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Paris Je T'aime : Le film devant lequel j'ai pleuré 2.5 fois...

Publié le 06 janvier 2011 par Notsoblonde @BlogDeLaBlonde

paris je t aime 2006,1

Paris et moi c'est une longue histoire. Qui commence à ma naissance. J'y vois le jour pour la quitter très vite. Je ne sais pas expliquer mon attachement à la capitale. Simplement j'ai l'impression que je ne pourrais pas vivre longtemps en étant loin d'elle.

Du coup j'éprouve un plaisir tout particulier à retrouver cette ville que j'aime dans les films que je visionne. Quand Paris je t'aime est sorti, j'ai aimé l'idée d'une oeuvre collective qui serait la juxtaposition de la vision de Paris de tous les réalisateurs qui se sont pris au jeu.

Le concept était simple : Réaliser un court métrage sur l'amour à Paris en se pliant à la contrainte de limiter son film à un quartier  de la capitale.

Parmi ceux qui s'y sont pliés, on trouve Bruno Podalydès, Wes Craven, Christopher Doyle, Gus Van Sant, Olivier Assayas, les frères Coen... Beaucoup de noms qui m'évoquent de bons souvenirs cinématographiques mais je ne sais pas, à l'époque de la sortie du film  j'avais vu la bande annonce et j'avais l'impression que c'était plein de mièvrerie, un peu comme Love Actually en fait, film qui représente l'ultime limite à ce penchant que je peux avoir des fois pour des films bourrés de bons sentiments.

Aujourd'hui je peux dire que je me suis trompée.

Comme il faut. Parce c'est beau et toujours juste. Parce que ce collage dit toute la complexité de l'amour qu'il s'agisse d'un amour consommé, ardent, naissant, mort ou hésitant. Pas de cliché dans ce recueil mais des petits morceaux de vie saisis avec une acuité toute particulière par ceux qui sont derrière la caméra. Des scénarios originaux qui relèvent le défi d'évoquer l'amour à Paris sans jamais tomber dans la redondance. Et puis quel plaisir de se glisser dans le petit monde de chacun.

Bien sûr je n'ai pas tout aimé dans ces courts métrages.  Celui de Christopher Doyle (Porte de Choisy) par exemple m'a laissée pantoise. Celui de Vincenzo Natali (Quartier de la Madeleine) avec ses vampires (dont Elijah Wood)  ne m'a fait ni chaud-ni froid. Je l'ai même trouvé un peu prétentieux mais je lui reconnais le mérite d'être original (encore que les vampires c'est peut être la facilité quand on souhaite s'inscrire dans la tendance...).

Par contre la plupart des autres séquences m'ont émue au point de me tirer des larmes.  2.5 fois exactement :

1. Place des fêtes par Olivier Schmitz avec Aïssa Maïga confrontée à un amour qu'elle n'a pas su voir à temps. Irrépressible effusion lacrymale.

2.Place des Victoires par Nobuhiro Suwa avec Juliette Binoche en maman perdue. Pleurs en cascade sur la séquence finale.

3. Faubourg Saint Denis avec Natalie Portman. Larmes prêtes à s'échapper finalement tout juste contenues. Mais c'était moins une.

Mentions particulières également à Bastille par Isabel Coixet ou  à loin du 16ème de Walter Salles (à la résonance politique évidente) qui m'ont aussi beaucoup touchée.

J'avoue que si l'épisode de Bastille m'a émue je reste cependant partagée sur ce qu'il m'en reste. Impossible d'écrire ici les sentiments contradictoires qui m'envahissent quand je me remémore la séquence. Le mieux est d'aller à ton tour la visionner.C'est ici. 


Paris je t'aime bande annonce
envoyé par Hisaux. - Découvrez plus de vidéos créatives.    Au final, ce film choral est pour moi parmi  ceux qui ont su le mleux saisir l'essence de Paris parce que ce que j'aime d'elle c'est ça : Paris, c'est cette ville qui  permet  de changer de milieu, d'époque parfois, simplement en s'engouffrant dans une rame de métro et en resortant quelques stations plus loin avec l'impression dépaysante d'avoir changé de monde. Paris c'est aussi cette ville qui permet de cotoyer tout un tas d'artistes qui offrent à partager leur vision du monde et de la vie avec une générosité souvent sans limite, cette ville qui est un vivier d'émotions, un melting pot de cultures, de langues, d'âges différents mais qui font la richesse de cette capitale dont beaucoup trouvent qu'elle va trop vite, qu'elle fait trop de bruit, qu'elle dépense trop d'énergie pour des choses souvent futiles. C'est peut être parce qu'elle me ressemble que je l'aime tant et que je n'ai souvent que peu d'affinités avec ceux qui ne l'aiment pas. Pour moi Paris est une ville à l'image de la vie. Elle va vite mais ceux qui la délaissent prennent le risque de passer à côté de quelquechose de précieux : Elle réserve tant de surprises, pas toujours agréables, mais qui enrichissent celui qui ose  prendre des risques.  Ce film là m'a semblé rendre compte de ce qu'elle représente pour moi comme aucun autre auparavant.  Inégal diront certains. Riche de ses différences pour moi. 

Add on : Depuis j'ai vu "New York I Love You" . Même concept transposé à Big Apple. Beaucoup moins réussi à mon sens (vraiment moins subtil ou alors je manque totalement d'objectivité, là, je n'ai pas su trancher). Bon, il y a quand même quelques instants réussis mais ils sont rares. Ah si, il y a Daby Touré qui est diffusé ET mentionné à un moment et puis The Budos Band sur la B.O. Ca, c'est quand même grand. Sinon ... 


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