Les coutumes et les croyances anciennes sont
nombreuses : la bûche de Noël, « Kef Nedeleg » était une Bûche énorme (pouvant
éventuellement servir plusieurs années de suite !), provenant d'un hêtre, d'un
chêne, d'un ormeau ou d'un arbre fruitier. Elle était aspergée d'eau et de sel
avant de la brûler. A la fin de la veillée, soit on l'éteignait pour la
conserver jusqu'à l'année suivante soit on s'assurait de sa combustion totale.
Les cendres recueillies n'avaient-elles pas des vertus médicinales ?
Point de
sapin mais peut-être là-aussi une tradition celtique puisque les Celtes
dédiaient cet arbre au jour de renaissance du soleil et l'appelaient « l'arbre
de l'enfantement »
Les miracles de cette nuit magique ont lieu
pendant que sonnent les douze coups de minuit : - Alors, on entend le son des
cloches des villes englouties et l'on peut voir des menhirs qui sortent de terre
pour aller boire à la source puis s'en reviennent après les 12 coups de minuit
sonnés !. Ils ont laissé à découvert tout un trésor caché par leur poids mais il
faut se hâter pour s'en saisir avant leur retour !
C'est une nuit de privilèges où aucun esprit
malfaisant ne peut surgir, nul maléfice, nulle sorcière ne peut agir .Certaines
personnes, restées à la maison pendant la messe, disposaient des couronnes de
paille dans les champs autour des pommiers pour assurer une belle récolte. On ne
touchait jamais au gui, réputé magique et sacré !
Autrefois, les petits « Noëlloux » scandaient de
porte en porte le même refrain : « Chantons Noël pour une pomme, pour une poire,
pour un petit coup de cidre à boire » et leur chant était récompensé par
quelques sous ou par des friandises (comme le caramolet, sucre caramélisé) que
l'on vendait dans les épiceries de la rue Saint-Malo à Rennes, enveloppé dans du
papier journal. On était pauvres en Bretagne et les sabots, déposés au pied de
l'âtre, ne recevaient souvent que des pommes rouges bien frottées, appelées
« pommes du paradis » ou une orange devenue « pomme d'orange ».
Photo : M. Le Direach