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Dette (2/2)

Publié le 26 janvier 2011 par Custindastree
  Partie 2 (après 1993) : la droite prend le déficit à son compte Le retour de la droite au pouvoir en 1993 après n’est pas pour autant synonyme de maîtrise budgétaire. La diminution du déficit est pourtant au programme d’Édouard Balladur, mais les baisses d’impôt accordées en début de mandat font du budget Sarkozy de 1993 le pire de l’après-guerre. La situation s’améliorera un peu par la suite, surtout après la victoire de Jacques Chirac en 1995 et la politique de rigueur d’Alain Juppé à partir de 1996. Le déficit est notamment jugulé par une hausse de la TVA de 18,6 % à 20,6 %, mais la dette explose toujours et passe durant cette période de 46 % à 58 %, et surtout la croissance repart à la baisse. Après la dissolution de l’Assemblée nationale, la gauche revient au pouvoir et Lionel Jospin devient premier ministre. Des cinq années qui suivent, les gens retiendront surtout les 35 heures accusées d’être un gouffre pour les dépenses de l’État. Pourtant, malgré les baisses d’impôts dont la TVA, le déficit public connaît une baisse continue jusqu’à atteindre 1,5 % du PIB en 2000 et 2001, soit le plus bas niveau depuis 1980. Pour la première fois depuis cette date, la dette est stabilisée et diminue même à partir de 1998. C’est également une période de forte croissance du PIB avec notamment 3,91 % en 2000. La gauche se met donc à la gestion budgétaire vertueuse. De retour au pouvoir en 2002, la droite applique immédiatement un programme de baisse d’impôts qui fait repartir à la hausse la dette et le déficit, sans pour autant faire repartir la croissance. La dette repasse au-dessus des 60 % du PIB dès 2003. À son arrivée au ministère des finances en 2005, Thierry Breton tente de profiter de la croissance pour stabiliser à nouveau la dette et y parvient en partie. Mais celle-ci explose derechef après la victoire de Nicolas Sarkozy en 2007 avec l’adoption du paquet fiscal, et du plan de relance (très mitterrandien d’ailleurs) de 2009. La dette atteint 80 % du PIB, un record absolu, tout comme le déficit qui explose les 7 %. Ainsi, depuis 1993, la droite a tendance à appliquer des politiques de baisses d’impôts onéreuses qui n’ont pas d’impact sur la croissance, alors que la gauche a pris a son compte le concept de maîtrise budgétaire. Toutes sources : INSEE

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