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Que nous réserve 2011...

Publié le 05 janvier 2011 par Livmarlene
Que nous réserve 2011...

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L’année n’avait pas encore commencé que déjà, diverses batailles faisaient rage. Alors à part le froid qui, en sujet de conversation préféré des français, risque encore d’alimenter les journaux télévisés à moindre effort, à quoi peut-on s’attendre pour cette nouvelle année ? Et au fait, meilleurs voeux !

2011, l’année de toutes les Miss. Cela ne vous aura pas échappé en fin d’année dernière, on ne compte plus les jeunes femmes couronnées reine de beauté de l’hexagone. Après Miss France-Endémol qui se dit la seule légitime (quand on se rappelle la force de son argumentaire pour inciter les gens à l’élire : “Aucune Miss Bretagne n’a été élue Miss France depuis 1961.” - Ça c’est de l’argument ! - on accorde à sa déclaration toute la valeur (?) qu’elle mérite.), c’est au tour de la Miss Nationale de Geneviève de Fontenay de coiffer une couronne qui ne tient pas, comme le veut la tradition de ce genre d’évènements. Ayant suivi la dame au chapeau, elle aussi se dit la seule, la vraie. Mais voilà que dernièrement, les colonnes des sites web d’information annoncent qu’une troisième lauréate, Miss France Historique cette fois, se dit à son tour la plus belle pour aller défiler ! Sans oublier la plus fun, Miss Ronde. Pour faire vraiment plaisir au public, il faudrait que tout cela se règle à l’ancienne, en bikini dans une marre de boue. Et que la plus glissante l’emporte !

La course à l’Élysée. A défaut d’être une année Olympique ou une année de Mondial de foot, cette année sera, n’en doutons pas, celle de la plus grande des ruées vers le pouvoir dans notre pays. Certains courent déjà ventre à terre vers le Palais de l’Élysée (bon, y a souvent peu d’efforts à faire pour que ça traîne. C’est que c’est rarement décharné, un politique...). On a beau leur expliquer que ce n’est pas comme cela que ça fonctionne, ils restent sourds aux conseils simples mais souvent avisés des moins ambitieux et continuent de pédaler dans leur youpala, tandis qu’on tente de les retenir. Fin 2010, les voeux des futurs candidats se sont mis à bourgeonner sur la toile, tels les furoncles sur un visage acnéique : Martine Aubry pas tout à fait réveillée, De Villepin à qui il ne manque que le S sur le torse, Bayrou qui murmure, comme à l’oreille des bourins, qu’il ne faut pas céder au côté obscur, Marine Le Pen que droite et gauche font bafouiller, Jean-Louis Borloo, le seul à ne pas réciter (apparemment)... Chacun y va de son petit mot, à commencer par le président qui déjà, défend son bilan. Jusqu’aux urnes, va y avoir du sport.

Le glas des trente cinq heures ? La droite, Coppé en tête, en voulait déjà à ce nombre qui fait passer les français pour des feignants aux yeux du monde. Mais voilà que la gauche s’y met. Enfin, un visage de gauche et pas n’importe lequel : Manuel Valls, un carnassier de la jeune garde. Sur le sujet, d’autres membres de sa famille politique le disent seul. Comme Bruno Roux, un proche de François Hollande, qui déforme les propos de son “ami” Valls, prétendant que ce dernier proposerait un retour aux trente-neuf heures hebdo sans augmentation de salaire mensuel. A ce que j’ai cru comprendre en écoutant l’intéressé, il s’agirait plus de travailler trente-neuf heures payées trente-neuf, une version sans heures sup’ du “travailler plus pour gagner plus” de qui vous savez. Une chose est sûre, la réforme de Martine Aubry, déjà pas mal retaillée avec les années, risque fort de prendre des allures de string dans les mois à venir. Les syndicats ont intérêt à profiter des soldes pour acheter des anoraks, battre le pavé en hiver, ça pourrait bien coûter cher à la sécu la semaine qui suivra les manifs !

La chasse aux médicaments tueurs. Mediator, autrefois, ce nom évoquait la gratte, la musique, le rock. Aujourd’hui, il fait froid dans le dos des bons vivants devenus diabétiques à force d’agapes. Après le retrait du cocktail paracétamol-DXP, trop souvent cause de surdosages en paracétamol, toxique pour le foie, la remise en cause de l’intérêt des médicaments est dans l’air (froid) du temps. Rappelez-vous le Kétoprofène qui avait, lui aussi, eu chaud au tube parce que des patients ne lisant pas la notice, s’exposaient au soleil juste après s’en être tartinés une zone douloureuse. Maintenant, c’est le Buflomedil qui est pointé du doigt par ce qui est en passe de devenir le Big Brother des médocs : la revue Prescrire. Cet emballement, s’il est partiellement fondé, doit à mon sens, rappeler deux notions fondamentales aux décideurs. La première : les labos pharmaceutiques sont des entreprises à but lucratif. Pour continuer d’engranger des bénéfices, elles doivent remplacer les brevets qui expirent par ceux de nouvelles molécules. La vigilance est donc impérative. La seconde : les médicaments sont des substances actives, toujours potentiellement dangereuses (risque d’allergie ou d’interactions). C’est pourquoi il faut éduquer les patients à se conformer aux prescriptions et à demander conseil à leur pharmacien en cas d’automédication. Du bon-sens, quoi !

Meetic.gouv. François l’affirmait récemment dans un discours officiel, la solitude est une blessure et un mal social dont l’ampleur continue de nous échapper. C’est pourquoi cette année, le gouvernement se précipite au chevet des esseulés, labelisant leur triste condition “Cause nationale”, donnant au collectif “Pas de solitude dans la France fraternelle”, groupe de vingt-quatre associations fédéré par la société Saint-Vincent-De-Paul, le droit de solliciter régulièrement la générosité des français et d’organiser des campagnes de sensibilisation gratuite dans les médias. Au programme, lutte contre la dépendance, actions pour le logement et le retour à l’emploi des plus démunis... Mais fin de l’avantage fiscal jusqu’alors consenti aux nouveaux mariés. Pourtant, avec ce que risque de coûter le divorce de quelques 40% d’entre eux, ce petit cadeau fiscal était bienvenu !

L’année des sectes ? 2011, certains l’auront remarqué, précède de peu 2012. Et au sujet de ce nombre fatidique, chacun connaît les bruits qui courent. Fin du monde ou fin d’un monde, collision d’une météorite ou déclenchement d’une série de catastrophes naturelles sans précédent, tout est bon pour nous flanquer les miquettes et nous pousser vers les marchands de rédemption. C’est qu’il leur reste peu de temps pour profiter du phénomène médiatique. Dans un an, si rien n’explose, ne dégouline, ne nous décime... Il faudra se contenter des adeptes déjà recrutés, qui se réjouiront de savoir que c’est grâce à leurs prières et à leurs généreuses donations que le Gourou aura, sans l’ombre d’un doute et au prix d’un effort surhumain, réussi à éviter à toute la race humaine une extinction inévitable. Tandis qu’en 2011, il est encore temps d’effrayer, de profiter du malheur des plus fragiles pour les endoctriner. Pourtant, “No Future”, ça fait déjà vu comme slogan, vous trouvez pas ?


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