La mode aux trophées du Business Vert

Pour saluer les « patrons verts », adoptant une démarche entrepreneuriale alternative, L’expansion crée l’évènement avec la première édition des trophées du Business vert en cette fin d’année 2010.

Des candidats triés sur le volet, sélectionnés car à la tête d’une entreprise française dont l’activité s’étend (ou a vocation à s’étendre) à l’ensemble du territoire national, voire à l’international.
Parmi les nominés, des chefs d’entreprise ingénieurs, architectes, des entrepreneurs de l’agro-alimentaire bio, du tourisme vert, des éco-constructeurs…tous choisis pour l’exemplarité de leur démarche, la place qu’ils ont acquise sur leur secteur et la bonne santé de leur activité.
Et parmi eux, plutôt côté mode (ce qui nous intéresse donc), nous avons des fondateurs de vêtements éthiques et écologiques :
Nathalie et Louis-Marie Vautier, le couple fondateur d’Ekyog, les magasins (45 en France aujourd’hui) de vêtements éthiques pour femmes, qui associent « chic, épure et sensorialité ».
Ekyog oeuvre pour des conditions éthiques et solidaires et limite les produits potentiellement nocifs pour l’environnement. La santé des producteurs est préservée comme celle des consommateurs.
Ils utilisent exclusivement du coton certifié biologique et reversent 10% de leurs bénéfices à l’association Terre d’Ekyog.

Sébastien Kopp et Ghislain Morillion, fondateurs de la marque de basket écologique Veja, et plus récemment, de la boutique Centre commercial, le projet où se rencontrent mode, culture et engagement social. (cf mon post du 9 décembre)
Veja, ce sont des baskets en matières naturelles, fabriquées au sud « dans la dignité » (les ouvriers travaillent de 7h à 16h, ont une heure de pause et des salaires élevés) puis transportées par bateau en France, où elles sont stockées par des travailleurs en réinsertion.
Pour que ces baskets, plus chères à fabriquer, trouvent leur place sur le marché, ils refusent le modèle des grandes marques de chaussures de sport, dont le budget publicitaire peut atteindre un tiers du chiffre d’affaires. « Pas question de payer des stars des millions pour se rattraper en faisant trimer des ouvriers du Sud-Est asiatique », résume Sébastien Kopp.
Du point de vue engagement social dans leurs bureaux, Les fondateurs veillent à limiter les différences de salaires: les plus élevés (les leurs) sont de 4000 euros net, les plus bas de 1600 euros net. Toute l’équipe est incitée à s’investir dans des projets responsables sur ses heures de travail.

Jean-Philippe Pete, gérant et co-fondateur de NU, la marque de jeans sobres et branchés, de qualité, en coton bio et équitable
Il a pour ambition de proposer des vêtements intemporels de qualité.
Nu s’engage à limiter son impact sur le réchauffement climatique en minimisant le fret et donc les émissions de carbone, par la production de ses jeans en Turquie…

David Bouvet, fondateur de Coq en Pâte, société éditrice de vêtements et accessoires bio pour enfants et respectueux de normes sociales (cartables, trousses, foulards…), basé sur le travail « ludique et poétique » d’artistes partageant ces valeurs. « Nous ne jouons pas les donneurs de leçon. On veut juste montrer que l’on peut faire de bons produits en respectant une certaine philosophie », explique David Bouvet.

Bien que non-lauréats (cette fois-ci), Ces personnes, leurs démarches et ce type d’évènement sont encore la preuve, qu’une mode alternative prend du poids, et par extension, s’il y a un engouement, c’est qu’il y a croissance de la prise de conscience : slow fashion grows !

Ce post ne serait pas complet si j’omettais de parler de la soirée de remises des 1ers Trophées du Business Vert, qui a eu lieu le 7 décembre 2010 dans les salons de L’Expansion.

C’est donc un vote en ligne croisé au vote du jury (composé de personnalités et de journalistes), qui a donné la note finale et désigné les champions :
Pour en savoir plus sur la remise des trophées, c’est par ici !

Le résumé de la soirée et de l’opération en vidéo: