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Lunar Park

Publié le 13 janvier 2008 par Dst

ellis_lunar_park1.jpg Titre : Lunar Park

Auteur : Bret Easton Ellis

année : 2005

Note : 10/10

J’ai l’honneur de lancer la catégorie littérature avec le dernier livre d’un des meilleurs auteurs américain : Bret Easton Ellis.

Alors que nous réserve cet écrivain de talent? Un nouveau american psycho? Un nouveau glamorama ou un retour au source type moins que zero?
Peut être un peu des trois et rien de ça.

Avant tout c’est le livre de la consécration en France. Élue meilleur livre de l’année par le magasine lire, j’avais les mains fébriles en ouvrant les premières pages.

Lunar park est une auto fiction.

Les 40 premières pages d’une sincérité touchante, nous présentent un Ellis critique envers son oeuvre et lui même. Il dépeint son succès et sa descente au enfers dans le sexe (la bisexualité, les orgies) et les drogues. Bref, il met des phrases sur sa propre auto destruction.

Passé cette première partie relativement courte, on tombe dans le fantastique. Cela peu surprendre au début car Ellis -à part dans son recueil de nouvelles zombie où certaines nouvelles mettaient en scène des vampires- ne nous avait pas habitué au fantastique. Ellis narrateur et personnage principal du livre nous dépeint une famille américaine sous xanax avec des enfants dépressifs sous tranquillisant, où le contact entre le père et le fils ne passe plus.

Mais petit a petit, Patrick Beatman devient réalité et n’est plus un personnage de fiction. Il tue de vrais personnes et dans l’ordre du livre le mettant en scène. Des enfants disparaissent (faite attention au clown -les fans de King comprendront-) et la maison devient hantée.

La démarche d’ Ellis dans cette partie du livre est de rendre hommage à un écrivain qui a bercé son enfance : Stephen King. Tout les poncifs du genre y passe et on se retrouve dans un univers familier mais sous l’écriture de Ellis. C’est à dire avec la méthode du double je (emprunté à philip roth) et dans son habitude a mélangé la réalité et le rêve de manière a installer un doute perpétuel et de perdre méthodiquement le lecteur dans les méandres de l’écrivain.

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Bref un bouquin d’Ellis ne pouvait être qu’un bouquin d’horreur, ça aurait été trop facile.

C’est pour ça que ce livre ouvre plusieurs niveaux de lecture.

Pour les ramollis du bulbe, ils n’y verront qu’une petite histoire de maison hanté avec tout les poncifs du genre. Et pourtant ce n’est pas l’essence du livre. L’essence du livre réside dans les autres niveaux de lecture.

La perte du père, le complexe d’oedipe, la filiation, le lien familial, l’héritage, le travail d’écriture, la schizophrénie de l’écrivain et son incapacité de pouvoir dissocié la réalité de l’imaginaire pendant le travail d’écriture. Il s’amuse également à exorciser tout ce qui a fait le fond de commerce de son oeuvre.

Vous l’aurez compris ce livre est un livre qui mérite sa place dans votre bibliothèque.

L’écriture est un mixage de l’efficacité de moins que zéro couplé à la froideur d’un américan psycho.

C’est le livre de la maturité inavoué d’un auteur, la fin d’un cycle et le début d’un autre qui laisse présagé que finalement le meilleur d’ Ellis est devant lui et plus derrière.

Bref bret easton Ellis à la tête dans les étoile et avec son roman LUNAR PARK, il nous offre un chocolat à différente couche et à dévoré d’un seul trait pour notre plus grand plaisir

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