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La Table Ronde 6VB: Les Finales de Conférence

Publié le 21 janvier 2011 par Sixverges
La Table Ronde 6VB: Les Finales de ConférenceC'est le temps de déterminer qui ira au Super Bowl et nous avons d'audacieuses prédictions pour vous. Nos comparses: JR et Stéphane Morneau.
-Green Bay à Chicago-
Nick T: On sait tous maintenant que ces deux grands rivaux ne se sont pas affrontés en séries depuis l’époque précambrienne du football (1941), ce qui n’est pas si étonnant quand on pense qu’ils ne sont généralement pas forts en même temps. À la belle époque des Bears de Ditka, les Packers étaient une joke et les Ours ont du avoir 34 quart-arrières partants pendant le séjour de Brett Favre à Green Bay. Cette saison, les Bears ont réussi à obtenir l’avantage du terrain, ce qui reste d’ailleurs d’être leur principal point positif dans le match. Statistiquement parlant, le Pack domine à tous les points de vue sauf pour le jeu au sol et les verges allouées au sol et on ne parle pas de gros avantages pour les Ours. Les Packers marquent plus de points et en accordent moins, ils sont meilleurs par la passe et contre la passe. En plus, ils sont bien meilleurs pour presser le quart-arrière adverse et pour protéger leur propre quart. Ça commence à faire pas mal de plus pour les Packers et on n’a même pas encore parlé d’Aaron Rodgers qui est en turbo-feu. C’est sûr qu’une tempête de bouette pourrait venir ralentir le jeu et peut-être avantager les Bears mais les Packers ont déjà joué dans des conditions défavorables, ils sauront s’adapter. Matt Forte est correct mais sans plus, il ne prendra pas le contrôle du match, même dans la boue. En plus, je vois bien mal Jay Cutler avoir le dessus sur Rodgers à ce stade-ci de l’année. Packers 28, Bears 13
Pick: chu content que la plus grande rivalité du sport soit enfin redevenue pertinente (fuck les Yankees pis les Red Sox, on s'en câlisse depuis que les Expos existent pus pis que le baseball est pus un vrai sport). Je pense que l'Amérique entière souhaitait une victoire de ces deux équipes la semaine passée (à part les fans d'Atlanta et Seattle) pour avoir ce match-up rêvé. Premier affrontement en playoffs depuis 1941? You kiddin' me? Playoffs? Les Bears sont surprenants cette année, overachievers même. On sait jamais trop à quoi s'attendre d'eux avant le début de chaque saison. Depuis 2004, année de l'embauche de Lovie Smith comme coach, ils ont eu des fiches de 5-11, 11-5, 13-3, 7-9, 9-7, 7-9 et 11-5. C'est ce qu'on appelle des dents de montagnes russes. Le succès de cette saison est encore une fois basé sur une défensive solide avec une attaque parfois explosive qui tente de limiter les dégâts. Jay Cutler joue mieux depuis la mi-saison et on sent qu'il réussit enfin à s'adapter au système Martz. Par contre, il a encore le don de faire l'épais quand il affronte une ligne défensive qui met de la pression. C'est justement le cas des Packers. Leur DL, backée par une des meilleures lignes secondaires de la ligue, excelle pour rusher le QB et pour stopper la course, principalement sur les 3e jeux courts et les courses à la ligne des buts. Cutler devra donc passer en masse et rapidement, ce qui augure bien pour Tramon Williams et Charles Woodson. Pendant ce temps, Aaron Rodgers s'établit lentement mais sûrement comme le meilleur QB actuel de la ligue mais il a quand même eu de la misère contre les Bears cette saison. Les Packers ne devraient pas chier des points mais en feront certainement plus que les Bears. GB 20 - CHI 16.
JR: Oh yeah, la plus ancienne (et la plus belle) rivalité du football : Packers-Bears, tome 182. Favoris de Vegas et de bien des experts, les Packers voient leur bandwagon à vue d’œil, et pour cause. Il ne faudrait cependant pas envoyer les Bears en hibernation trop vite. Ils ont battu le Pack à la semaine 3, mais surtout, ils leur ont foutu la frousse dans un match sans signification pour eux à la semaine 17. Vrai que Lovie Smith avait annoncé que les siens disputeraient ce match pour gagner et que Chicago s’est bien battu. Leur niveau de motivation et de désir ne pouvait toutefois pas être même la moitié de celui des têtes fromagées qui devaient sauver leur peau. Avec une place au Super Bowl à l’enjeu, on peut s’attendre à ce que le jeu des Bears augmente de quelques crans. Tout sensationnel qu’il ait été lors de ses 3 départs éliminatoires en carrière, Aaron Rodgers n’a jamais eu à négocier une défense comme celle des Oursons, lui qui a eu le bonheur de se farcir les poids plumes défensifs que sont l’Arizona (de l’an passé), Philadelphie et Atlanta. La défensive de la ville des vents a bien contenu le # 12 lors des 2 affrontements de la saison régulière, ce dernier étant chaque fois limité à 1 touché et 1 interception. Ajoutez les possibles averses de neige, la température prévue d’environ -10 degrés et la petite brise du Lac Michigan et je ne crois pas que Rodgers répètera ses exploits de la semaine dernière dans le confort du dôme d’Atlanta. L’inconnue de ce match est de savoir quel Jay Cutler se pointera ? Dans les gros matchs, on a souvent vu le pire, mais il a été bon la semaine passée à son premier match éliminatoire à vie. On aura tout un match et je ne serais pas du tout surpris d’une victoire des Bears, mais je ne peux pas me résoudre à miser sur Cutler. 20-17 Packers en prolongation!
Stéphane M : Ici on jette les statistiques par la fenêtre, littéralement. On parle de la finale de la NFC entre les deux plus vieux rivaux de la division, on parle aussi de deux équipes qui se sont partagé les honneurs cette saison et qui, en terme de chiffre, sont pas mal équivalentes. L’analyse métrique devient donc embrouillée et l’on doit se tourner vers le bon vieil instinct et les affrontements individuels. Chez les Packers, ça passe ou ça casse entre les mains d’Aaron Rodgers. Heureusement pour le Pack, Rodgers est tout simplement sublime depuis deux semaines et sa performance de la semaine dernière contre les Falcons était à peu près parfaite. La variante ici c’est que la défensive des Bears est beaucoup plus physique, rapide et agressive que celle des Falcons alors probablement que Rodgers n’aura pas le luxe de s’enfuir de la pression mais devra plutôt trouver un moyen de la battre de vitesse. Pas si simple contre Julius Peppers et compagnie. Rodgers devra donc élargir le terrain et avec son groupe de receveurs, tout est possible. Bien sûr, les Bears essaieront d’exploiter le manque d’expérience de la ligne offensive des Packers et la course risque d’être virtuellement inexistante lors de ce match. Mike McCarthy va sans doute essayer d’imposer le jeu au sol mais après 2 ou 3 quarts, Rodgers aura le ballon entre les mains et le jeu d’échec sera à son meilleur. Le vétéran Brian Urlacher connait bien l’offensive des Packers et les ajustements seront nombreux sur la ligne, on jouera donc à plus fort la poche entre Urlacher et Rodgers pour déterminer l’allure de l’offensive des Packs. Chez les Bears, Jay Cutler n’a rien a envier à Rodgers lui qui a fait aussi des débuts très remarqués en série cette saison en décimant les pauvres Seahawks. Les receveurs sont moins imposants à Chicago mais les Packers, avec leurs nombreuses formations nickel, gèrent mal les ailiers rapprochés et si l’on se souvient bien, Mike Martz a exploité rapidement l’avantage que lui procurait Greg Olsen contre la défensive des Seahawks. Ne soyez pas surpris de le voir répéter la stratégie. Pour contrer le nickel et la pression des Packers, Cutler utilisera son ailier à profusion et Matt Forte, via les passes voilées, sera