I am a flux RSS : Pierre Rabhi, éco-agriculteur, candidat aux présidentielles 2012 ?

Bon, je me la joue flux RSS vivant, je « plaggie » ouvertement un superbe article de Midi Libre (tous droits réservés de copyright and co…çà va comme çà ?), mais c’est pour la bonne cause. Lisez plutôt et vous verrez que je me devais de le relayer…

Conférence de Pierre Rabhi : «Le système va se fracasser». L’éco-agriculteur et philosophe Pierre Rabhi sera, samedi au Vigan, invité des Eco-dialogues.

En 2002, vous avez été candidat aux Présidentielles. Vous appeliez à l’insurrection de conscience. C’est toujours d’actualité ?

L’insurrection de conscience, cela veut dire que nous sommes interpellés personnellement parce que nous faisons. (…) Quand, en deux mois et demi, vous réunissez 200 signatures d’élus pour être candidat aux Présidentielles, c’est que le message n’était pas simplement à visée humaniste. J’ai toujours eu une démarche technique et humaine expérimentée chez moi en Cévennes ou en Afrique, comme au Burkina Faso, où j’ai proposé l’éco-agriculture à des paysans accablés par la sécheresse et la cherté des engrais.

Allez-vous vous présenter aux présidentielles de 2012 ?

On me pousse à cela, mais je n’ai pas envie de le faire. Je pense que la politique, telle qu’elle est faite, n’est pas du tout en phase avec les réalités du monde d’aujourd’hui. De violences en violences, nous allons vers le chaos. Il y a trop de souffrance sur la planète. (…) On est en train de voir si on peut monter une campagne électorale parallèle aux Présidentielles. Pour dire que notre système va se fracasser et qu’il faut aller vers la fédération des consciences. On veut saisir ce moment où il y a une réflexion politique, pour mettre en évidence que la société de demain est déjà en marche. Et elle ne se fera pas sur les critères de la société d’aujourd’hui, qui met l’argent au-dessus de tout. La société de demain sera celle du savoir, de la création du lien social entre les humains. Chacun pour soi, demain, ce n’est pas possible.

C’est peut-être pour cela qu’il faut faire de la politique…

En tout cas pas de la politique politicienne, à gauche ou à droite. Nous voyons naître, à travers l’angoisse qui est générée, la démotivation des gens à travers des politiques qui sont de moins en moins suivies. Il faut faire attention, car lorsque la peur se concentre, elle devient irrationnelle. C’est comme cela qu’on prépare le lit des extrêmes.

Quel regard portez-vous sur les événements de Tunisie ?

Je me dis que tout effet a sa cause. Cet homme a réussi à imposer une dictature masquée. La France a été ouvertement complice du pouvoir tunisien. N’allez pas me dire qu’elle n’était pas au courant. Nous sommes des lâches, prêts à nous prostituer pour mieux sauvegarder des prérogatives.

Recueilli par Thierry MONTANER