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Neeskens à la Loge : chut, on se tait et on écoute.

Publié le 31 janvier 2011 par Swann

Il doit y avoir quelque chose de particulier dans l’air de la Loge, car elle donne à chaque concert une saveur particulière. Elle offre d’abord une proximité proche avec l’artiste, qui donne l’impression que ce dernier se livre et se met totalement à nu. Lui est dans la lumière, et le public au contraire dans l’obscurité totale. On le voit mais lui non, aussi j’imagine que c’est un peu comme si l’artiste chante dans un cocon et un peu à l’abri du regard des autres.

Neeskens à la Loge : chut, on se tait et on écoute.

Magique ? La Loge doit l’être. En tout cas le set de Neeskens, samedi dernier, l’était. Je ne cesse de clamer depuis bientôt un an le talent immense de cet artiste à la voix d’ange et au regard timide. Découvert la première fois en première partie de Ed Laurie, j’avais été bluffé par ses compositions à la fois dépouillée et mélancolique. Un an plus tard, le garçon a changé, le regard se fait toujours aussi fuyant sur scène, la timidité et l’air de ne pas vouloir déranger est toujours présent. Pourtant, il suffit que Neeskens entonne les premières paroles de ses chansons pour emporter son auditeur dans une autre dimension, des plaines lointaines à la fois folk et, nouveauté, parfois bluesy. Les compositions de Neeskens ont mûri par contre, elles ont évolué et comme le bon vin, elles se sont bonifiées. Le jeu de guitare est plus travaillé, la voix beaucoup mieux maitrisée. Quant à l’émotion, elle est toujours là. Plus encore qu’au début certainement. Comme à chaque fois, la musique du garçon force l’écoute, et impose un silence quasi-religieux pendant les chansons, et une explosion d’applaudissement à la fin de chacune d’elles.

Le set de Neeskens s’allonge aussi. La première fois que nous l’avons entendu il ne chantait que 5 chansons, et on trouvait décidement ses sets toujours beaucoup trop courts. Désormais le concert du garçon en compte plus d’une dizaine, et il n’apparait plus seul accompagné de sa guitare. C’est en effet un duo qu’on découvre le nouvel univers du chanteur. Il est en effet désormais sur scène avec un violoncelliste. Cependant, comme pour assurer une transition en douceur le set commence en guitare-voix.

Neeskens réinterprète les morceaux que l’on connait déjà presque par coeur, mais dont on ne se lasse pas : « Amersfoort », « Apeldoorn », « Jesus Is A Horse », « Avalanche » ou le sublime « Lucy« . On découvre aussi de nouveaux titres,  « Slow Down » (coup de foudre totale pour ce morceau, je l’avoue totalement), « Ground », ou encore « Heidi’s Gone ». On s’étonne parfois de la tournure un peu bluesy que peut prendre certains titres, mais le résultat est le même, on aime que les titres soient en anglais ou en néerlandais. Les Pays-Bas, le pays natal du garçon est important à ses yeux aussi, il n’hésite pas à chanter dans sa langue. Son set comptera d’ailleurs deux titres en version originale. Si vous n’avez pas encore eu la chance d’écouter Neeskens en live, vous avez de la chance, il sera de passage à la Dame de Canton, ce samedi 6 février, en première partie de Nick and The Mirror. Ce serait bête de manquer ça.

Set List : Amersfoort, Apeldoorn, avalanche, slow down, jesus is a horse, volunteers, ground, falling down, heidi’s gone, groenlo, Lucy.

Malheureusement, une nouvelle fois, je n’avais pas avec moi mon appareil photo, aussi je n’ai pas de photo du set. Cependant Astrid du blog AieTV était-là et a pris tout plein de clichés du concert. Elles sont à retrouver sur son blog.


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