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Régalons-nous !

Publié le 07 janvier 2011 par Pascal Boutreau

Et surtout la santé hein ! Bon, voilà on en a à peu près fini en théorie avec cette période où l'on doit affronter l'assaut du bal des faux-culs qui vous souhaitent une bonne année même s'ils s'en foutent royalement. Par principe, quand je le dis, c'est que je le pense.  Alors, en toute sincérité, je vous en souhaite une avec tous les bonheurs du monde, du respect, de la tolérance, du partage et plein de jolies rencontres. 

Sans titre
Pour cette première news de l'année, je vous préviens tout de suite, ça va faire très auto-promo de L'Equipe. Mais figurez-vous qu'en une semaine, deux sujets m'ont particulièrement inspiré. Le premier dont je souhaite parler, c'est une rencontre qui a eu lieu fin décembre dans les locaux du journal. Le groupe olympique avait organisé une discussion entre Christophe Lemaitre, le sprinteur, Teddy Riner le judoka, Thomas Bouhail, le champion du monde de gym (saut) et Sébastien Rouault, double champion d'Europe de natation (le petit frère du triathlète de Poissy Grégory pour les triathlètes qui viennent sur ce blog). De mon côté, j'étais chargé de réaliser une petite vidéo pour immortaliser cette rencontre et la poster sur la page Facebook de L'Equipe comme il en est désormais coutume (je suis nul en vidéo mais bon... je fais ce que je peux même si je ne suis pas sûr de concurrencer un jour James Cameron). Deux trois images et je devais filer. Je suis finalement resté pendant les deux heures de discussion. Un vrai bon moment avec ces quatre jeunes champions qui ont pu échanger sur leurs expériences respectives de la compétition, du succès, de l'entraînement, de la douleur, de l'argent etc. Beaucoup d'éclats de rire et de connivence entre les quatre qui à l'exception de Riner et Bouhail, potes à l'INSEP, se rencontraient pour la première fois. De la lucidité et surtout la passion de leur sport. "Mon salaire est de 1250 euros par mois, je gagnerai mieux ma vie en travaillant au McDo, confie par exemple Thomas Bouhail, le gymnaste champion du monde et vice-champion olympique au saut. Si je fais de la gymnastique c'est parce que j'aime ça. Maintenant, si on me propose de gagner comme un footballeur, je ne dirai pas non." L'article, rafraîchissant, est à lire dans L'Equipe de ce vendredi 7 janvier.

La vidéo :

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Qui dit premier week-end de janvier dit 32e de finale de la Coupe de France de foot. Oui je sais, on ne parle pas souvent de foot ici. Mais là, c'est différent. La Coupe de France c'est d'abord de bien belles histoires d'amateurs confrontés à des pros. Dimanche par exemple, Issy les Moulineaux qui évolue en DH soit le 5e niveau national, recevra les pros de Brest actuellement en haut du classement de la Ligue 1. Pour tous les joueurs isséens, il s'agit du match de leur carrière. Depuis le tirage au sort, ils ne pensent plus qu'à ça, et forcément rêvent de l'exploit, d'un parcours à la Calais qui en 2000 avait atteint le Stade de France après avoir éliminé plusieurs clubs pros. Des belles émotions, des bons moments de sport. Alors Allez Issy !

Sachez aussi que la saison élite de hockey sur gazon "en salle" débute ce week-end avec le premier tournoi du championnat de France, organisé à Rouen pour les hommes et à Villeneuve-Loubet pour les dames. Si vous êtes dans le coin, n'hésitez pas à vous renseigner et à aller faire un tour car la discipline est très spectaculaire car très rapide avec pas mal de buts.

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Fffff
Le 1er janvier L'Equipe a rendu hommage à Alain Mimoun qui fêtait ses 90 ans. Une page entière consacrée à un personnage parfois agaçant, souvent excessif mais réellement hors du commun et qui continue de faire une heure de sport tous les jours à 90 ans. Mes deux collègues Marc Ventouillac et Nicolas Herbelot ont eu la chance d'aller partager un long moment avec le champion olympique du marathon, en 1956, à Melbourne. Un entretien comme je rêverais d'en lire plus souvent car l'on a hélas trop souvent tendance à oublier le passé et tous ces grands champions qui ont écrit l'histoire du sport. Et même s'il faut vivre dans le présent, l'histoire, ça se respecte. Le devoir de mémoire, ce n'est pas du mou de veau. Extraits de cet entretien.

