Quelques réflexions .

La pensée est, certes, peut-être, née par un effet du hasard.

Reste que, si elle est apparue, c’est  qu’elle était, aussi, de l’ordre des possibles.

L’imagination de l’Homme travaille trop vite.

C’est de là que, peut-être, vient l’essentiel de notre malheur.

La vérité aime le doute. Car tout est en mouvement, rien n’est acquis.

Car notre aspiration à la connaissance totale se heurte à l’immensité complexe, multiforme du monde.

Car elle est probablement, d’ailleurs, du ressort de la naïveté.

Le fait que les causes aient des effets rend le monde en partie prévisible.

Sous réserve, cependant, qu’une pincée d’inattendu ne s’y jette pas.

Ecrire est une question de choix.

Car les mots sont un choix. Toujours.

Exister ? C’est autant une plénitude qu’un terrible vide.

Qui devinerait, à tout prendre, ce qui se dissimule à l’intérieur de l’espace somme toute insignifiant d’une boite crânienne humaine ?

Quel esprit non humain pourrait se douter des mondes, des infinis qu’elle recèle, contre toute attente ?

Y-a-t-il écart entre l’Autre et l’autre soi-même ?

Dans un monde individualiste, tout est affaire d’ego blessé ; y compris les intolérances les plus lourdes de conséquence.

P.Laranco.