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"Nous sommes la nuit".

Par Loulouti

Je reprends la plume après bien des semaines de silence.

J’ai déjà vu un certain nombre de longs métrages en 2011 mais je n’ai pas trouvé le temps pour vous en parler.

"Nous sommes la nuit" de Dennis Gansel (metteur en scène du très remarqué et remarquable "La Vague") fut la très grosse première surprise de l’année.

Je suis très heureux d’avoir pu assister à la projection de ce film qui n’a bénéficié d’une exposition maximale (une affiche hideuse aux airs de publicité de parfum pour femmes et une sortie post noël).

Les histoires de Vampires au cinéma sont nombreuses et diverses. A chaque fois je suis étonné par le fait que de nouvelles œuvres puissent trouver leur place tout naturellement dans un ensemble aussi hétéroclite.

"Nous sommes la nuit" est un long métrage dynamique, intelligent, plein de force et de finesse à la fois.

Un long métrage mené tambour battant. Jamais le spectateur n’est lassé. Point de baisse de rythme. Dennis Gansel mène sa barque de main de maître.

Une œuvre où sont célébrés la sensualité féminine et l’art (mortel) de la séduction. Les images, très travaillées, mettent en valeur la plastique irréprochable des comédiennes.

Nous suivons les pérégrinations de l’héroïne principale, devenue vampire, aux sons de musiques électroniques des nuits berlinoises qui nous transmettent une énergie débordante et un tonus indéniable.

Ces prédatrices de la nuit sont d’un genre nouveau. Elles descendent dans les hôtels les plus luxieux du vieux continent, conduisent les bolides des plus grandes marques et vivent à 200 à l’heure une existence fait de dangers.

Ces femmes fatales nous entraînent dans leur sillage et le spectateur tombe indéniablement sous le charme de ces beautés fatales.

Dennis Gansel apporte du sang neuf (!!!) avec un long métrage élégant dans sa forme et surprenant sur le fond. L’écrin est superbe et le propos nous touche. Qui n’a jamais rêvé de connaître l’éternelle jeunesse et une vie impunie de débauche et de plaisirs ultimes.

Le metteur en scène titille nos pensées les plus secrètes. Il saupoudre son film d’une dose d’humour parfaitement distillée. Son travail comporte peu de séquences chocs dans l’absolu mais il n’oublie pas d’insérer des passages assez gore pour que le spectateur ne perde pas de vue que nous sommes confrontés à de redoutables tueuses.

Dans  "Nous sommes la nuit" nous sommes mis en présence d’un quatuor d’actrices aussi judicieux que talentueux. Karoline Herfurth incarne avec talent une jeune femme en rupture de ban qui bascule dans le monde de la nuit. Ses guides sont la très sexy Nina Hoss (un vrai canon), Jennifer Ulrich à la beauté diaphane et Anna Fischer la pétillante.

Max Riemelt campe un officier de police avec professionnalisme. Je ne connais pas trop les comédiens allemands mais nul doute que ce dernier est l’une des valeurs montantes.

Le seul (mais énorme) point noir du long métrage est la décision prise par un abruti (les producteurs, les distributeurs ????) de doubler les dialogues allemands en anglais. La volonté est certainement de vouloir se plier aux règles d’une distribution internationale mais les dégâts sont irrémédiables.

Quand j’assiste à la projection d’un film étranger c’est pour avoir l’occasion d’écouter les dialogues dans la langue du pays concerné. Je considère que les intonations de voix, le phrasé, le débit font partie du jeu d’un artiste. Là mon plaisir a été clairement gâché.

La post synchronisation manque de souffle et de vie. Le rythme est fadasse. Je n’attends qu’une chose : revoir le film dans des conditions optimales (quid des éditions dvd et BR ?)

"Nous sommes la nuit"  est un excellent long métrage qui mélange les éléments traditionnels propres aux mythes des vampires et qui fait entrer ces derniers de plein pied dans la société industrielle et électronique du 21ème siècle. 

A voir absolument.


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