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Trois morts et une trentaine de blessés recensés à l'Hôpital central de Yaoundé à Noël

Publié le 26 décembre 2010 par 237online @237online

Écrit par Cameroon Tribune   

Dimanche, 26 Décembre 2010 22:22

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Vendredi dernier, les fêtards accidentés ou bagarreurs n'ont pas attendu les 12 coups de minuit pour débarquer aux urgences.
Le réveillon de la Nativité a encore été sanglant aux urgences de l'Hôpital central de Yaoundé. Vendredi dernier, les fêtards accidentés ou bagarreurs n'ont pas attendu les 12 coups de minuit pour débarquer aux urgences. « Depuis 19h, c'est la folie. Les blessés arrivent sans arrêt. On peine même à enregistrer certains d'entre eux, car il faut accorder les soins en priorité », explique un des urgentistes. Il est 1h30, et l'équipe de garde se retrouve déjà avec un mort et une vingtaine de blessés sous les bras. Ce bilan va d'ailleurs s'alourdir tout au long de la nuit. Les deux médecins et les quatre infirmières de garde ont fort à faire, et doivent souvent supporter le caractère grossier de quelques-uns.

Après de longues minutes à essayer de panser la plaie d'un jeune homme victime d'un accident à Nkol-Afamba, les infirmières sont excédées de le voir retirer sans scrupule son pansement. « C'était une vraie bagarre avec lui. On s'est mis à plus de quatre pour panser sa plaie, et maintenant il enlève son bandage », raconte une infirmière, déçue et exténuée. Cet homme est tombé d'une moto sur laquelle il se trouvait avec un autre passager, décédé dans l'accident. Leur moto a subi les dommages collatéraux d'une collision entre deux gros porteurs. Les autres blessés du même accident ont également passé leur réveillon à l'Hôpital central, aux urgences et aux petites chirurgies.

Au fil de la nuit, les victimes d'agressions, de bagarres et d'accidents ont grossi les rangs des patients. Un homme présenté comme journaliste traite le personnel soignant d'incompétent, tout en se faisant panser des blessures contractées après une bagarre à Ya-Fe avec un confrère. A la morgue de l'hôpital, deux autres cas de décès, toujours de l'accident de Nkol-Afamba, ont été enregistrés. Vers 2h du matin, les urgences de l'Hôpital central, à saturation, ont conduit les nouveaux arrivants vers d'autres hôpitaux. L'Hôpital général, le CHU, l'Hôpital de la Caisse, entre autres, ont prêté main forte à des personnels débordés.

Une nuit de réveillon particulièrement animée

La coupure de courant qui a plongé une partie du quartier Mvog-Mbi dans le noir la nuit du 24 décembre, aura été l'une des seules zones d'ombre de ce soir de réveillon. C'est un Yaoundé qui vit et qui bruit, que le reporter parcourt à quelques encablures des douze coups de minuit qui le plongeront officiellement dans la Nativité. Un Yaoundé qui prie aussi d'ailleurs. Il est en effet plus de 23h ,que les vagues de fidèles continuent de se croiser sur le perron de la cathédrale Notre Dame des victoires de Yaoundé, entre ceux qui viennent de se recueillir, et les autres qui viennent attendre la messe de minuit. Le boulevard du 20 mai tient toujours la palme de l'affluence. La foule à perte de vue qui squatte jusqu'aux terres pleins, mêle ses clameurs au cocktail de décibels non stop généré depuis Ya-Fe. La grande manifestation foraine a d'ailleurs créé un festival parallèle. Des circuits et snack-bars spontanés, parsemés de diverses commerces à l'étal, s'étendent jusqu'au rond-point de la poste centrale, mobilisant presque plus de monde qu'à l'intérieur du site grillagé.

Aux alentours, quelques dizaines de promeneurs, en bande ou individuellement, ont préféré le calme relatif qu'offrent certains cafés huppés du centre ville. Ils sont souvent un peu plus âgés. « On va traîner là une heure ou deux, question qu'il y ait un peu plus de monde en boîte de nuit avant d'y aller », confie M. Epée, un trentenaire fringué en dandy. Et sous les décors lumineux qui quadrillent tout ce centre ville, des amoureux se retirent sous le coup de minuit vers les jardins de la place Charles Atangana. Pour se dire « joyeux noël », malgré l'absence de gui, de manière langoureuse


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