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Michèle Alliot Marie, dégage !

Publié le 19 janvier 2011 par Thelynx

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De l'affaire (montée de toutes pièces) des super-terroristes "épiciers de Tarnac" au soutien indéfectible au despote Tunisien qui tire sur son propre peuple en passant par les élections en Cote d'Ivoire et le carnage au Niger-Mali sur nos 2 otages, elle brille par sa clairvoyance et son efficacité. Cette bourgeoise catholique pratiquante est la créature politique la plus incapable de la ploutocratie Sarkozienne (suivie de près par Hortefeux, Lefebvre, Bachelot, Tron et cie...).
Les spécialistes l’avait prévu, la mettre aux Affaires étrangères, c’était la bavure assurée. Régnant naguère au ministère de la Justice, ce qui était déjà extravagant, après avoir lancé la grotesque chasse au Coupat et son ultra-gauche, elle a aussi donné consigne à tous les procureurs de bien saquer tous les quidams appelant au boycott des produits israéliens, par exemple ceux exportés des colonies illégales.
De la part de cette poulette basquaise, c’était indiquer l’intérêt qu’elle porte aux Palestiniens, sans doute un peu trop "bougnoules" pour elle, comme les Tunisiens... On ignore quel frisson cette péronnelle rigidifiée provoque dans le cerveau de Sarkozy, mais en faire le garde des Sceaux, après qu’elle a été ministre de la Guerre, ça doit être comme un électrochoc en couleurs, une sorte de shoot d’héroïne…
Heureusement que nos amis de gauche, comme Serge Moati, l’ancien chef des cireurs de pompes de Mitterrand, ont eux aussi pris la parole à la télé. Oubliées les vacances passées à Tunis, abritées par le palais de Carthage : subitement Moati trouvait ce Ben Ali un peu dictateur.

Tout comme le bon Bertrand Delanoë qui, tout juste, venait de se rendre compte qu’un tyran – ah ben merde alors - régnait sur le pays de ses amours. Pour l’excuser, précisons que Ben Ali était membre de l’Internationale Socialiste, ce qui laisse de l’espoir à Kim Jong il, qui guide avec tant de bienveillance la Corée du Nord de son gant de velours.
Mais le sujet demeure : la démission de MAM s’impose. Il n’est pas possible dans un pays qui se réclame à la fois de l’immense Kouchner (qui est notre Gandhi à nous !) et de l’anachorète saint BHL (qui traque l’entorse démocratique sur toute la planète, surtout là où vivent des musulmans) de garder à la tête de la diplomatie une femme qui a proposé publiquement d’envoyer des CRS pour donner un coup de main aux flics tueurs de Ben Ali.
Il ne lui reste il me semble qu'une seule solution : fuir son ministère et quitter Paris dans un jet anonyme en direction de Saint-Jean-de-Luz.
On a toujours tort de soutenir une dictature, quel que soit le poids des intérêts. Elle finira toujours par «tomber» un jour et les nouveaux maîtres oublieront difficilement qu'on a favorisé les anciens.
- Le président de la République, lors de son voyage d'État en Tunisie, s'était félicité des progrès accomplis sur le plan des libertés publiques.
- Frédéric Mitterrand, sur Canal Plus - riant « très jaune » en niant avoir été « pistonné » comme ministre par Carla Bruni-Sarkozy -, était gêné comme il n'est pas permis en souhaitant qu'on ne porte pas sur la Tunisie « un regard univoque », alors qu'on était déjà en pleine contestation violente avec une répression brutale.
- Michèle Alliot-Marie, qui a démontré rapidement qu'elle n'était pas plus faite pour les Affaires étrangères que pour les judiciaires, a proposé au Pouvoir tunisien une aide « sécuritaire » dont la finalité ne pouvait être que de faciliter une reprise en main par celui-ci d'une situation qui lui échappait.
- François Baroin, que le président Ben Ali ait souhaité ou non être accueilli en France, déclare que ses proches « n'ont pas vocation » à demeurer dans notre pays.
Des élections libres sont réclamées par les mêmes qui ne songeaient même pas à les invoquer du bout des lèvres, pas davantage que la liberté de l'information, il y a encore quelques jours quand le président Ben Ali était perçu comme un rempart contre l'islamisme et un despote utile.
Je ne peux pas m'empêcher d'éprouver comme une sorte de vertige devant des soutiens aussi choquants et des rétropédalages aussi ostensibles. Le bonheur mêlé d'angoisse du peuple tunisien ne peut qu'être partagé par tous ceux qui ont le droit de se réjouir dans l'instant d'une liberté conquise sans méconnaître les difficultés de sa sauvegarde demain.
Une leçon à tirer après ce formidable élan populaire, c'est qu'en fin de compte le peuple finit un jour ou l'autre à comprendre, à se révolter et souvent à gagner.
Si on laissait les peuples souverains de chaque nation décider de leur sort en fonction de ces coutumes et de sa propre expérience, on aurait résolu depuis longtemps les conflits et les souffrances de Irakiens, des Afgans, des Israéliens et des Palestiniens.

Quand à notre brillant personnel politique, qu'il la ferme une bonne fois pour toute. Ça leur évitera de dire une connerie par jour !


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