Magazine Humour

Touchant Song

Publié le 31 janvier 2011 par Caramelito

Je cherche parfois un compositeur pour mettre ce texte en musique...sinon, je trouve qu'il dort assez bien couché.

On est tellement touchants

oh, touchant tout, tout l’ temps

les mains des gens qu’on aime

nos amis émouvants

leur écharpe de laine

et les soleils couchants

Songe à tout c’ qu’on ressent

tout chamboule-tout, tout chagrins

la drôle de vie qu’on mène

On n’ fait jamais semblant

Dans l’ bonheur, dans l’ malheur

A tout bout d’ champ, on pleure

On touche, on effleure sans cesse

les noms d’ nos carnets d’adresse

le répertoire des filles perdues

dans les rues les squares dans les nues

On caresse le risque, les squales

les crocs des tigres du Bengale

On touche même aux peluches vilaines

et leurs si jolis yeux qui traînent

la tête du chien mouillée de pluie

la chemise des endormies

On frôle le sublime, quelquefois

et en pleine chaleur, on a froid

On lisse les ailes des jaguars,

l’intérieur cuir de nos histoires

On veut du vent dans les chevelures

frôler la mer à toute allure

On tend les mains, on veut des choses

qu’on nous offre des brassées de roses

sur le front des mains de mamans

et les jouets qu’on avait avant

On touche aux najas des grandes malles

aux diams, aux désirs, aux trésors

des cœurs qui s’ouvriraient tout seuls

des fois on en prend plein la gueule

Cambrioleurs de coffre-forts

on se trouve mal quand brille l’or

signal de larme et cric et crac

petites frappes, un post-it, on s’échappe

Tu sais, tout est mouvant

un doute et tout fout l’ camp

les mots des gens qu’on aime

se couchent avec le vent

les marchands d’ sable viennent

le sommeil nous les prend

Songe à tout c’ qu’on ressent

tout chamboule-tout, tout chagrins

la drôle de vie qu’on mène

On n’ fait jamais semblant

Dans la joie dans la peine

On pleure comme des madeleines

Touchants, les skippers qui partent

les feuilletons navrants, les amours tartes

les stars qui pleurent aux shows d’ larmes

sur qui le sale destin s’acharne

le tourniquet des cours d’école

les mickeys qui tiennent pas l’alcool

Touchants, les câlins camarades

les esprits joyeux dans les rades

Les p’tits « bonjour » du bout des lèvres

comme des bisous d’amour qui crèvent

les « au r’ voir » loupés, les mouchoirs

où sont les mots qu’on dit en r’ tard

Les serments trop beaux des menteuses

le sourire gêné des rêveuses

le soupir, le joli soupir

quand c’ qu’on a, c’est pas c’ qu’on désire

Touchantes, nos minauderies d’ minots

nos mines à ne pas y toucher trop

et touchante l’attention qu’on ose

la main, là où la main se pose

Des fois, elle s’en retourne intime

dans sa poche de jean d’origine

des fois, on la voit disparaître

comme un moineau par la fenêtre

Touchants, les montreurs de grande ourse

Touchantes les écuyères du ciel

Tellement touchants, on aimerait tant

Que tout soit doux, on toucherait tout !

Touchants, les montreurs de grande ourse

Touchantes les écuyères du ciel

Tellement touchants, on aimerait tant

Que tout soit doux, on toucherait tout !

On est tellement touchants

oh, touchant tout, tout l’ temps

les mains des gens qu’on aime

nos amis émouvants

leur écharpe de laine

et les soleils couchants

Serge Fournel


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