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Attention à l’idtgv

Publié le 21 janvier 2011 par Esther Baruchel

Je suis dans un tgv en partance pour Antibes. Pour ceux qui ne connaissent pas bien la différence, l’idtgv est la version low cost du tgv, et propose deux ambiances, idzen (calme, obligation d’éteindre son portable, etc.) et idzap (plus adaptée aux familles et aux jeunes, avec location de dvd, etc.). L’idtgv est collé à un tgv normal mais ne dessert pas exactement les mêmes gares. Ce matin, je descends à Antibes, et je suis dans la partie Tgv. Or, l’idtgv n’autorise pas cet arrêt, et va jusqu’à Nice. Vous me suivez ?

Les billets d’idtgv s’impriment et ne se compostent pas, ils doivent être présentés au contrôleur dans le train. Les places sont moins confortables que dans le tgv (moins d’espace), et les billets souvent moins chers. Ce matin, je suis dans la partie TGV du train, en 1ere classe, pour avoir une prise afin de racorder mon ordinateur et un confort supérieur, ce qui est bien appréciable surtout sur un trajet de plus de cinq heures.

Je me suis rendue à la voiture bar pour prendre mon petit déjeuner, et j’ai assisté à une scène caucasse. Un jeune homme s’est présenté au contrôleur, et lui a tendu son billet imprimé idtgv. Il lui a expliqué qu’il avait pris le train à la dernière minute, et qu’il n’avait pas eu le temps de remonter le quai pour rejoindre la partie idtgv. Il était donc coinçé dans la partie tgv, puisque les deux trains sont accolés mais ne communiquent pas.

Le contrôleur lui a expliqué que selon la loi, il n’était pas dans le bon train, et qu’il était censé repayer un billet, puisqu’il était considéré comme sans titre de voyage. La mine du jeune homme s’est décomposée. Le contrôleur a sorti sa petite machine, et a montré le tarif du jour, de 116 euros sur ce trajet. Puis, dans sa grande bonté, le contrôleur lui a dit qu’il allait être sympa, et ne lui faire payer que la réservation, soit 20 euros. Le jeune homme a tenté de protester, mais le contrôleur s’est enervé et lui a dit qu’il était déjà cool et qu‘il ne pouvait tout de même pas lui accorder la gratuité dans le train. Train, qui, soit dit en passant, est à moitié vide ! Je ne perdais pas une miette de la discussion, atablée avec mon café, car j’étais sidérée.

Deux minutes plus tard, le contrôleur a refait son squetch à une autre infortunée qui n’avait pas eu le temps de rejoindre la partie idtgv du train. Et re-belotte, 20 euros d’amende et la quasi-obligation de remercier le contrôleur pour son geste commercial. Une technique bien rôdée pour faire avaler la pilule au voyageur qui doit repayer une partie de son billet…

En conclusion, prévoyez large si vous voyagez avec un billet idtgv, car l’accès à cette partie du train est bloqué cinq minutes avant le départ. Il y a fort à parier que la Sncf arrondi ses fins de mois en se montrant intransigeante sur les conditions générales de vente.

Bon c’est pas tout ça mais je vais retourner à la voiture bar, pour prendre un café et peut-être me divertir en écoutant les conversations entre le contrôleur et les passagers

:-)

Et vous, pareille mésaventure vous est-elle déjà arrivée ?


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