Augmentation imminente des mutuelles santé ?

A l’aube de la fin de l’année 2010, il convient de se tourner d’ores et déjà sur 2011 dans la mesure où cette année pourrait être particulièrement douloureuse pour le portefeuille des ménages Français, notamment en matière de mutuelles santé. En effet, la souscription d’une mutuelle santé est aujourd’hui quasiment généralisée au sein de la population hexagonale afin de compenser les faiblesses de la Sécurité Sociale. Néanmoins, les Français seront vraisemblablement confrontés à une hausse des cotisations inhérentes aux mutuelles santé pour plusieurs raisons fondamentales qu’il convient d’évoquer successivement.

Tout d’abord, la mutuelle santé de millions de Français augmentera vraisemblablement au premier Janvier 2011 afin de rétablir l’équilibre rompu par le vote du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale pour 2011. En effet dans le cadre de ce texte, le Gouvernement a procédé à la destruction partielle de la protection sociale à la Française en diminuant voire en supprimant de nombreux remboursements. En conséquence, la part pour laquelle l’Etat se désengage à travers le régime obligatoire d’Assurance Maladie, doit être prise en charge par les mutuelles santé. En ce sens, il s’agit tout simplement d’un transfert de charges entre la Sécurité Sociale et les mutuelles santé. Par ailleurs, les mutuelles santé connaitront une augmentation comprise entre trois et cinq pour cents en 2011 parce qu’elles arrivent au terme d’un cycle de stabilité des coûts qu’il convient à présent de rattraper. Néanmoins, cette partie spéculative est davantage présente dans les produits proposés par les compagnies d’assurance puisque les mutuelles santé distribuées sur le fondement du modèle mutualiste ne s’inscrivent pas dans le cadre d’une logique de rentabilité financière. A cet égard, il est primordial d’opérer une distinction entre une mutuelle santé et un produit d’assurance complémentaire santé, car il s’agit d’outils répondant à des logiques complètement différentes, sans pour autant que l’un soit supérieur à l’autre.