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Si pour le métro j'ai connu quelques difficultés, pour l'avion (un Boeing 777-200) je n'ai eu aucune inquiétude. Nous étions mon épousé et moi en queue d'avion, côte à côte (sièges 45).Quand on embarque, la classe "Voyageur" (dont nous étions) traverse l'habitacle en passant par "La première", "Affaires", "Premium voyageur" avant d'accéder à son siège. Il arrive que des personnes n'ayant pu obtenir le choix escompté se retrouve dans la catégorie "Voyageur". A l'aller ce fut le cas. Juste dans l'allée centrale, à côté de nous, quatre jeunes filles étaient installées, et, on ne sait pourquoi, ni comment, elles ont dû changer de place et se retrouver ailleurs. Alors, est arrivée une femme d'une trentaine d'années, un peu nerveuse (elle me faisait penser à Amy Winehouse...), vêtue d'un manteau de luxe, de gants, cabas et bottes assorties.
Elle a retiré ses bottes, ouvert le sac contenant la couverture Air France, s'est enrubannée la tête avec son immense écharpe de laine, et s'est allongée sur les quatre sièges pour s'adonner avec frénésie à la lecture d'une revue quelconque.
Elle a tenté de jouer aux jeux proposés par l'écran vidéo... sans grande conviction et sans connaissance de base... Et puis s'est endormie.
A l'atterrissage, le tas de revues est resté au sol... sans qu'elle y prenne garde.
Quand on traverse à nouveau l'habitacle en sens inverse pour débarquer, l'endroit le plus bordélique et sale est sans conteste celui des "Premières"... Allez savoir pourquoi ? J'ai ma tiote idée là-dessus...