Ségolène Royal et la grande lassitude

Dans le baromètre TNS Sofres de février 2011, un chiffre n'a pas été commenté ou très peu. Quatre candidats échappent à la chute généralisée : Marine le Pen, Dominique de Villepin, François Hollande et Ségolène Royal. Cette enquête fait apparaître combien la lassitude gagne. C'est le sentiment dominant comme si la colère était hors de ... force. Ce sentiment annonce des espaces nouveaux considérables tant les repères partisans classiques ne sont plus seulement sans utilité mais dénoncés. Encore faut-il trouver le geste qui fera le déclic ? S'agira-t-il du devoir d'inventaire pour purger un système qui est désormais décrédibilisé ? S'agira-t-il d'annonces fortes avec un calendrier garant d'actions déterminées ? Ce qui est sûr, c'est que le présidentiable qui parviendra à casser le climat de grande lassitude fera un pas important vers un score très performant. L'enjeu n'est plus tant de sortir de la crise que de vaincre une lassitude morale qui précède toute hypothèse de sortie de crise.