Un article récent (en anglais) sur le site LexisOne.com présente une intéressante étude réalisée par des avocats américains sur les coûts comparés des divorces aux Etats-Unis. Si les montants présentés sont parfois sans commune mesures avec les coûts généralement rencontrés en Europe, les ordres de grandeur, eux, restent valables.
Ainsi, l’étude montre (sur 200 dossiers analysés) que le coût moyen d’un divorce “de combat” est douze fois plus élevé que celui d’une médiation. Et que la médiation reste en général trois fois moins chère qu’un divorce “collaboratif”.
D’où viennent ces différences de coûts ? La première source de coûts est l’aggressivité que développent certains ex-futurs époux et qu’entretiennent leurs avocats. Ce que peu d’entre eux réalisent c’est qu’un accord de divorce peut difficilement traiter de manière financière la réponse aux reproches mutuels. Quels qu’ils soient (pour autant qu’ils ne relèvent pas de la violence physique ou psychologique avérée ou d’autres situations pénalement répressibles) les reproches sont du domaine de l’intangible. On peut passer beaucoup de temps à se les faire, et toute personne payée pour les relayer vivra sur la durée de votre rancoeur.
La logique de la médiation est justement de traiter de manière différenciée les reproches, les sentiments et les faits, les besoins de chacun pour le futur. Le bien être des enfants pourra rarement être directement relié à l’importance des torts que l’on donne à l’autre, et punir un époux indélicat en lui coupant les accès à ses enfants revient à donner à ceux-ci une norme selon laquelle lorsque l’on ne s’entend plus avec l’autre, tous les coups sont permis. Que se passera-t-il si un jour ils sont eux-mêmes en conflits avec leurs enfants?
Bref, article intéressant à lire… nous avons encore pas mal de choses à apprendre de nos amis de l’Ouest qui ont développé la médiation comme alternative au tribunal dans une mesure beaucoup plus importante qu’en Europe (et qu’en Belgique en particulier).
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble