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reconstruction mammaire, laquelle choisir?

Publié le 07 février 2011 par Cathcerisey @cathcerisey

reconstruction mammaire, laquelle choisir?

La mastectomie est un moment difficile à vivre dans le parcours d’une femme atteinte d’un cancer du sein. Si beaucoup d’entre elles choisissent de ne pas se faire reconstruire, d’autres se lancent dans un long parcours chirurgical qui s’accompagne de multiples interrogations : à quoi dois-je m’attendre, quelle technique choisir, quels résultats vais-je obtenir…

Dans un article sur la Maison du cancer, j’ai recensé les différentes sortes de reconstruction actuellement proposées par les chirurgiens. Si la décision dépend en partie de la morphologie et de la qualité de la peau, parfois le choix nous appartient : prothèse ou lambeau autologue ? Une nouvelle étude, parue en décembre 2010 et intitulée « Quel est le palmarès des techniques de reconstruction mammaire à long terme ? » réalisée par le service de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique des hôpitaux universitaires de Strasbourg, nous donne un petit aperçu de la satisfaction des patientes, à distance de leur opération. Une étude intéressante qui permet de se rendre compte des résultats des différentes techniques et de leur évolution dans le temps.

Cette étude a porté sur 127 femmes ayant subi une reconstruction mammaire unilatérale (107 cas) ou bilatérale (20 cas) différée ou immédiate. Elles avaient en moyenne un recul de 5 ans au moment de remplir le questionnaire. Quatre reconstructions ont pu être ainsi évaluées : prothèse (39%), lambeau du grand dorsal plus prothèse (32%), lambeau du grand dorsal seul (14%) ou lambeau abdominal (TRAM) (15%).

Si 89% des patientes se déclarent satisfaites ou très satisfaites, c’est de loin , les reconstructions par lambeau qui l’emportent avec une nette prédominance pour la technique du TRAM qui ne compte aucune « déçue » ou « très déçue ». Suivent le lambeau du grand dorsal, puis lambeau du grand dorsal plus prothèse et enfin prothèse seule. La satisfaction dans le cas des reconstructions par prothèse semble s’amenuiser avec le temps. D’autre part, dans ce cas, l’irradiation de la zone à eu un impact négatif sur les réponses. Enfin, le fait que la reconstruction soit différée ou immédiate n’impacte pas la qualité du résultat.

Si l’on choisit de se faire reconstruire, il est donc important de se poser les bonnes questions : indépendamment de ce qui est possible pour moi, dois-je préférer une chirurgie lourde mais pérenne dans le temps, ou une intervention plus légère qui vieillira moins bien? Chaque femme doit réfléchir avec l’aide de son médecin à la solution qui lui conviendra le mieux. Car même si la reconstruction mammaire n’est pas de la chirurgie esthétique, même si elle ne rendra jamais le sein disparu, elle doit permettre à la femme qui la décide de retrouver une image corporelle satisfaisante, c’est essentiel. J’espère que cet article pourra donner des pistes à celles qui s’interrogent.

Catherine Cerisey

Sources : Docbuzz/ Refdoc.fr


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