La ministre des affaires étrangères est au centre d'une polémique pour avoir voyagé gratuitement à bord d'un jet privé d'un riche homme d'affaires tunisien. Elle se défend de tout conflit d'intérêt ou de privilège en arguant qu'il s'agit de sa vie privée...
Il ne s'agit pas ici de profiter de ce scandale pour accabler la droite puisque la gauche, hélas, n'a pas fait preuve d'exemplarité... Mais plutôt de montrer que la République devrait se doter de règles de bonne conduite pour celles et ceux qui occupent de hautes fonctions officielles.
Des diamants de Giscard au yacht et à l'appartement de vacances prêtés à Sarkozy, en passant par le prêt immobilier à 0 % de Bérégovoy ou de l'appartement de l'île de la Jatte du couple Sarkozy, sont autant de scandales qui démontrent combien certains politiques n'ont pas conscience que leurs postes de ministres, de premier ministre ou de président de la République, leurs donnent des droits mais surtout des devoirs.
Les faits nous enseignent qu'un homme politique, occupant un des trois postes précités, a une vie privée beaucoup plus relative que les autres citoyens. Chacun de ses actes, hormis ceux de sa stricte vie privée concernant ses proches et son intimité, est susceptible de tomber dans l'espace public et d'être analysé et critiqué.
Dans ce cadre là, accepter à titre privé un cadeau est susceptible de relever presque automatiquement du conflit d'intérêt. Obligatoirement, les médias, les citoyens et les politiques
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