le désir et le besoin réel, entre notre culte pour la mode et nos valeurs morales… Etre « eco-fabulous » c’est facile, à la portée de tous les goûts et toutes les bourses, y compris la mienne :

-   J’avoue en avoir quand même marre de me me faire fourrer par les industriels qui veulent nous inciter à acheter des vêtements de qualité de plus en plus merdique ! Ce n’était pas le cas il y a quelques années, mais on peut maintenant se réjouir que de plus en plus de créateurs arrivent à conjuguer style et engagement environnemental, en concevant des collections en matières naturelles (coton organique, polyester recyclé, colorations végétales, soie naturelle…) et durables.

Bodkin Brooklyn
Bodkin Brooklyn

Bérangère Claire

Bérangère Claire

La sélection  de Noël de magnifeco.com

La sélection  de Noël de magnifeco.com, disponible sur people tree.co.uk

-   On peut aussi varier les plaisirs avec le second-hand, le vintage et la fripe. Personnellement, c’est définitivement mon dada : je me régale comme un enfant dans un magasin de jouets, lorsque je me rue  comme une hystéro dans les penderies et tas de vêtements des boutiques vintage, lancée dans une recherche frénétique de LA pièce rare que personne n’aura. Et oui, on n’est plus dans la production en série, c’est aussi l’avantage du vintage, pour celles qui veulent sortir de cette homogénéisation flippante du style.

vintage store
vintage store 2

-   Rien ne se perd, tout se transforme ! On peut mêler la créativité avec le Recyclage de vos vieux vêtements, la couture et customisation…

couture
Ma cop’s Neve, c’est la reine, elle est trop forte, c’est mon héroïne de la transformation de vieux vêtements has been en perle remise au goûts du jour … et comme je l’admiiiiire ! Elle s’est découvert des talents de créativités qu’elle (ni moi d’ailleurs, niark, niark !) n’aurait jamais soupçonnés, à travers son nouveau hobby : donner une seconde vie à ses vieux vêtements…démonstration soon, à travers ses post à venir.

-   Echange, trocs, vide dressings, enchères ebay etc.  ou le cercle vertueux de la longévité d’une pièce de vêtement : Toutes ces formes de consommation ont un point commun : elles contrecarrent la surproduction. Je m’explique, si on échange ou rachète des vêtements qui ont déjà été mis sur le marché et connu une première acheteuse, on augmente sa durée de vie et son utilité. Inutile de donner du crédit aux enseignes en étant une énième acheteuse de ce même modèle, en plus la vendeuse ou troqueuse se décharge du gaspillage de son vêtement. Donc, si des modèles se vendent moins parce qu’il existe un marché parallèle du troc et de la revente, les industriels produiront moins. S’ils produisent moins, ils polluent moins…Et peut-être qu’un flash éclair de discernement les conduira même à s’interroger sur la qualité de leurs produits, et donc à l’améliorer !

Et voilà comment opérer un changement sans se traumatiser, en  adoptant de nouveaux gestes simples au quotidien, et qui peuvent avoir un impact fort à plus grande échelle !


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Greenbeautiful 5421 partages Voir son profil
Voir son blog