fortement sollicité aussi. Comme on dit, ça va se jouer dans le trafic même si, ultimement, les Packers devront calmer les Blitz, surtout ceux de la tertiaire, s’ils veulent éviter de se faire piéger par le puissant bras de Cutler et les jambes de Johnny Knox, par exemple. Mike Martz a surement encore quelques nouveaux trucs pour la défensive des Packers mais Tramon Williams, la révélation défensive des Packers cette saison, joue de l’excellent football ce qui permet à Charles Woodson d’être encore plus agressif dans ses blitz, diminuant ainsi les possibilités qu’un receveur s’échappe dans les zones profondes. Vraiment, on parle presque d’un match parfait au niveau des affrontements individuels et la température risque de s’en mêler en plus, brouillant les cartes d’avantages. N’oublions pas non plus que les Packers connaissent quelques impairs au niveau des unités spéciales, ce qui ne pardonne pas contre la résurrection de Devin Hester. Au final, ça va se jouer au quatrième quart et avec autant d’enjeux sur la table, je préfèrerais avoir Aaron Rodgers au volant du bolide que Jay Cutler. Mon choix s’impose donc de lui-même… Packers 31 , Bears 23
La Table Ronde 6VB: Les Finales de Conférence
-NY Jets à Pittsburgh-
Nick T: les Jets viennent de battre Peyton Manning à Indy et Tom Brady à Foxboro, back-to-back. Ces deux performances resteront gravées dans la mémoire footballesque pendant un bout de temps. Rex Ryan a réussi deux tours de force et on se demande bien s’il pourra répéter l’exploit à Pittsburgh. Les Steelers ont des faiblesses offensives que la défensive en vert saura assurément exploiter. La ligne offensive tombe en ruine, les WRs #3 et #4 (Brown et Sanders) sont inexpérimentés. Les carences en pass protection pourraient forcer Heath Miller à courir moins de tracés de passe, enlevant des options à Ben Roethlisberger. Ce dernier excelle hors de la poche protectrice mais il ne peut pas passer la journée à se sauver. Je m’attends donc à une petite journée pour l’attaque noire et or. La bonne nouvelle pour le Pittsburgh est que leur défensive est pas mal aussi bonne que celle des Jets. Les Harrison, Polamalu et compagnie devraient donc être en mesure de tenir Mark Sanchez en respect et la course est rarement une bonne option contre les Steelers. Je m’attends donc à un match à faible pointage où un revirement fera la différence. Pour ce faire, je me fie donc à M. Revirement lui-même, Senor Plouploumalou. Il devrait ben être capable de ramener une passe errante de Sanchez jusque dans la zone des buts et donner aux Steelers une victoire de 16-13.
Pick: avec tout le débat qu'on a eu dernièrement avec plusieurs lecteurs sur l'intérêt des matches défensifs ou offensifs, disons que les amateurs de football défensif seront servis en fin de semaine. Y'a vraiment très, très peu de chance que le match des Jets contre les Steelers se termine 45-41. Les Jets ont surpris bien des gens et leurs cousines en allant battre les Colts et les Pats dans leur demeure. Par contre, l'équipe qu'ils affrontent maintenant est très différente. L'offensive des Steelers est évidemment beaucoup moins explosive que celle des Colts et des Pats. Roethsnbrgr sort souvent des lapins de son sac mais il ne devrait pas charcuter la D des Jets. Le problème pour le New York, c'est qu'ils affrontent maintenant la meilleure défensive de la ligue. Sanchez a pas trop mal paru contre NE et IND parce que leurs défensives sucent des culs, big time. Ses passes imprécises ne l'ont pas trop coulé mais cette fois-ci, ça risque de lui faire plus mal. Plouplou et Ryan Clark sont des maîtres du pass coverage contre les QB pas trop tights et devraient intercepter le beau Mark quelques fois. Ça devrait être assez pour faire la différence. Rex Ryan peut ben crinquer ses joueurs comme il veut, il pourra pas les booster avec leur haine des Steelers parce qu'elle existe pas vraiment. Faudra trouver un autre mindset, Rex. Bonne chance. NYJ 16 - PIT 23
