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Bilan 2010 : Les faits marquants du showbizz ivoirien

Publié le 05 janvier 2011 par Africahit
La crise sociopolitique que vit la Côte d’Ivoire, a bouleversé la quasi-totalité des secteurs d’activités. En l’occurrence, le monde de la culture qui a subi les effets collatéraux de cette situation. Conséquences : à part quelques événements enregistrés çà et là, pas d’activités majeures.Il faut le dire tout net : les artistes ivoiriens ont été, pendant et après l’élection présidentielle du 28 novembre 2010 pour la plupart molestés et menacés de mort pour leur soutien à un candidat. C’est le cas de le dire, les artistes Noël Dourey, Antoinette Konan, Antoinette Allany, N’guess Bonsens, Billy Billy… sont pour certains en exil et d’autres vivent cacher pour échapper aux escadrons de la mort. Cependant, il est tout de même bon de mettre en exergue les faits saillants de l’an 2010 En effet, malgré la situation de crise, le monde de la culture, par l’organisation de plusieurs événements a connu un certain boom. Vaidehi, la star indienne et U-Roy à AbidjanQuatre événements se sont déroulés en 2010. D’abord, en point de mire l’arrivée en mars dernier de Pallavi Kulkhani alias Vaidehi, célèbre actrice indienne du feuilleton Vaidehi que les Ivoiriens ont vite adoptée et copié le style vestimentaire. Finalement, sur invitation de JCS Production et à la grande satisfaction des populations, elle sera à Abidjan pour prendre part à l’émission Tonnerre et surtout rencontrer ses fans. Toujours en mars, les populations auront le privilège de recevoir en terre ivoirienne et d’assister au concert du groupe nigérian P-Square qui les a faits vibrer au Palais de la Culture de Treichville. Dans le même mois, les amoureux de la musique reggae ont vécu des moments forts avec le tout célèbre, U-ROY qui a tenu deux grands concerts en Côte d’Ivoire. A 68 ans, l’une des légendes vivantes du reggae jamaïcain et mondial, malgré son âge, a permis aux générations actuelles de connaître l’auteur du fameux « go there natty » qui continue d’être aimé malgré le poids du temps. Que dire alors de la 6ème édition du Festival International de Court-métrage d’Abidjan (FICA). Cette 6ème édition a vu la participation de 14 pays africains à ce festival qui fait la promotion des jeunes réalisateurs africains en général et des Ivoiriens en particulier.Le prestigieux concours de beauté, Miss Côte d’Ivoire toujours en pôle positionAvec le manque criard d’eau et le délestage, l’on peut dire sans ambages que l’année 2010 a été des plus désastreuses depuis le déclenchement de la crise. L’année 2010 sera également marquée par le traditionnel concours de beauté dénommé Miss Côte d’Ivoire, qui a vu l’élection de Mlle Da Silva Inès. Encadrée par le Comici, elle a participé au concours Miss Monde en Chine. Même si au total, cette fête a été belle, il ne faut pas perdre de vue, les multiples difficultés, tels les coupures intempestives d’eau, le délestage et surtout la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire qui l’ont émaillée. Contre vents et marées, le Comici, avec son expérience, a encore gagné son pari dans l’organisation et le nombre important de sponsors et de partenaires. En somme, le concours international Miss Monde 2010 a vu en 2010 et pour la deuxième année consécutive, la participation de la Côte d’Ivoire. Le Comici et l’un de ses sponsors ont mis tout en œuvre pour que Mlle Da Silva Inès, élue Miss CI 2010 se rende à Sanya (en Chine) pour défendre le drapeau ivoirien en présence de plusieurs autres candidates issues des cinq continents. Évènement culturel de grande importance et d’une popularité certaine, Miss Côte d’Ivoire a offert l’opportunité à une téléphonie mobile d’affirmer encore une fois son statut de marque citoyenne et communautaire en allant à la rencontre des populations.Daoukro- Carna Festival a gagné en maturitéL’année 2010 va aussi enregistrer la 7ème édition de Daoukro- Carna Festival avec la contribution du Consulat du Brésil ; après le Sénégal et le Maroc. L’initiateur de ce Festival faut-il le rappeler, est Olivier Akoto. Cette manifestation culturelle s’est déroulée du 27 mars au 4 avril 2010 à Daoukro. L’accent avait été mis sur le brassage des peuples et des cultures. Le point focal de cet événement a été le déplacement de la communauté Abron et la participation de la royauté pour expliquer les us et coutumes de ce peuple. Pour l’édition de 2010, l’agriculture a été jointe à la culture. Après le cri de cœur lancé en direction du ministre Augustin Komoé, qui, il faut le dire semblait accorder peu d’intérêt à cette manifestation, Daoukro-Carna Festival, avec le nouveau ministre Moutayé Anzoumana, Daoukro-Carna Festival, a inscrit ses plus belles pages dans les annales de la culture ivoirienne en 2010 à la grande satisfaction des organisateurs. « Le président Bédié est un homme de culture » dixit, Olivier Akoto. Pour dire que les organisateurs peuvent s’enorgueillir d’avoir à leurs côtés cet homme plein de sagesse et épris de paix.Les artistes zouglou et Dj qui ont fait danser les Ivoiriens.L’année