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Atteintes hépatiques suite à un traitement médical

Publié le 21 janvier 2011 par Lesmutuelle

Alors que le scandale du mediator anime la presse depuis maintenant plusieurs semaines, l’Afssaps a communiqué aujourd’hui sur la survenance d’une problématique liée au traitement Multaq : « Plusieurs cas d’atteintes hépatiques, dont deux cas d’insuffisance hépatique ayant nécessité une transplantation chez des patients traités par Multaq ont été observés. Ce médicament est autorisé selon une procédure européenne depuis novembre 2009. Il est commercialisé en France depuis la fin octobre 2010. Multaq est indiqué en cas de troubles du rythme cardiaque. » Néanmoins, il s’agit pour l’instant d’une information dont les conséquences ne sont pas encore perceptibles. En revanche, il convient d’insister sur le rôle de la mutuelle santé des patients à l’occasion d’une telle problématique. En effet, la mutuelle santé assure un rôle informel plus ou moins reconnu en matière d’information médicale, parce qu’elle jouit d’un lien privilégié avec son adhérent. Or dans de telles circonstances, la capacité à communiquer avec un patient dont dispose une mutuelle santé, en fait un acteur fondamental. Ainsi à travers un courrier postal, un appel téléphonique mais surtout par le bien d’une communication électronique, la mutuelle santé indiquera au patient la liste des risques encourus ainsi que la démarche à adopter.

Néanmoins au-delà du rôle d’une mutuelle santé dans le cadre de l’information médicale, il appartient aux autorités sanitaires de communiquer. Ainsi, l’Afssaps recommande aux professionnels de santé concernés de se mettre en contact, dans le mois suivant cette information, avec leurs patients actuellement sous traitement par dronédarone, pour la réalisation d’un bilan hépatique. En outre, il  est également demandé à ces professionnels de :

-   Réaliser un bilan hépatique avant d’engager un traitement par dronédarone puis tous les mois pendant 6 mois, puis à 9 mois et à 12 mois, et régulièrement par la suite.

-   Vérifier dans les 48 à 72 heures les taux des ALAT (alamine transaminase) s’ils sont supérieurs ou égaux à trois fois la limite autorisée. En cas de confirmation après contrôle, le traitement doit être interrompu et donner lieu à un suivi clinique rapproché des patients et à la réalisation d’explorations jusqu’à la normalisation des ALAT.

Par voie de conséquence, il apparaît que l’information médicale circule grâce à une maillage particulièrement dense associant les professionnels de santé, les autorités sanitaires mais également les mutuelle santé. Or, ce rôle alloué aux mutuelles santé est en train de prendre une ampleur considérable ce qui est parfois fortement critiqué sur le fondement d’une privatisation de la santé en France.


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