« Quel secret ? Le boulot, c’est tout, bouffer des kilomètres, à la sauvage. Quand on dit entraîneur, j’entends charlatan. Au fil des années, j’ai fait mes programmes à l’instinct. Mais ça, c’est Dieu qui te le donne. » Au sujet de ses Jeux olympiques 1952. « Timidement, je vais voir le masseur, un Français en train de masser le champion olympique du 5 000, le Belge Gaston Reiff. “ Qu’est-ce que tu veux, toi ?” Il me tutoyait. Je lui dis : “ Je cours le 10 000, vous pourriez pas me donner un petit coup ? ” Il ne m’a pas répondu tout de suite. J’étais planté là. Comme un garçon de café, pareil. Au bout d’un moment, il dit : “ Excuse-moi mon petit, on me paye pour masser des champions. ” L’après-midi, j’étais médaillé d’argent olympique. C’est pas beau ça ? »

« Bah, de toute façon, j’aime mieux être champion olympique du marathon que du 5 000 ou du 10 000 ! Le marathon, c’est le plus beau titre. Depuis le début, les Grecs, ce n’est pas le 100 m ! »
« À Melbourne, j’étais le plus vieux des Jeux (35 ans). Engagé sur 10 000 m. J’arrive 8e ou 9e (12e en fait), peu importe, je dis : “Je fais le marathon.” Ils ricanaient tous dans l’équipe. À part (Michel) Jazy (2e du 1 500 m aux JO de Rome quatre ans plus tard). Comme il était jeune, ils l’avaient foutu dans ma chambre. Il avait la grande classe. Le lendemain du 10 000 m, je fais 35 km. Ils se disaient : “Il est fou !” Les cons ! Je ne l’avais dit à personne, pas même à ma femme, mais je m’étais préparé. D’abord, j’étais quatre fois champion du monde de cross, et c’était pas des “trucs de pédé” comme aujourd’hui. Dans la boue, les barbelés, il y en avait qui y laissaient leur culotte. Et puis je me tapais 30-35 km par jour en Corrèze : une heure le matin, une le midi et deux le soir. Ce n’était pas pour le 10 000 m ça ! Pas de mystère : le boulot et la classe. Je suis superstitieux. Et il y avait des signes précurseurs : Ma fille naît la veille. On l’a appelée Olympe. ; Le dossard 13.


Ssssss
Après 17 km, un Russe en tête. Mais j’étais bien, souple, je surveillais. Et puis l’Américain Kelley, un ami, vient de derrière à mi-course et me dit “Come on !” pour que je le suive. Sinon, je ne serais pas parti. Je me suis sauvé après 21 km. C’est rare. Je ne buvais pas. À chaque ravitaillement, une voix intérieure : “T’arrête pas !” J’ai perdu 4 kg, un cadavre. Au 32e km, une défaillance terrible. Mais j’étais guidé. Je pensais à ma mère, à ma femme, à ma fille, je m’engueulais. 150 000 personnes dans le stade. J’ai fini en 1’6’’ le dernier 400 m ! Pas de cinéma à l’arrivée. (...). Quand le drapeau français a été hissé, j’ai pleuré sans larmes tellement j’étais déshydraté. Le lendemain, il flottait encore. C’est un destin fantastique, non ? »

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Un recyclage d'actu puisque voilà la chronique actuellement en ligne sur lequipe.fr et qui évoque bien évidemment les perspectives de cette nouvelle année.

Ddddd
On va se régaler !
Pas de Jeux olympiques à se mettre sous la dent, ni de Coupe du monde de foot pour monopoliser les colonnes et les écrans. Alors soyons curieux et profitons-en pour partir à la découverte de nouvelles disciplines. Les occasions de vibrer ne manqueront pas en 2011.
Les fêtes ont été bonnes ? C'est donc reparti pour une nouvelle année. Que 2011 vous apporte plein de rires, de sourires et de belles émotions qui rendent la vie plus belle. Générateur de ces émotions, le sport aura à coup sûr l'occasion de nous en procurer des tonnes. A tous les niveaux.
Cet été, l'équipe de France féminine de foot ira par exemple disputer en Allemagne sa seconde Coupe du monde (26 juin 17 juillet). Les Bleues de Bruno Bini affronteront notamment les Allemandes, victorieuses des deux dernières éditions, le 5 juillet, à Gelsenkirchen devant 55 000 spectateurs. Du 10 au 20 août, la France organisera les Championnats du monde de Course d'orientation en Savoie-Grand Revard. La « CO » est une discipline de pleine nature très exigeante dont les champions sont de réels athlètes de haut niveau. Et ça tombe bien, puisque l'un des meilleurs d'entre eux est français. Thierry Gueorgiou compte en effet sept titres mondiaux et partira l'été prochain à la conquête de nouvelles couronnes. Le Stéphanois sera à la tête d'une équipe de France performante qui rêve d'aller cueillir son premier titre planétaire en relais. Et elle en a les moyens ! En fin d'année, du 11 au 20 novembre, Vencelas Dabaya et ses collègues de l'équipe de France d'haltérophilie participeront quant à eux à Paris aux Championnats du monde. Impossible évidemment d'être exhaustif.

