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Cinéma, cinémas...

Publié le 23 janvier 2011 par Hongkongfoufou

Par Oddjob

charley varrick
Après quelques mois de balbutiements, je crois qu’il est grand temps (nouvelle année et grandes résolutions obligent) d’affronter les sujets vraiment importants. De ceux qui s’affichent en une des hebdos, le prix de l’immobilier, le classement des hôpitaux français, la crise… ? Non, bien sûr, n’oubliez que vous êtes sur Fury Magazine, c’est-à-dire dans un monde parallèle où la culture bis est reine !!

Alors, pour entamer cette nouvelle série d’articles, intéressons-nous au cinéma et tentons ensemble, amis lecteurs, de dresser une typologie (les mots sont lâchés...) de la production cinématographique :

1) Tout d’abord, les films que l’on refuse de voir, car pour nous, ceux-ci sont au cinéma ce que Nadine de Rothschild est au bon goût, une erreur de la nature : en gros 99 % de la production française réalisée depuis… la fin des 70s. Les "œuvres" (sic) d’un Luc Besson ou d’un Jean-Pierre Jeunet, les « comédies » (resic) d’un Dany Boom, bref une vulgarité qu’évidemment nous ne pouvons goûter !

2) La catégorie des chefs d’œuvres estampillés Télérama, Libération, les Inrocks, au choix ou les trois en même temps, est à manier avec précaution. Car autant, le petit film intello-chiant et neurasthénique français (oui, les 1% restant !) nous laisse songeur, par contre, quand il s’agit de défendre un certain cinéma indépendant authentiquement frondeur - un Wes Anderson par exemple (The Royal Tenenbaums, The Life Aquatic with Steve Zissou) - alors là, oui, nous osons défendre haut et fort ce type de pellicule.

3) Les metteurs en scène (de moins en moins nombreux) que nous suivons, presque aveuglément, film après film : Eastwood, les Frères Coen, Tarantino, Burton.

4) Les chefs d’œuvres intemporels, ne faisant pas forcément l’unanimité (le bon goût n’est pas à la portée de tout le monde !), et que l’on se regarde à intervalle régulier, par plaisir autant que par nécessité : un western, The Wild Bunch ; un polar, Bullit ; un "Hitchcock", North By North-West ; une comédie, Frankenstein Junior; un film français, … La Nuit Américaine

5) Enfin (et sans doute notre préférée), la catégorie des "bons petits films". Ceux généralement ignorés du grand public et même de la critique pédante. Ceux tournés par de véritables artisans de la bobine, au scénario roublard, à la mise en scène sèche, efficace et dénuée de toute fioritude. Ceux habités par des acteurs racés, des seconds rôles mythiques (Warren Oates, Nigel Green, Ben Johnson, John Vernon…). Et puis, et surtout, ceux aux titres échangés, tels les codes secrets d’officines non moins secrètes, entre gens d’une même secte.Inscrits à ce "panthéon" des plus éclectiques  : Ipcress, Ice Station Zebra, Merrill’s Marauders, Prince Valiant, The Last Valley…

Dernier "joyau" découvert (grâce à une "source" sûre) : Charley Varrick (Tuez Charley Varrick). http://www.youtube.com/watch?v=21WZdsavtGc

Réalisé en 1973 par Don Siegel, entre Dirty Harry et The Black Windmill (Contre une poignée de diamants), ce film de gangsters qui tient tout à la fois du western et du polar, a tout pour faire de vous un homme (ou une femme) heureux et comblé. Servie par un Walter Matthau parfait en vieux matou flegmatique à souhait, magnifiée par une composition de Lalo Schifrin, cette histoire de braquage de banque tournant au vinaigre (le butin dérobé appartenant à la mafia) se révèle être le pendant cinématographique du Parkerde Darwynn Cooke !

Bref, un chef d’œuvre de série B…


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