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la «vraie gauche»

Publié le 04 février 2011 par Despasperdus

Hier soir sur twitter, le kremlinologue bicêtrois number one des blogs a ironisé sur la «vraie gauche», reprochant au Front de gauche de taper sur le PS...

On ne goûte guère l'expression «vraie gauche» parce qu'elle renvoie à la notion de vérité, étant entendu que celui qui l'écrit ou la prononce est sûr et certain de la détenir, et du même coup induit que ceux qui ne partagent pas ses engagements, sont dans l'erreur et propagent des mensonges. Enfin, elle a toute l'apparence d'un jugement sans appel qui n'incite pas à dialoguer sereinement. Une expression foutoir à l'instar de populisme.

La gauche est multiple : les anarchistes, les différentes fractions trotskistes, les communistes, les maoïstes, les staliniens, les anticapitalistes, les socialistes, les républicains de gauche, les sociaux-démocrates, les écologistes...

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Les divisions de la gauche sont autant de preuves que les uns et les autres, à un moment de l'histoire, ont tous échoué.

La position hégémonique du PS et le chantage au vote utile en font une formidable machine électorale malgré ses dysfonctionnements et ses profondes dissensions internes.

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Ce leadership est un avantage déterminant par rapport aux autres partis de gauche. Et un inconvénient car le PS se fossilise, se révèle incapable de se remettre en question, de penser et d'agir collectivement. Le PS n'est plus qu'un parti de notables, d'élus, de cumulards, de collaborateurs d'élus, de futurs élus, et de militants-salariés qui doivent leur emploi au parti. A part quelques francs-tireurs à la Filoche ou du mouvement Utopia, tous ces gens-là ne sont plus ensemble par convictions communes pour proposer un dessein commun.

En effet, qui y-a-t-il de commun entre l'aile gauche et l'aile "démocrate ou blairiste" ? Entre un social-démocrate fidèle à ses engagements et un social-libéral qui croit en la mondialisation libérale et au libre-échange heureux ? Entre l'un qui vote le contrôle budgétaire de l'UE et l'autre qui s'y oppose ? Juste une histoire de moins en moins commune et la carte du parti qui constitue une sorte de garantie pour se faire réélire...

Si le PS demeure la première force, il n'en demeure pas moins que les autres composantes à gauche n'en sont pas moins légitimes à défendre leurs idées, à provoquer le débat, à critiquer et à espérer un autre rapport de forces à gauche.

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Critiquer le PS comme le fait régulièrement le Front de gauche est un exercice qui n'est ni réjouissant en soi, ni réductible à de la surenchère, genre «plus à gauche que moi tu meurs» ! Critiquer n'est pas taper mais informer que le PS est -nous semble-t-il- dans l'erreur en se soumettant à l'idéologie néo-libérale qui lui interdit de toute remise en cause du capitalisme et de l'ordre économique et social.

Les politiques néo-libérales doivent être dénoncées et combattues, où qu'elles soient et quels que soient leurs initiateurs et leurs maitres d'œuvre : Thatcher, Pinochet, Clinton, Blair, Merkel, Schröder, Berlusconi, Barroso, De Villepin, Papandréou, Sarkozy, DSK, Lamy...

Il s'agit juste d'informer en délivrant des faits avérés...


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