Et pas question bien entendu d'oublier le handisports. La France organisera par exemple les Championnats du monde de foot fauteuil électrique en novembre, à Paris. Mais dès ce mois de janvier, 25 athlètes tricolores défendront nos couleurs aux Mondiaux handisports d'athlétisme à Christchurch (Nouvelle-Zélande). Vous pouvez d'ailleurs aller les encourager ce week-end à Eaubonne (Val d'Oise) où ils disputeront les Championnats de France avant de s'envoler à l'autre bout du monde. En sport adapté, Lans-en-Vercors accueillera les Championnats du monde de ski alpin et ski nordique, du 2 au 6 février.

Et puis à notre niveau de simple pratiquant, en ce début d'année, nous avons tous nos objectifs. Pas forcément des championnats du monde, mais juste une course, un match, un tournoi. Quel que soit le niveau, nous avons coché quelques dates dans le calendrier, tenté d'élaborer de la façon la plus censée possible un programme qui nous permette d'arriver à notre fameux pic de forme le Jour J. Avec nos bonnes résolutions de début d'année genre : je vais me mettre aux abdos, je vais manger équilibré, etc... Que ce soit pour un tournoi de quartier, un Ironman ou un 10km. Peu importe. La difficulté d'un objectif est forcément une donnée subjective, l'essentiel étant d'y mettre de soi. En attendant ce matin où l'on se lèvera, à la fois fébrile au moment de faire son sac ou d'enfiler son maillot, et à la fois impatient de nous attaquer à notre défi, avec la petite boule au ventre si caractéristique des grands moments.

Une pensée également à tous les organisateurs qui tout au long de l'année vont passer leurs journées et souvent leurs soirées dans d'interminables réunions à se battre pour récupérer une subvention ici ou là, un petit sponsor et surtout tout mettre en place pour que tous les participants à leur manifestation repartent avec le sourire et de jolis souvenirs.

Alors souhaitons à tous nos champions d'aller glaner des médailles et des titres un peu partout sur la planète. Souhaitons aux moins médiatisés d'être davantage respectés et de bénéficier d'un peu de lumière. Mais souhaitons nous, à nous autres sportifs d'en bas, de vivre des grands moments de sports, de réaliser nos objectifs, d'éviter les blessures et surtout, de vibrer avec nos proches, de faire des belles rencontres le long d'une main courante ou au détour d'un sentier, de nous émouvoir d'un but, d'un panier, d'une course réussie, d'un sourire et d'un encouragement d'un(e) bénévole au croisement d'une route. Une année où nous n'oublierons pas notre chance de pratiquer notre sport préféré, quel qu'il soit, où nous essaierons d'aller à la découverte de nouveaux horizons, de nous ouvrir pour mieux partager. Souhaitons juste une excellente année à tout ce qui fait l'esprit du sport.

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Un point sur l'Opération Embrun depuis le 1er janvier

Samedi 1er janvier.- Course à pied : 55' (footing)
Dimanche 2 janvier.- Vélo (60 km Vallée de Chevreuse). Merci à Pierre et Gilles de m'avoir attendu au sommet des bosses... Promis, en mai, ça ira mieux...
Lundi 3 janvier.- Natation (3200 - 500 ; 500 pull ; 1000 éduc ; 1000 plaq-pull ; 200 cool)
Mardi 4 janvier.- Course : 1 h (footing)
Vendredi 7 janvier.- Natation (3000 - 1000 pull ; 500 éduc ; 5 x 100 vite ; 10 x 50 vite ; 500 plaq-pull).


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