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"Enfants battus, la Justice aurait dû les sauver", la voix de l'enfant, "la famille, lieu de tous les dangers" - innover pour protéger

Publié le 05 janvier 2011 par Jcgrellety

France 3 a diffusé hier soir (cf. note précédente) un reportage terrible, "Enfants battus : la Justice auraît du les sauver". Ce reportage était à la limite du soutenable. Les images avaient beau être normales ou anodines (les témoignages des adultes), les mots prononcés étaient l'écho des coups portés. La narratrice a parlé d'Enzo qui a été tué par un homme dont sa mère s'est hélas entichée, un "maître-chien" qui a avoué qu'il battait Enzo, deux ans, pour "le dresser comme ses chiens". La mère s'est tue, nul n'a entendu, et un enfant a perdu la vie parce qu'il est tombé entre les mains d'un fou. Mais son calvaire a été court, au regard des 8 ans de violences subies par Marina, jusqu'à ce que ses parents ne finissent par la tuer elle aussi. Mais à la différence d'Enzo, les signalements par des adultes, notamment un instituteur qui a crée un dossier "Marina", ont été nombreux, et les parents, malins, retors, déménagaient, mais pouvaient être aisément être retrouvés. EN OUTRE, convoqués par des gendarmes ou des policiers, le père a répondu à des questions, et Marina a été obligée de répondre aux questions des "représentants de la loi", EN PRESENCE de son père tortionnaire. Bien entendu, l'enfant a nié, et elle a été assassinée quelque temps plus tard. Lorsqu'il s'agit de la délinquance classique,les hérauts d'une "justice sévère" nous jouent la comédie des gros bras et d'une vigilance à toute épreuve, mais lorsqu'il s'agit de veiller et de protéger des personnes faibles et vulnérables, il ne faut pas trop compter sur eux, les échecs sont patents et nombreux. La narratrice a déclaré : ce qui semble être un paradoxe, c'est que la famille soit le lieu de tous les dangers, ce qu'elle est pour tant d'enfants. Mais ce n'est pas, hélas, un paradoxe, puisque c'est la zone de non-droit pour des parents réputés propriétaires de leurs enfants, dont ils ont pu devenir les géniteurs sans lieu et temps de réflexion et de préparation. Dans un monde de "droit" et de "formation", il est plus difficile d'apprendre à conduire une voiture qu'à devenir parent ! D'un côté, le Droit général n'est pas favorable aux enfants (qui doivent être déclarés dès leur naissance en tant qu'êtres indépendants pour lesquels les parents n'ont qu'une autorité provisoire et partielle), et de l'autre, les moyens de vigilance sont presque nuls (une tutelle extérieure pour chaque enfant permettrait d'apporter un regard extérieur et indépendant). Il faut inviter les parents qui le veulent bien à instaurer ce principe de la vigilance partagée, avec des amis, des voisins, en ressuscitant le principe ancien et tombé en désuétude du parrainage.


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