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Évidemment. Me voilà (re)lancée, sur l’alliance...

Publié le 31 janvier 2011 par Mmepastel
Évidemment.
Me voilà (re)lancée, sur l’alliance...

Évidemment.

Me voilà (re)lancée, sur l’alliance érotico-amoureuse  entre cygne et femme, immémoriale et toujours vivace, puisque remontant au mythe de Léda et de Zeus.

Petit rappel de l’histoire ?

Bon, comme d’habitude, personne n’est vraiment d’accord sur qui fait quoi, mais bon, honnêtement, on s’en moque un peu, pas vrai ? La vérité des faits, concernant les ébats d’un cygne et d’une femme, on s’en passera aisément, hein.

Alors, voilà, il semblerait que Zeus, pour séduire Léda (épouse du roi de Sparte), ait pris l’apparence d’un cygne. De leur union naquirent (dans un oeuf, si, si) deux enfants au destin illustre : Hélène et Pollux : rappelez-vous (Hélène, belle mais pas poire pour un sou, choisit Ménélas pour époux, mais ne manqua pas de s’amouracher du beau troyen Pâris, déclenchant au passage rien de moins que la guerre de Troie, excusez du peu).

Bref. Ce ne sont pas les représentations picturales de ces amours-là qui manquent, entre De Vinci, Véronèse, Le Titien, Le Tintoret, Michel-Ange, Le Corrège, Cézanne, Dali… J’ai choisi celle de Gustave Moreau, comme souvent préférant aux chairs adipeuses la transparence de la carnation symboliste. Et j’aime tout particulièrement la composition de ce tableau. Il se délimite clairement en deux parties, selon une diagonale qui irait du coin droit en haut au coin gauche en bas. La luminosité présente dans la deuxième partie du tableau est apportée par la blancheur irradiante (car divine) du cygne, et juste rappelée par le drap qui se glisse entre les cuisses gracieuses de Léda (n’oublions pas qu’il s’agit d’une union sexuelle tout de même). Mais là où d’autres s’appesantissent sur le caractère intrusif de la pulsion divine, Moreau donne à Léda une posture digne et altière (elle n’est pas victime, elle est élue comme en témoignent les angelots qui lui promettent une couronne), et concède au cygne un geste tendre qui pose sa tête sur celle qu’il va aimer.

La scène perd en réalisme (c’est toute l’affaire des symbolistes) et gagne en solennité ; elle se fige dans ses dorures, mais garde sa douceur grâce aux traits vaporeux caractéristiques de Moreau. 

Le peintre réinterprète clairement cette histoire mythologique. Il la tord vers ce qu’il veut, et c’est bien cela que j’aime.

Pour un article intéressant et détaillé sur les différentes versions picturales de cet épisode mythologique vous pouvez allez .


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