qui vient de s’achever a été particulièrement marquée dans son ensemble, par les artistes zouglou et les Discs Jockeys. L’artiste Claire Bailly avec son morceau phare,’’Bobara fitini’’ en réplique à ‘’Bobaraba’’ a, avec ses déhanchements et jeux de reins, marqué l’an 2010.Le ‘’Placali 200’’ de Magicien, la dernière œuvre Zouglou de Molière avec ses morceaux phares’’ Petit Koffi’’ et ’’La vie est belle Mais tout ce qui brille n’est pas de l’or’’, Serge Beynaud dans ‘’Koumanlébé’’ ont été parmi tant d’autres, les principaux artisans dans le véhicule de la musique ivoirienne. Les événements culturels seront également émaillés par de tristes moments avec l’accident de circulation de l’artiste-chanteuse Nayanka Bell alias ‘’ La miraculée’’, ensuite l’endeuillement de la Presse Nationale avec le décès de Criwa Zéli, l’ex président de l’Unjci et du journaliste Franck Konaté. Que de soubresauts sous Gbagbo, avec la suspension des chaînes étrangères France 24, Africa 24, Rfi… et la prise en otage de la RTI qui est devenue LMP-TV au grand dam des Ivoiriens. Fort heureusement, les Ivoiriens ont eu droit à la création d’une nouvelle radio RHDPLes hommes de médiasL’homme des médias qui marqué l’année 2010 ne peut être que Brou Aka Pascal. Contrairement à Brou Amessan et Franck Anderson qui se sont montrés négativement en caporalisant les médias d’Etat.Lutte contre la piraterie : échec cuisant malgré naissance d’une police spécialiséeAvec la montée vertigineuse de la piraterie des œuvres de l’esprit : phonographiques et d vidéogrammes, les pouvoirs publics ont renforcé l’arsenal juridique et sécuritaire par la mise sur pied d’une police spécialisée pour mettre en déroute les fossoyeurs de ce secteur d’activité. Lequel stipule, selon le décret N° 2008-357 du 20 novembre 2008 portant réforme du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) et de la lutte contre la piraterie des œuvres de l’esprit: «Désormais, tout pirate encourt une peine d’emprisonnement de 6 mois à 6 ans de prison ferme avec une amende de 600 milles francs à 6 millions de francs Cfa». Cette loi, selon le commissaire Francis Ouattara de la brigade de lutte contre la piraterie affectée au Burida, va plus loin en prenant en compte «la copie privée». «Même une rémunération sur les copies privées a fait l’objet d’une ordonnance en Conseil des ministres et ceux qui s’en servent doivent payer» complices et consommateurs. «Les consommateurs d’œuvres piratées devront être déférés devant les tribunaux et passibles d’une peine privative de liberté de 1 à 3 mois de prison, assortie d’une amende de 1 à 3 millions». «Le pirate des œuvres de l’esprit n’est pas différent d’un vendeur de drogue et il a besoin d’être poursuivi, jugé et condamné. C’est pourquoi, la loi de 1996 a réglementé le secteur de la créativité». D’où la campagne aux fins de donner force à l’adage selon lequel «nul n’est censé ignorer la loi». Des actions répressives éclatées et surprises, après la phase de sensibilisation, ont été opérées sur le District d’Abidjan, avant d’investir tout le territoire. A savoir, le Black Market, le rond-point d’Abobo Mairie, le boulevard principal de Yopougon (entre le carrefour Siporex et la place Ficgayo), le «Djassa» de Koumassi, le Campus Universitaire étaient dans l’œil du cyclone. Des descentes musclées y ont été faites mais ça a été un fiasco total ! Même si plus de 500 000 phonogrammes et vidéogrammes délictueux ont été détruits. La volonté manifeste d’un collectif de revendeurs de Cd piratés aux fins d’un compromis pour les permettre de s’affranchir n’est-il pas un échec de la mission que le Burida s’est assignée ? A tous les points de vue, le Burida, malgré sa volonté de permettre aux artistes de se nourrir de leur art, n’a pu gagner son pari. La preuve, l’actuel DG du Bureau Ivoirien des Droits d’ Auteurs, Gadji Celi a toujours buté sur ces coriaces. D’ailleurs, peut-on bouter hors ce fléau quand on ne peut même pas pointer du doigt les vrais coupables ? Il faut avoir le courage de le dire, nous savons tous où se sachent les vrais coupables. Suivez mon regard ! La crise sociopolitique a occasionné d’énormes pertes financières dans le secteur culturel. Les artistes dans leur ensemble n’ont pu profiter pleinement de leur art. Pas de sortie d’albums de spectacles et de concerts importants. Les quelques concours nationaux organisés ci et là n’ont eu le soutien de l’ex- ministre de la culture, M. Augustin Komoé qui a eu maille à partir avec certains comédiens. Que de tristesse pour ces artistes qui pour la majorité, attendent beaucoup du Président Alassane Ouattara afin de sortir de ce de tourbillon en cette année 2011.Opportune BathRétro 2010 Quelques faits marquants2010, qui a swingué ces derniers instants, aura été sportive. Mais dans l'ensemble, la Côte d'Ivoire n'en aura pas retiré grand-chose. En dehors d'une seconde qualification pour la Coupe du Monde. La Côte d’ Ivoire et particulièrement le monde sportif ivoirien se sont de fort belle manière illustrés tout au long de cette année 2010. Rétrospectives .

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