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Alors en fait, voilà. Je n’ai pas vu ce film, mais en...

Publié le 26 janvier 2011 par Mmepastel

Alors en fait, voilà.

Je n’ai pas vu ce film, mais en faisant mes recherches sur le cinéma islandais, j’ai trouvé la synthèse d’un colloque sur la représentation des genres dans son cinéma. Elle (Élise Devieilhe) prenait différents exemples dans des films récents dont je n’ai vu qu’un seul (101 Reyjavik). Bien sûr je connais Solveig Anspach dont j’avais adoré Hauts les Coeurs ! (je vous recommande d’ailleurs ce montage de plusieurs extraits de ce film ; le dernier extrait me touchant particulièrement) mais je n’ai vu aucun de ses autres films et apparemment, c’est bien dommage. Il y a Stormy Weather et Back Soon, dont vous avez la bande-annonce ci-dessus. Celle-ci semble confirmer une certaine idée (cliché ?) d’un peuple brut de décoffrage, fantaisiste, pour ne pas dire franchement déjanté. Voici ce qu’en dit la chercheuse en sciences humaines :

“La bande annonce de “Back Soon” (Sólveig Anspach, 2008) montre l’imaginaire de l’Islande en France par l’intermédiaire du narrateur, un Français en Islande. Il juxtapose son propre imaginaire de la femme islandaise sur la réalité du personnage.

Dans d’autres films, les cinéastes jouent sur le stéréotype : “les Islandais sont fous”. Ils sont dépeints comme des hommes violents ou des femmes débridées. Ce cliché a la peau dure : les femmes du nord en général seraient des femmes aux mœurs légères, ce qui n’est évidemment pas fondé.”

Le personnage féminin semble très intéressant puisqu’il bouscule les caractéristiques de la féminité, au risque de tomber dans le stéréotype inverse.

Si l’on en croit Élise Devieilhe, pour voir des films où le personnage féminin n’est pas “”clichesque”, il faudrait voir ceux-là, dont encore un de Solveig Anspach :

“Dans “Stormy Weather” (Sólveig Anspach, 2003) l’héroïne est une femme indomptable égarée, qui rêve d’indépendance, alors qu’elle est collée à sa vie d’épouse et d’employée. Elle n’entre pas dans le cadre de la norme, donc elle s’échappe.

Alors en fait, voilà.
Je n’ai pas vu ce film, mais en...

Il existe un parallèle entre ce rôle et l’actrice qui le joue, Didda Jónsdóttir. Elle aussi à un caractère fort et indépendant, et même si elle a obtenu l’équivalent islandais du César de la meilleure actrice pour son jeu dans ce film, personne ne l’a engagée pour tourner d’autres films après cela (jusqu’à “Back Soon” cette année), et elle a dû travailler comme éboueuse pour vivre.

Dans le film “Dís”, l’héroine éponyme refuse d’endosser ce rôle que l’on attend d’elle : la petite amie, l’étudiante modèle. Elle veut juste être elle-même. Dís se réfère à Vigdís Finnbogadóttir pour justifier sa volonté d’indépendance, car Vigdís a fait entrer dans la normalité d’avoir une femme à la tête de l’État.

Cette représentation féminine permet de casser les stéréotypes et de faire avancer les mentalités. Et le processus est le même pour la parentalité. Elle n’est plus représentée dans le seul cadre du couple hétérosexuel. Les films parlent d’avortement, de mère célibataires, et d’homoparentalité.”

Il ne reste plus qu’à les voir maintenant !


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