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Encore une!

Publié le 19 janvier 2011 par Alexcessif

Encore une!Veuillez payer contre ce chèque....... Jacques porte beau sa soixantaine. Sur un malentendu il tombe in love d'une femme plus jeune, Laura. Dans la tribu des poils aux pattes le mythe de la virilité est souvent confondue avec la performance et l'amour avec la performance. Laura, elle, est juste amoureuse.....248 pages pour dire que la peur de la perte du désir sexuel mène direct à la perte du....avec un pointe de schizophrénie et tout le talent de Romain Gary. ....Vingt euros"et je signe. Tous les ans à la même période, je m'interroge sur l'opportunité de prolonger mon adhésion au club et, derrière cette petite signature,sur mon adhérence à la vitre glissante et verticale du temps. Encore cette année se déguiser, mettre des collants fuo et faire des ronds dans la nature pour revenir à son point de départ comme un hamster dans sa roue.On le sait désormais, depuis que nous avons vu Serge July vendre "Libération" et entendu délirer Jacques Séguéla, toute révolution est inutile, c'est à dire indispensable, tant l'humanité à besoin de redécouvrir par elle même à chaque génération ce que la génération précédente lui a appris. Dans ce monde circulaire, ma vie est faite de ces trajectoires en ellipses qui m'éloignent et me rapprochent de mon nombril. Je suis une bicyclette qui chutera quand l'Autre moi cessera de pédaler obéissant enfin docile à la loi des bicyclettes qui tombent. (Accroché et suspendu au fil du pendule qui va de l'absurde à l'absolu, enrêné entre lucidité et démence, lutte et renoncement, victoire et reddition, sursaut et acceptation, regain et moisson, j'ai remarqué qu'il me vient aussi invariablement une nouvelle émergence cognitive peut-être salutaire, peut-être fatale et c'est dans cette douteuse certitude que je franchis souvent le point de non retour.) Aujourd'hui, le catalyseur c'est Bernard qui, après une année sabbatique, m'invite à crapahuter sur la terre gorgée d'eau des vignes autour de St Emilion. Je frémis de froid ou de danger lorsque ma colocataire sur le perron me chambre gentiment et très peu vêtue: "-On annonce des pluies verglaçantes et tu prends la moto?" Elle me donne....froid. Il ne faut pas chercher dans ce visuel une quelconque congruence avec la météo, ce serait compliqué. "- euh... oui!", je répond étonné par l'évidence et l'incertitude, "tu sais, ça se mérite le retour de Bernard à la course, ça manquerais de gueule de débouler engourdi de chaleur comme un homme en conserve dans une caisse à boulon. - La frime, toujours la frime!" Elle n'a pas tord: j'ai souvent aggravé les difficultés du chemin pour le panache de l'arrivée, un peu comme le gars un peu con qui se tape sur les doigts "parce que c'est bon quand ça s'arrête". "-Tu vas encore courir, tu veux pas vieillir, c'est ça?courir encore après toi-même et ton ancienne apparence " Je ne mord pas à cet appât pas rance qui voudrait me garder sous la couette sans répulsion pour les trois kilos de l'hibernation et plus tard devant cette télé qui débite des conneries en continu. - un DERNIER café?" Elle a appuyé sur "dernier" et je souris du dedans tant j'aime la psychologie de bistro des pressés de mourir qui carbure à la clope ou au "Red Bull" quand moi je marche à l'enthousiasme...... J'entend la voix sourde du magma de l'en dessous qui n'est* pas de raison: "-Va vivre avec ton nouveau jouet ta vie de morceau de beurre dans une poêle chaude, dévore l'héritage génétique et garde-moi un peu d'intégrité, j'attendrai!" Et Dagobert s'en va remettre sa culotte et sa tête à l'endroit. La course à pieds 
encore une ...année. La der des der? * ou n'ai pas, c'est souvent une question d'avoir ou d'être.

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