JR: Qui a dit que les défensives dominantes étaient en voie d’extinction dans la NFL? Les 4 défensives qui s’affrontent dimanche ont été parmi les 6 plus avares en termes de points accordés durant la saison régulière. Et le championnat de l’AFC semble taillé sur mesure pour ces 2 défensives dominantes, leurs forces contrant bien les stratégies offensives adverses. Je vois mal les Jets établir leur offensive terrestre contre le front défensif de Pittsburgh comme j’anticipe un retour à une pression constante de la défensive des Jets contre Roethlisberger. Stratégiquement passive contre les Pats et les Colts, la défensive de Gang Green voudra profiter de la poreuse ligne offensive des Steelers. Gros Ben verra beaucoup trop de vert à son goût, surtout si la couverture contre la passe du NYJ est aussi fabuleuse que dimanche dernier et le force à plusieurs lectures avant de repérer un WR libre. Seule question: après une dernière semaine tellement émotive, est-ce que le Super Bowl des Jets était d’éliminer les Pats ou ont-ils réussit à refaire le plein d’émotions pour ce match? Ça semble con comme idée vu l’enjeu, mais les Jets eux-mêmes se la sont tellement jouée BIG contre les Pats la semaine passé que le danger existe. Sinon, le match devrait ressembler à celui de décembre dernier: jeu physique, grosses défensives et un touché qui ne provient pas de l’attaque pour faire la différence. A ce jeu, même si la dernière fois, ce sont les unités spéciales des Jets qui se sont démarquées, il faut favoriser la défensive qui a produit des revirements importants toute l’année. Jets 10, Steelers 14
Stéphane M : Les Colts, les Patriots et maintenant la finale de la AFC, on peut dire sans se tromper que Rex Ryan et ses Jets ont le vent dans les voiles. Surfant sur la vague, les verts sont moins bruyants cette semaine et c’est sous le signe du respect qu’ils débarquent à Pittsburgh. Ça nous surprend comme approche, vraiment, mais peut-on les blâmer ? Les Steelers frappent dur et souvent alors un peu de prudence n’est pas déconseillé. Sur le terrain, tout roule pour les Jets qui contrôlent le jeu et qui donnent de plus en plus de latitude à leur jeune quart Mark Sanchez qui, quand ça compte, joue du football de première qualité. Bon, avant que les ronds de poêles chauffent sous ses fesses il est un peu brouillon mais quand il doit mettre un ballon dans les airs pour un jeu clé ça fonctionne rondement, parlez-en à Santonio Holmes. C’est avec beaucoup de confiance et de momentum que les Jets se présentent au Heinz Field sauf que les Steelers, défensivement parlant, peuvent contenir tout ce que les Jets vont leur envoyer. Même si Sanchez peut compter sur plusieurs gros artisans de jeux (Edwards, Tomlinson, Holmes, Greene, Cotchery, Keller, etc.) les Steelers vont jouer du ‘bump and grind’ très violent avec tout ce beau monde et les puristes seront ravis de voir beaucoup de tourbes tourbillonner dans les airs au contact des casques et des crampons. Le plan de match des Jets, alors, sera de déstabiliser Big Ben avec des blitz créatif et contrôler l’horloge avec beaucoup, beaucoup de courses. Basé sur les deux dernières semaines, Rex Ryan est en plein contrôle de ses formations surprises et la ligne offensive inexpérimentée des Steelers va en avoir plein les bras et c’est peu dire. Big Ben devra donc être créatif et, à son malheur, Hines Ward visite la Revis Island cette semaine sur laquelle il ne connait pas beaucoup de succès. Donc tout repose sur les épaules de Mike Wallace et Emmanuel Sanders qui peuvent faire des flammèches. Faudra donc exploiter les quelques erreurs d’Antonio Cromartie et capitaliser sur un ou deux gros jeux. Dans ce match, les détails auront beaucoup d’impact et une seule bombe de 50 verges pourrait être le point décisif de l’affrontement. Les Steelers le savent et, certainement, Rex Ryan est au courant et tentera de couper les zones profondes du mieux qu’il peut. Au final, je dois me ranger derrière le momentum des Jets et le travail de Rex Ryan qui, malgré toute son exubérance, est tout un coach de football jusqu’ici. Jets 21, Steelers 17

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