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Aeroplane - We Can't Fly

Publié le 13 janvier 2011 par Nicolas Lordier

aeroplane

J'avoue avoir été interpellé par la pochette de ce disque, très sobre, très minimale. Une petite fenêtre donnant sur un bord de mer inconnu, celui que l'on imagine à des années lumière de notre bonne vieille Terre. Aussi, passée cette petite note de poésie, je me penche sur l'objet, plutôt bien mis en valeur dans le rayon musique électronique de la Fédération Nationale d'Achat des Cadres, plus communément appelé FNAC. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les rayons de disques attirent encore la foule, surtout pendant la période des fêtes de fin d'année. Me fiant à mon instinct, à cette pochette délicieuse et à un petit autocollant mentionnant un rapprochement à la musique de Daft Punk et de Air, je me saisis de l'objet et file en caisse. Le nom du groupe n'est pas spécialement évocateur et je me demande dans quelle veine se situe exactement Aeroplane. Une fois rentré, je l'insère le disque dans le tiroir dédié de ma chaîne hi-fi et trouve une place sur le canapé, plutôt encombré ce soir-là. Déjà, pour un album acheté sans en avoir écouté une seule note sur Internet ou sur borne d'écoute, je suis plutôt agréablement surpris et heureusement, pas de sous-Air ou de sous-Daft Punk. D'ailleurs, je ne perçois pas tellement le lien avec les deux fleurons de la french touch. Aeroplane possède bien dans sa besace quelques éléments électroniques comme l'arpégiateur ou le vocoder, fort prisé des hommes robots, quelques beats minimalistes qui peuvent rappeler Air mais rien de flagrant. "We Can't Fly", si l'on devait se pencher sur des références passées, nous ramènerait plus vers un Sébastien Tellier amputé de fantasmes sexuelo-romantiques ("Superstar", "London Bridge"), un Sadie Glutz période "The Meteorite" (le début de "We Can't Fly"), une disco façon Cerrone ("My Enemy") et le Paul Williams de "Phantom Of The Paradise" ("The Point Of No Return"). Et je suis loin d'avoir épuisé tous les repères qui sont plus ou moins sous-entendus. Je m'en voudrais de ne pas dévoiler l'hommage, adroit et délicat, de "Good Ridance" à l'inévitable et culte Tom Jones. On ne citera pas la tripotée d'invités qui sont présents sur l'opus mais, avec un plaisir non dissimulé, on dévoilera la vidéo arty de "Superstar". Une bonne pioche en ce début d'année ! 


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