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Siem Reap, mode d’emploi

Publié le 21 janvier 2011 par Stephaniehk

Un billet pour donner quelques repères avant de me lancer dans le récit de nos visites de temples.

Siem Reap, c’est en fait la deuxième ville du Cambodge, celle où arriver et se loger quand on veut explorer Angkor. C’est très pratique car Siem Reap est située à quelques kilomètres seulement du site.

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Plusieurs options sont possibles pour les visites: le vélo, le tuk tuk, la voiture ou encore le bus…! En ce qui nous concerne nous avons choisi le tuk tuk, idéal à cette époque où il fait chaud mais pas humide. Le tuk tuk permet de profiter pleinement des paysages, des odeurs et bruits environnants… Quand il fait trop chaud, nul doute que la climatisation des véhicules doit être appréciable!

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Pour info, le deal est le suivant: 15$ pour une journée de tuk tuk / 25$ pour une journée de voiture (sur la zone de la carte ci dessus, au delà c’est un peu plus cher, mais là encore les tarifs, même si toujours négociables, sont à peu près ‘formatés’).

Ensuite, il faut s’équiper du précieux sésame qui permet de visiter les temples, un pass de 1-3 ou 7 jours coûtant respectivement 20-40 et 60 dollars. Pour les forfaits de 3 et 7 jours, une photo d’identité est nécessaire mais tout peut se faire sur place grâce à une appareil photo numérique. Il faut savoir que selon les horaires il peut y avoir beaucoup de monde, entre 17h et 18h par exemple (achat des pass pour le lendemain). Tout ceci se déroule au visitor centre, une sorte de péage en route vers Angkor Vat.

Le pass doit être montré à l’entrée de chacun des temples – tenter de visiter sans est passible d’une amende de 30$…

Le système est plutôt pratique car il permet de se promener tranquillement dans l’ensemble du parc à tout heure, et donc de profiter du lever du soleil comme du coucher (nous n’avons fait ni l’un ni l’autre!).

Il faut également savoir que les temples éloignés ne sont pas inclus dans le pass mais cela concerne vraiment une minorité d’entre eux.

Cela me fait penser que le meilleur conseil à donner, préalable à votre arrivée, c’est d’acheter vos visas sur internet. C’est simple et efficace alors qu’à l’aéroport, à l’arrivée, il y a une queue monstrueuse!! (http://www.mfaic.gov.kh/evisa/Default.aspx)

Revenons aux temples: armés de votre pass vous êtes donc parés pour les visites. Un bon guide ‘papier’ suffit mais si vous souhaitez quelques commentaires, des locaux sont toujours volontaires pour vous faire découvrir les sites moyennant finance. On peut même trouver des copies de livres sur place, lonely planet et autres.

A proximité des temples, on trouve des petites échoppes pour boire ou manger… mais en ce qui nous concerne, on sautait le déj’ (enfin, on se contentait de quelques chips ou de biscuits) et on faisait un ‘bon’ diner, une fois la chaleur retombée! Sinon il est toujours possible de retourner à Siem Reap pour faire une pause déjeuner ou sieste.

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Dernier point avant “d’y aller”, un peu d’histoire! Je vais essayer de faire soft, inutile d’aller chercher l’aspirine!

Il faut d’abord savoir que ces temples ne sont pas si anciens qu’on pourrait l’imaginer. Ils ont été construits entre 800 et 1400 environ, à une époque un peu agitée où les rois tentaient d’asseoir leur prestige à coup de constructions prestigieuses, justement, et nombreuses, tout en défendant ou perdant leur trône. Les bas reliefs représentent d’ailleurs souvent des combats. Pendant cette période, la religion a oscillé entre bouddhisme et hindouisme. Parfois, lors de ces changements de cap, des insignes religieux étaient saccagés mais le bon côté de la chose, c’est que de nombreux édifices n’ont jamais été laissés à l’abandon, d’où leur bon état de préservation.

Les temples étaient à l’origine entourés d’autres édifices tels que des habitations ou des bâtiments publics construits en bois et depuis longtemps disparus. Ne subsistent aujourd’hui que les temples.

La découverte d’Angkor est généralement attribuée à des français en 1860 mais il s’agit plutôt d’une redécouverte dans la mesure où des récits antérieurs évoquent cette cité mais en la situant à d’autres endroits (en Inde notamment!). Il faut dire qu’à cette époque, le territoire était recouvert par la jungle – difficile de s’orienter dans ces conditions.

Depuis cette date, les français ont joué un rôle très important dans la restauration et la préservation des sites, notamment à travers l’action de l’Ecole Française d’Extrême Orient (EFEO).

Il a fallu une vingtaine d’années environ pour que les archéologues trouvent et adoptent des méthodes efficaces. Parmi les difficultés rencontrées: la jungle qui ré-envahissait les sites à peine élaguée! Il s’agissait aussi de savoir s’il fallait reconstituer les temples tels qu’ils étaient à leur origine ou tels qu’ils étaient en dernier lieu (souvent des statues ou autres signes religieux étaient ajoutés/modifiés lors des changements de religion).

Des équipes internationales se sont ainsi investies, avec beaucoup de réussite, dans la restauration d’Angkor jusqu’à l’arrivée de Khmers rouges et la guerre civile. Les travaux ont alors du être suspendus. Parfois des éléments ont eu la chance d’être mis en sécurité mais certains autres ont été dégradés ou volés. Et la jungle a profité de cette interruption pour reprendre ses droits…

Depuis, en 1992, l’Unesco a classé le site au rang de Patrimoine mondial de l’humanité. Cette distinction permet de protéger les différentes ruines et de faire converger les efforts de restauration. On peut toutefois regretter qu’en dépit de ce titre la ‘qualité’ des restaurations soit aussi différente d’un temple à un autre… Nous avons en effet trouvé que parfois la restauration était beaucoup trop visible et altérait la beauté de l’ensemble…

Bon allez, assez de blabla… c’est parti pour les visites!

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