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Test : Fallout New Vegas, Mojave au Désespoir

Publié le 17 janvier 2011 par Guls
Test : Fallout New Vegas, Mojave au Désespoir
Si Fallout 3 avait très certainement réussi à séduire un nouveau public grâce à son côté "Oblivion post-apocalyptique", il avait également déçu de nombreux joueurs, et notamment les fans de la première heure de la série. New Vegas étant entre les mains des très compétents Obsidian, l'espoir est revenu chez les fans de Fallout, et c'est donc avec une grosse pression que les développeurs se sont attelé à ce titre. Zone Jeu a pris son temps pour vous donner une idée du résultat final, et voici le résultat en test...
Une histoire qui commence bien
Dans Fallout New Vegas, vous incarnez un courrier, un livreur du Mojave Express, qui se réveille dans le petit village de GoodSprings après avoir pris trois balles dans la tête, un évènement qui vous a laissé avec une certaine perte de mémoire. Tout en tentant de découvrir la raison de cet incident qui a faillis vous emmener six pieds sous terre, vous explorerez le Mojave, région désertique située autour de la ville de New Vegas, et y découvrirez moult conflits, armés ou non, entre les différentes factions tentant de s'approprier la région. Parmi celles-ci figurent trois acteurs principaux, la Républic de Nouvelle Californie cherchant à récupérer l'utilisation du barrage hydro-électrique de la région, la Légion de César, une bande de fanatiques religieux esclavagistes, et bien sûr New Vegas, ville prospère cherchant à rester indépendante.
Une multitude d'autres petites factions entre en jeu, telles que la Confrérie de l'Acier, les familles mafieuses de New Vegas, les Disciples de l'Apocalypse, les Tox ou les Grands Kahns, et bien sûr vous au milieu de tout ça, livré à vous même dans une nature on ne peut plus hostile. A vous-même ? Pas nécessairement, car contrairement à son prédécesseur, vous aurez la possibilité d'emmener des compagnons dans vos pérégrinations. Ceux-ci sont rencontrés au cours de quêtes diverses et ne vous suivront que s'ils ont une bonne raison, vous ouvrant au passage de nouvelles quêtes et options de dialogues liées à votre groupe.
Prenez tous ces éléments, mélangez les, et vous obtenez un scénario ouvert dans un monde vivant, plausible, et surtout plein de choses étranges et décalées, comme il en manquait tant à Fallout 3.
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Le scénario de ce nouveau Fallout reprend donc sur des bases plus proches de celles de Fallout 2 : plus de lutte entre le bien et le mal et autres quêtes manichéennes, il vous faudra faire des choix et en assumer les conséquences, et aucun chemin ne mène à une victoire parfaite. Les interactions entre les différentes factions, grandes et petites, sont également nombreuses et à prendre en compte dans vos actions. Impossible par exemple, de rejoindre la Confrérie de l'Acier et de porter l'une de leurs armures en présence de leurs ennemis de la République de Nouvelle-Californie, sous peine de vous faire attaquer à vue.
On avait beaucoup reproché à Fallout 3 d'être trop tourné vers le combat. Obsidian a pris ces avis en compte en créant New Vegas, et les compétences de diplomatie, marchandage et autre furtivité deviennent désormais bien plus utiles, permettant même de finir le jeu sans jamais tuer un seul ennemi, une prouesse dont bien peu de RPG peuvent se venter. En bref : la narration de Fallout New Vegas est conforme à ce qu'on attendait de Fallout 3, et rien que cela aurait pu en faire un digne successeur de la série si seulement la réalisation technique avait été à la hauteur...
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Balais dans le cul et bugs dans les dents
Le moteur d'Oblivion était déjà limité à la sortie de Fallout 3 il y a plus de deux ans, et malheureusement il ne s'est pas amélioré depuis. On retrouve donc les personnages extrêmement rigides qu'ils soient allongés ou en train de courir, les expressions du visage inexistantes, les problèmes de caméra et les très énervants ralentis obligatoires après tout coup lancé depuis le V.A.T.S. Côté graphique, ce n'est pas la joie non plus. On a déjà parlé des animations très limitées des personnages, et bien que le Mojave soit plus diversifié et mieux réalisé que le Capital Wasteland, on reste encore sur notre faim pour un jeu sorti fin 2010.
Malgré tout, cela n'est pas le pire. Non, le pire, ce les bugs. Une quantité astronomique de bugs tous plus honteux les uns que les autres, au point que New Vegas en arrive à rivaliser avec le ridiculement buggé Elemental : War of Magic. PNJs qui apparaissent aléatoirement dans le Mojave à des kilomètres d'où ils sont censé être, voix françaises remplacées par leur équivalent en allemand, quêtes impossible à réussir, problèmes de caméra et de personnage bloqué, c'est un festival de bug que ce titre d'Obsidian nous offre, et encore nous vous parlons ici d'une version du jeu ayant déjà reçu deux ou trois patchs, mais il ne faut pas oublier que le jour du lancement du titre, une bonne partie des joueurs Xbox 360 ne pouvaient tout simplement pas recharger leurs sauvegardes du jeu ! De quoi se demander si Obsidian, Bethesda et Microsoft n'ont pas simplement zappé la phase de bêta-test avant de mettre le jeu en magasin.
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War... War Never Changes...
Résumons donc : nous avons devant nous un jeu doté d'une narration et d'un univers fantastiques, mais estropié par un moteur de jeu qui aurait dû être mis à la poubelle il y a bien longtemps, et des bugs à foison. Est-ce que cela vaut toujours le coup ? A cela, nous répondons simplement : Oui, bien sûr ! Car si New Vegas souffre grandement de ses problèmes techniques, il offre une aventure immense, aux rebondissements permanents et inattendus, un univers plein de possibilités qui ne demandent qu'à être exploitées, dans tous les sens du terme !
Il vous faudra un peu plus d'une trentaine d'heures pour terminer la campagne principale, mais comptez plus de 50 si vous souhaitez aller au bout de choses, et c'est sans compter les DLC que nous prépare Obsidian dont le premier, Dead Money, est déjà sorti, tandis que les moddeurs s'amusent à combler les manques du jeu et à rajouter du contenu sur la version PC. Que demander de plus ?
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Conclusion
Tout comme Elemental à qui on le comparait plus haut : Fallout New Vegas est un gâchis, le scénario en béton couplé à un vaste univers rempli de possibilités en font un excellent RPG, tandis que le moteur vieillissant et les nombreux bugs gâtent l'expérience de jeu et la rendent parfois très frustrante. Fort heureusement, les bons côtés contrebalancent les mauvais, et si vous êtes à la recherche d'un bon jeu de rôle mâture et profond, il vous suffira juste de faire preuve d'un petit peu de patience pour voir s'offrir à vous les perles dont recèle le Mojave...


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