Magazine

Prêts à porter des bactéries pour être branchés ?

Publié le 10 décembre 2010 par Greenbeautiful @wa_off

Euuuuuuuuuurk, mais qu’est ce que c’eeeeeest ?

Bio couture

A gauche, rien de bien écœurant, au contraire, une savoureuse cuve de bactéries transformant du thé en textiles à la mode.

Ci-dessous, le résultat très hype (hum !), d’une expérience de Suzanne Lee : une veste en faux cuir, »Veggie », pour vos virées à moto ou soirées branchouilles !

Bio couture Bacterial cellulose

Suzanne Lee est maintenant prête à infecter le monde de la mode avec une idée qui couvait depuis un certain temps …dans une cuve de bactéries.

Mais qui est cette sorc…euh, cette femme ?


Suzanne Lee, chargée de recherche principale à la prestigieuse école des arts, de Central Saint Martins à Londres, est à l’origine de l’expérimentation du concept de la culture du vêtement à partir de cellulose bactérienne.
Un projet dont elle est Directrice de la création : Bio-Couture
« Imaginez si nous pouvions cultiver des vêtements …
BioCouture vise à répondre aux questions écologiques et de durabilité autour de la mode.
Le projet de recherche de BioCouture est d’exploiter la nature pour proposer une vision radicale de la mode du futur.
Nous étudions l’utilisation de cellulose-bacteriennes, cultivées dans un laboratoire, pour produire des vêtements.
Notre but ultime est de littéralement faire pousser une robe dans une cuve de liquide … »

La biocouture, en vulgarisé…
…c’est transformer le thé vert trop sucré, mélangé à des microbes, et de la levure, en vestes, chemises et robes. C’est le summum de la mode jetable. Une fois la fringue complètement usée, vous pouvez les jeter dans le bac à compost.

Comment Suzanne Lee fait-elle pousser une garde-robe à base de bactéries ?
Et comment une robe d’été peut-elle émerger d’une baignoire de thé bactérienne?
Prenez plutôt deux baignoires, de la levure, une pincée de bactéries, et plusieurs tasses de thé vert sucré. Ensuite, maintenir les spores.
De cette soupe microbienne, les fibres commencent à germer et à se propager, donnant naissance à des feuilles de cellulose bactérienne, minces et humides, qui peuvent être moulées en forme de vêtement. Comme les feuilles se dessèchent, les bords se chevauchent, « feutrent » ensemble, pour devenir des coutures fusionnées. Quand toute l’humidité s’est évaporée, les fibres développent une surface solide de papyrus, qui peut être blanchie ou teinte avec des colorants de fruits et de légumes comme le curcuma, l’indigo, et la betterave.
La fibre aboutit à de fines feuilles humides, de bactéries de cellulose qui peuvent être modelées en forme de robe.
Démonstration ! âmes sensibles, vous n’avez rien à craindre :

La veste ornée de volants ébouriffés est le dernier ajout à la folle collection de biofilms « portables » de Suzanne Lee, qui peut être composté rapidement quand elles s’usent.

Veste Biocouture

Elle est exposée depuis juin 2010 au Musée de la Science de Londres, à l’occasion, Trash Fashion: designing out waste (elle se terminera fin décembre 2010).

Belle découverte pour la recherche sur la mode, une ouverture vers la mode du futur, qui n’en est encore qu’au début de son expérimentation. Elle attirera probablement les designers avant-gardistes. Les créations reste encore à l’état « embryonnaire» d’œuvre d’art, je ne suis pas sure que la commande de ma robe-kimono « pourrite » soit honorée pour l’été 2011… who knows…

Biocouture kimono


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Greenbeautiful 5421 partages Voir son profil
Voir son blog