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Glee ne suscite pas (encore) mon hystérie

Publié le 25 janvier 2011 par Poclatelephage
Ma nouvelle vie de téléphage, sans télé ou quasiment, puisque les chaînes hertziennes sont apparemment en grève depuis début 2011, m'oblige à regarder désormais des séries et comme j'ai passé jusque là mon existence, quand les chaînes avaient encore le souci de distraire leurs téléspectateurs avec de bons programmes, à ne pas suivre les séries à la mode, je me rattrape. J'ai donc un an de retard sur tout le monde, et quelques mois d'avance sur les téléspectateurs de M6, dans le visionnage (légal) de « Glee » (puisqu'il s'agit de mon cadeau de Noël importé légalement des Etats-Unis).
Glee ne suscite pas (encore) mon hystérie
Je suis donc confrontée au problème de taille des gens qui ont lu et entendu tellement de bien sur une série nouvelle et qui la découvre avec des a priori extrêmement positifs. Dans ces cas là, on est soit très, très déçue, soit super emballée, mais bizarrement de mon côté je suis juste un peu dubitative. Je crois que j'aurais préféré découvrir « Glee » en temps et en heure sans être chargée d'ondes extrêmement positives au sujet de cette série.
Pour les personnes qui auraient miraculeusement échappé à ce quasi phénomène de société, « Glee » se déroule dans un lycée américain de l'Ohio avec ses pompom girls, ses joueurs de football américain, et ses losers. Comme dans tout bon établissement scolaire, la vie est organisée en castes, les plus populaires, les sportifs et leurs groupies, ignorant la plèbe formée par lycéens « différents ». Au milieu de tout ça, un jeu professeur décide de relancer la chorale, qui donne son à la série, pour concurrencer la très populaire équipe de danseuses du lycée, « les cheerios », qui croule sous les privilèges et les récompenses. La chorale attire évidemment la lie des élèves : la noire obèse, le gay, le handicapé, l'asiatique, la meilleure chanteuse du lycée et son gros nez... mais son responsable décide, pour conserver son existence, de la qualifier dans une compétition nationale de chorales, et mène une opération de prosélytisme à destination des élèves les plus populaires. Il débauche ainsi l'un des joueurs de l'équipe de football...
« Glee » est une série assez déroutante.
D'abord, il faut supporter l'idée que ça chante beaucoup dans les épisodes, façon comédie musicale. Beaucoup de ceux à qui j'en ai parlé ont avoué zapper ses séquences, que je ne trouve pas déplaisantes, ni d'ailleurs enthousiasmantes, mais je n'ignore pas qu'elles ont leurs fans. En même temps, le propos l'impose.
Ensuite, si le propos n'est pas vraiment nouveau, les problèmes de popularité et d'impopularité dans un lycée, on a vu plus original, le traitement du sujet est vraiment sympa.
« Glee » traite d'homosexualité, de sexualité tout court, d'avenir,... Par moment, quand je regarde « Glee », j'ai l'impression de me retrouver devant « les années collège » et à d'autres devant « les frères Scott » et c'est en ce sens également que la série est déroutante.
Ce qui sauve « Glee », c'est évidemment le personnage de Sue Sylvester, qui est tellement génial, qu'on pardonne énormément au reste. Depuis que j'ai découvert Sue, j'ai envie de me promener en survêtement et de dire exactement ce que je pense sur un ton très posé et définitif tout le temps. Sue réhabilite vraiment le survêt' et je regrette par conséquent de n'en posséder aucun. Mais l'intérêt ne se limite pas à Sue, les grains de folie sont nombreux dans « Glee ». Le personnage de la femme du professeur qui est prête à tout pour avoir un enfant est assez excellent. J'adore quand elle se plaint de travailler « trois jours par semaine » et qu'elle envoie son mari sans scrupule faire des ménages la nuit pour lui payer une imposante baraque pour un môme qu'elle ne porte même pas au final. J'ai hâte de savoir comment elle va se dépêtrer de ses mensonges.
Oui, « Glee » est une bonne série aussi quand elle met en scène une prof toquée et un petit gay, qui va convertir des joueurs de football américains aux chorés de Beyoncé pour rendre son papa fier de lui. Elle m'intéresse également quand elle évoque les problèmes de budget des lycées publics américains, qui obligent son proviseur à de parfois curieux arbitrages.
Mais, « Glee » me pose aussi plein de problèmes. Je me demande comment cette série va pouvoir durer sans devenir la caricature d'elle-même ou être victime de son succès. De mon côté, j'attends de venir à bout de la première saison pour savoir si je suis fan, dubitative ou simplement modérée dans mon amour pour « Glee ».
Je suis également curieuse de découvrir le traitement que M6 va lui réserver. Programmation en prime en VO multilingue ou grand n'importe quoi en journée ? J'ai un début de réponse grâce à Wikipédia, la chaîne opterait pour une programmation en prime au départ puis en seconde partie de soirée. La concurrence scellera le sort de la série, qui pourrait pâtir de son côté « phénomène du web ».
 
J'attends les commentaires des fans de la série pour m'expliquer à quel point je n'y ai rien compris.

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