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Liberté, égalité, …

Publié le 08 janvier 2011 par Jef06

C’est la devise de la France et celle d’Haïti ce qui prouve déjà, au moins au pays des “tontons macoutes”, qu’on peut avoir une magnifique devise et instaurer son contraire. Ce sont des termes qu’on trouve dans les sociétés de pensée dès le XVIII ème siècle.

Le premier à l’avoir formulé telle  fut Robespierre dans son “Discours sur l’organisation des gardes nationales” imprimé en 1790, reprise par Camille Desmoulins avant d’être inscrite en 1793 sur les murs de Paris par son Maire, sous la forme: “La République une et indivisible - Liberté, Egalité, Fraternité ou la mort”, puis progressivement abandonnée.

Elle re-émerge pendant la révolution de 1830 avant de devenir devise officielle de la II ème république à l’initiative de Louis Blanc en 1848 mais ce n’est qu’en 1880 qu’elle commence à apparaître sur les frontons des édifices publics en tant que principe de la IIIème république. Dernier avatar, Pétain la remplace par “Travail, Famille, Patrie” puis elle réapparaît avec la IV ème République.

Au delà des problématiques habituelles et de la conflictualité des deux premiers termes s’ils ne sont pas civilisés et adoucis par le troisième, la mise en oeuvre du concept de Liberté s’est encore compliquée au cours des dernières dizaines d’années. Est-on libre de massacrer notre planète ou simplement d’utiliser ses ressources à son seul profit ? Est-on libre, du fait qu’ils ne sont pas humains, de faire disparaître des espèces animales, ou de simplement faire souffrir des animaux ?

Au delà donc de la simple liberté des autres, la liberté de chacun doit être contrainte et règlementée au nom de principes moraux, fonctionnels, et écologiques, au sens scientifique et non politique du terme: nous vivons sur un monde fini et il est des libertés qui risquent de le détruire.

Rajoutons que la liberté souffre des effets de seuil: Je suis libre d’uriner dans le Paillon, mais qu’en est-il si tous les niçois prennent la même habitude ?

L’égalité des droits se heurte, elle aussi, à divers obstacles dès qu’on définit ces droits, qui évoluent avec le niveau de richesse des sociétés: droit au travail, au logement, à une éducation, à une prise en charge des problèmes de santé et de vieillesse, à des revenus décents… Et ce sans ignorer les droits d’accès à de l’eau potable et à de l’air respirable qui sont en train de devenir d’actualité.

L’équilibre entre libertés et égalités sociales est délicat, instable, à manier “avec une balance de pharmacien”. Il varie selon les époques et les lieux. Tout au plus sociologues et anthropologues ont constaté que, dans les sociétés trop égalitaires (le “trop” étant relatif à une époque et une société), les violences s’intériorisent, l’alcoolisme chronique se développe, le taux de suicide s’élèvent. Ce qui était le cas des pays nordiques au cours de années 50-60.

Par contre, dans les sociétés trop inégalitaires, les violences s’extériorisent en agressions contre les autres, les fêtes dégénèrent et les délinquances de tous ordres augmentent. On le voit aux USA, pays le plus riche et un des plus inégalitaires, dont les taux de criminalité sont environ 5 fois les taux européens.

- “Classement des communes les mieux gérées : Nice et St-Laurent-du-Var sabrées !”, WebTimeMedia.

- Cela dit, comment va être l’année 2011 ? On va avoir des surprises. Je serais très étonné que l’euro, dans sa forme actuelle, survive à l’année 2011. S’il survit, ce sera dans un contexte de réorientation générale des politiques économiques européennes”. E. Todd dans “Tout sur la Chine”.


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