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Marie-Hélène Lafon - L'annonce

Par Clarac
Marie-Hélène Lafon - L'annonceÉditeur : Buchet Chastel - Date de parution : 03/09/2009 - 196 pages

 

Paul, célibataire, , quarante-six ans, est agriculteur dans le Cantal. Annette, trente-sept ans habite dans le Nord à de la France à Bailleul avec son fils Eric. Elle veut démarrer une nouvelle vie. Ils vont se rencontrer grâce à l’annonce que Paul a passée. Annette et son fils déménagent pour s’installer à la ferme. Dès les premières pages, j’ai été happée …Il y a quelque chose de magnétique qui se dégage de ce livre. Annette en quittant Bailleul veut clore le passé et tirer un trait sur  Didier, le père d’Eric. Annette fuit l’alcool accompagné de la main lourde de Didier. Une fuite et un refuge auprès de Paul. A la ferme, Paul habite avec sa sœur Nicole et ses deux oncles de plus de 80 ans. Un lieu où Nicole et les deux oncles ont des habitudes bien ancrées. Il faut leur faire accepter la venue d’Annette qui a un fils. Paul ne cèdera pas dans cet affrontement de silence et d’attitudes. Pour Annette, c’est une nouvelle vie dans un nouveau lieu. Elle et Eric découvrent la ferme mais sans jamais s’aventurer sur le terrain bien gardé de Nicole. Paul et Annette « s’apprennent », s'acceptent  tels qu’ils sont. 
J’ai lu ce livre en apnée totale ! Moi qui aime les phrases courtes, concises, et bien, j’ai été plus que séduite par l’écriture de Marie-Hélène Lafon. Une écriture qui se joue des codes et de la ponctuation. Une écriture qui décrit les silences, les tabous, la ferme et la dureté d'un milieu.  Avec ce roman, l'auteur a su recréer l’ambiance d’une France rurale pas si lointaine où l’on parlait peu. Et elle nous parle de plusieurs amours : celui d'un métier et de celui qui naît entre un homme et une femme...Une magnifique découverte !
Plein de billets chez l'ami BOB.
Nicole et les oncles étaient d'une autre eau. Eussent-ils perçu le plus mince écho des affres violentes traversées par cette femme et ce garçon  dont Paul imposait la présence en leur pré carré qu'ils se fussent battus, becs et ongles, sans merci ni répit, pour expulser les créatures étrangères, les corps impurs, et conduire à résipiscence le frère égaré, Paul, le maillon faible. Une guerre couvait, qui, pour rester sourde, n'en serait pas moins longue et difficile, guerre d'usure et de patientes tranchées.

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